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samedi, mars 31, 2007

Persister malgré la tempête

Très court billet en ce samedi, car ce soir, dans un élan totalement rationnel *ahem* dans un accès de folie meurtrière *ahem*, je me suis résolue à rédiger quelques chapitres de mon T.D.

En fait, je désirais partager avec vous un article très intéressant du quotidien Le Devoir, intitulé La souveraineté peut-elle survivre?... Que je vous invite à lire, si le coeur vous en dit.

Un texte brillant, qui soulève un questionnement nécessaire à ce moment-ci de l'histoire québécoise et qui aborde également une problématique dont on doit irrémédiablement prendre compte suite à la déroute péquiste de lundi dernier.

Bon allez, maintenant, au travail!

vendredi, mars 30, 2007

Bonsoir, il est parti

Alexandre Dumas, distingué journaliste au Téléjournal de Radio-Canada maniant le vocabulaire théâtral avec un naturel déconcertant, nous a gratifié ce soir d'un dernier «Ici Alexandre Dumas, Radio-Canada, Montréal». (*) La couverture médiatique de meurtres crapuleux (**) et de crimes de gangs (prononcer gangues, à la A.D.) de rue ne sera plus jamais la même. Ses reportages épiques, dignes de son non moins célèbre homonyme, étaient d'une grandiloquence rigolote...

J'arrivais rarement à suivre ses topos sans rire un peu. Il n'avait pas son pareil pour commenter un grave événement sur un ton mi-tragique mi-badin.


Quel dommage, il ne pourra jamais annoncer en ondes le meurtre sordide d'un premier ministre. Hé hé.

[Slightly off topic] Tiens, je me demande s'il est parent avec le chanteur Dumas?

(*) Pour une raison que j'ignore, j'ai souvent eu ce rêve étrange où je disais au micro: «Ici Émilie [Insérer le nom de famille ici], Radio-Canada, à Montréal». Allez savoir pourquoi.

(**) Arf. Un autre lapsus. Meurtres scrupuleux, alors que je voulais dire crapuleux. Décidément. Mon cerveau surchauffe! :-DDD

Mais euh, ceci dit, certains malfaiteurs perpètrent soigneusement leurs crimes. M'enfin. C'est un lapsus quand même. Juste le 3e aujourd'hui - deux à l'écrit et un verbalement.

Source de la photo: http://www.adriq.com/images/Photos_Gala_2003/Alexandre_Dumas.gif

Phoque! Tout est fucked up!

J'ai malgré moi été déconnectée du monde pendant 19 heures.

Imaginez. 19 heures sans Internet, ni téléphone ni télé.

Bon euh, certes, j'avais à ma disposition un ordinateur et j'ai profité de ce moment où j'étais dans un trou noir télécommunicationnel pour corriger mon T.D. D'ailleurs, n'ai-je pas pris la semaine à cette fin
? Pourquoi alors suis-je si à la traîne? [Parenthèse] Pour les personnes qui s'interrogent, T.D. est l'acronyme de travail dirigé, qui est plus ou moins l'équivalent d'un mémoire de maîtrise. [Fin de la parenthèse]

D'habitude, quand je me lasse de corriger, je vais faire un saut ici et là dans la blogosphère, mais j'ai dû me contenter de jouer à Spider Solitaire (ouf, quel lapsus, j'allais écrire Spider Solidaire! Ha ha!! :-DDDD ).

Quel luxe, quand même.



Et puisque tout mon système de cablodistribution était fucked up, y compris la télé, j'ai donc raté Phoque - Le film hier soir. Je n'ai qu'un seul (gros) mot: FUCK!

Je crois avoir été victime d'un sabotage: le câble pendait mollement de notre petit immeuble à condos. Il s'agit peut-être d'un complot politique. Les tenants adéquistes cherchent à me censurer. Non-adéquistes, méfiez-vous!!

(Oui, je suis légèrement paranoïaque sur les bords.)

N.D.L.R.: Ce billet a été écrit après avoir ingurgité une dose massive de sucre. La rédaction tient à préciser qu'elle n'est en rien responsable des délires paranoïaques de l'auteure. ;-)

jeudi, mars 29, 2007

Je m'envole pour la Suisse!


Tôt ce matin, dans le silence de mon salon et encore ensommeillée devant mon écran d'ordinateur, je lisais distraitement mes courriels... lorsque je suis tombée sur un message qui m'a réveillée net (no coffee needed!). La chroniqueuse d'une émission de la radio suisse me proposait de lire des extraits de mon blog en ondes.

Quelle jolie façon de voyager. Même si mon corps est confiné entre quatre murs depuis trop longtemps déjà, mes paroles elles, s'envoleront vers la Suisse. J'irai donc rejoindre en pensées une copine qui s'est récemment établie là-bas.


Source de l'image: http://foot.photos.fluctuat.net/images/dossiers/f/o/foot/Les-Supporters/IM-41-Suisse.jpg

mercredi, mars 28, 2007

Sex, Hockey n' Politics

Ces derniers jours, Yannick s'est plaint de la teneur des propos que je tiens sur mon blog. Trop de politique. Trop peu de sexe et de hockey.

Et bien, soit! Je vais faire une politicienne de moi-même, prendre le blâme et remédier à la situation.

Alors voici.

La campagne électorale a eu des airs de triolisme affriolant et il s'en est fallu de peu pour qu'elle se termine en excitante prolongation.

Jean Charest, même s'il a agit en toton durant la saison régulière, a tout de même gagné les séries par la peau des fesses. Bien qu'il soit un peu un boulet pour ses coéquipiers, il demeurera au sein de l'équipe. Au lendemain d'un scrutin qui fait de son club de hockey un gouvernement minoritaire, cette lamentable victoire a sûrement un goût amer de coït interrompu pour le capitaine libéral. Ses promesses de réduction du coût des danses à 10$ ont fait leur petit bonhomme de chemin dans la tête des partisans.

Bien qu'il ait tardé à exhiber sa grosse... marge de manoeuvre, Mario Dumont a, malgré tous les pronostics sportifs, pris les devants au tableau des pointages. Faisant fi des tabous, il est parti juste sur une gosse. Dans un désir de passer à l'acte dès maintenant, la foule québécoise s'est sans doute laissée tenter par ses paris sportifs et plusieurs ont commis une irréparable infidélité en votant pour lui. C'est ainsi que l'opposition s'est vue bestialement prise d'assaut par cette tête de gland.

Ainsi l'opposition a échangé un joueur affirmant gaiement ses tendances par un chaste gardien de buts.

André Boisclair devra bien malgré lui passer quelques années au banc des pénalités pour bâton élevé et pour avoir négligé ses partisans en mal de sensations fortes. Son discours manquait de piquant et n'a pas su aguicher ses fidèles adeptes. Malgré les rumeurs, le chef de l'équipe péquiste n'a pas accroché ses patins. Il devra toutefois laisser au vestiaire son fétiche souverainiste afin d'éviter à nouveau la menace d'un changement de chambre.

Quant au premier ministre de la ligue, Stephen Harper, il a dû en jouir un bon coup. Son fantasme sado-maso de ficher une bonne fessée aux souverainistes a presque atteint son paroxysme lorsqu'il s'est rendu compte que le club péquiste avait atteint la troisième place au classement.

Gilles Duceppe a joué à l'arbitre, mentionnant que tant à la défense qu'à l'attaque, les joueurs ont été trop libertins. Ils devront revoir toutes leurs tactiques de drague.

***

Ha ha ha! Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire afin de satisfaire l'esprit tordu de son conjoint!! :-DD

Jour 2: Constat d'échec

La poussière n'est pas complètement retombée que chaque parti y va de son examen de conscience sur la place publique. D'ailleurs, je crois avoir vu Charest se diriger vers la confesse - c'est qu'il en avait gros sur le coeur, notre cher chef d'un gouvernement minoritaire.

Jean Charest a déclaré qu'il reconnaissait ses torts.
Le premier responsable, c'est moi. Je le reconnais spontanément et j'accepte cette responsabilité. Ensemble, nous allons travailler à faire un constat et à tirer les conclusions qui s'imposent.
Lire et relire ce (pas si) humble *bah, ça reste Charest quand même* constat d'échec ne vous fait pas un petit velours? Hein? Avouez!

Le Québec a envoyé un message des plus clairs à l'actuel premier ministre. Je crois même qu'à l'issue du scrutin, la population attendait Charest avec une brique, un fanal et un bat de baseball.

Il a écarté toute possibilité de tenir un nouveau scrutin sous peu. Heureusement d'ailleurs, car personne n'a envie de retomber en élections dans l'immédiat. La campagne fut éreintante, autant pour les troupes partisanes que pour les chefs - mais surtout, pour tout l'électorat québécois. C'est épuisant, à la fin, entendre autant de propos creux et insignifiants chaque jour. D'autre part, repartir trop rapidement en campagne électorale tiendrait à peu près du suicide. Remarquez bien que se faire hara-kiri en brâmant de fausses promesses m'apparaît comme une mort plutôt romanesque. Enfin, euh... je m'égare.

En outre, Charest devra remplacer quelques-uns de ses ministres défaits, dont Carole Théberge qui s'occupait jusqu'à présent du Ministère de la famille, des aînés et de la condition féminine. Par sa hautaine incompréhension du milieu, elle s'était rapidement attirée les foudres des intervenants en petite enfance, cette dame au rouge à lèvres toujours trop criard.

Il est temps de rendre des comptes, monsieur Charest. Vous chantiez? J'en suis fort aise. Eh bien! Dansez maintenant! (*)
Au fédéral, mon très cher et tendre Stephen Harper jubile. La méchante menace séparatiste est momentanément enterrée, telle la hache de guerre d'un peuple qui se souvient (bon sang, Gaston Miron, sors de ce corps!). Dommage qu'il s'agisse d'un amour impossible entre lui et moi. :-D

Duceppe a eu une réaction qui, ma foi, est très pesée et pleine de bon sens (oui, ça lui arrive).
Les Québécois étaient insatisfaits, ils ont sanctionné les libéraux en les plaçant sous surveillance.
J'imagine que c'est effectivement ce qui s'est produit. Je ne crois pas que la population ait vraiment désiré que Dumont prenne les rênes de la province. Ç'aurait été se ficher dans un joyeux pétrin. L'électorat québécois a certes voulu manifester un profond désaccord, voire même un total désaveu des partis qui ont façonné le Québec des dernières années. Je suppose que les Québecois et Québécoises n'ont pas été à ce point éblouis par le programme adéquiste dont les lignes directrices sont, ni plus ni moins que ce qui est dans l'air. Le tout, habilement maquillé d'un (supposé) gros bon sens populiste. D'autre part, les circonscriptions ayant voté "rouge" sont majoritairement des comtés anglophones. Je vois mal comment ils auraient pu opter plutôt pour Dumont ou Boisclair.

Quant à André Boisclair, malgré l'épée de Damoclès qui pèse au-dessus de sa tête, il a choisi de rester au sein du parti. En conférence de presse hier (**), il a, à l'instar de son adversaire libéral, admis que le PQ avait été fautif. Boisclair a toute une côte à remonter. Et elle est très à pic, cette côte. Le chef péquiste a par ailleurs rajouté que la souveraineté est encore souhaitable, mais qu'à court terme, elle n'est pas réalisable (je cite approximativement).

Après la débâcle de lundi, je me questionne sérieusement sur l'avenir de Boisclair à la tête du PQ. Pour combien de temps encore demeurera t-il les «deux pieds bien ancrés dans le PQ», comme il l'a mentionné à maintes reprises hier?

Finalement, le seul qui a vraiment de quoi se réjouir, c'est Dumont. Quel revirement. Devant les journalistes, Dumont a quant à lui affirmé qu'il a foi en ses candidats, bien que ceux-ci soient inexpérimentés:
On peut s'attendre à quelques erreurs procédurales [de la part des nouveaux députés], mais elles seront largement compensées par un vent de fraîcheur et par une volonté d'amener un oeil neuf sur les grands problèmes de la société québécoise.
Euh. Si je peux me permettre d'ajouter mon grain de sel (et peut-être aussi un peu de poivre et d'huile d'olive pour relever un peu le goût de cette infecte et indigeste salade)... Heureusement que vous n'êtes pas au pouvoir, monsieur Dumont. Les erreurs, en politique, ne pardonnent pas. Vous l'apprendrez sans doute à vos dépens au cours des prochains mois.

Comme on dit, faudrait pas pousser sa luck. Beaucoup d'électeurs qui ont choisi d'élire le candidat adéquiste de leur circonscription n'ont pas réellement voté pour l'ADQ. Ils ont voté contre les deux principaux partis, encrassés dans un discours vain et sans promesse concrète pour notre avenir.

Finalement, bien que Montréal résiste encore et toujours à l'envahisseur adéquiste, Dumont souhaite néanmoins que ses troupes y fassent une percée. Je ne vois pas en quoi Montréal voudrait d'un parti qui ne reconnaît pas la métropole à sa juste mesure. Marre des débats gnian-gnian Montréal versus régions. Chacune des entités qui forment notre province a ses avantages et ses inconvénients. À quoi bon vouloir comparer des pommes avec des oranges?

(*) Issu de la Cigale et la Fourmi, une des fables de Lafontaine. Charest en cigale à tête folle. Quelle belle analogie.

(**) Il a sans doute voulu faire taire les rumeurs qui laissaient entrevoir sa démission à titre de chef du parti.

Les citations ci-haut sont issues de la section Élections Québec 2007
sur le site Radio-Canada.ca.

Source des photos: http://alibaba0.free.fr/Photoblog/images/Photos/Echecs.jpg
http://www.corusnouvelles.com/nouvelles/2006/02/07/images/2923_230.jpg

mardi, mars 27, 2007

The power to the people

Je n'avais jamais vraiment adhéré au phénomène des Têtes à Claques, jusqu'à ce que je tombe sur ce clip, très à propos en ce jour de mauvais lendemain de veille: Le politicien.

Longue vie aux écureuils!

Reconstruction en vue

Fausse joie: après recomptage, Jean Charest a été élu dans sa circonscription.

Il s'en est fallu de peu pour que Mario Dumont devienne calife à la place du calife. On verra bien ce qu'il vaut en chef de l'opposition. À mon avis, les gens se rendront compte, tôt ou tard, que son parti unijambiste ne vaut pas grand chose.

Que penser des résultats? 48 députés libéraux ont été élus, pour 41 adéquistes et 36 péquistes. Un match serré, vous dites? Il est clair qu'on a atteint un sommet d'insatisfaction inégalé dans l'histoire de la démocratie québécoise. Le Québec n'a pas embrassé un parti. Non. Le Québec s'est au contraire divisé en trois. Il s'est dispersé. Fracturé. Ce clivage est l'oeuvre d'un profond mécontentement envers des partis qui, au fil du temps, ne se sont pas renouvelés comme ils l'auraient dû. Boisclair, en accédant à la chefferie du PQ, avait entre ses mains un parti qui ne demandait qu'à renaître de ses cendres. Qu'à être reconstruit, pour citer leur propre slogan électoral. Malheureusement, le déclic ne s'est pas produit. D'aucuns mettront le blâme sur le chef qui n'a pas su enflammer tous les militants péquistes. La faute, à mon avis, n'incombe pas qu'au représentant du PQ. Le ras-le-bol m'apparaît généralisé. J'ai, moi-même, par moments, trouvé que la marge du discours entre le PQ et le PLQ s'amoindrissait à vue d'oeil.

Mais, présentement, bien malin celui qui pourrait dénicher un chef qui sache réellement embraser la population québécoise. Force est d'admettre que notre province est en mal de chef. Charest, qui a bien failli ne pas être nommé dans sa propre circonscription? Foutaise. Les Québécois n'en veulent plus. Dumont, en leader absolu du Québec? Dégoût. Il n'a pas du tout la trempe d'un BON premier ministre. Boisclair? Non plus. J'imagine que trop peu se rangeaient de son côté. Son leadership a probablement été défaillant à certains égards et,
vous connaissez la suite. Il a fait de son mieux, mais ce "mieux" était nettement insuffisant. Je crois simplement que les Québécois et les Québécoises ne savent plus trop sur quel pied danser.

Il nous faut trouver un chef rassembleur, et vite.

La population québécoise en a décidé ainsi. Je ne m'identifie pas du tout à leurs choix, mais fatalement, il faudra bien avaler la pilule.

Les députés péquistes ont bien dignement accepté la défaite hier soir.

Moi non. Je ne la digère toujours pas.

Plus que jamais, le PQ a besoin de sang neuf. Pour éviter que ne continue la montée d'un parti de droite au Québec. Un parti dont la doctrine est franchement racornie à plusieurs égards. Le système canadien me rebute de plus en plus. L'an dernier, en portant au pouvoir le parti Conservateur, les canadiens ont consenti à faire de leur pays une pâle immitation des États-Unis. Songeons à un scénario qui aurait très bien pu se produire hier: avec une gouvernance adéquiste à la tête de notre province, quel aurait été notre avenir à titre de peuple québécois? L'autonomisme de Dumont m'apparaît comme un fédéralisme maladroitement déguisé. Ses idées, s'apparentant à celles de Stephen Harper, avoisinnent par le fait même la pensée d'un Bush. À moindre échelle, j'en conviens. Tout de même, il ne faudrait pas être aveuglés plus longtemps.

Dès aujourd'hui, je renouvelle mon adhésion au PQ que j'ai mollement soutenu ces derniers mois. Dès aujourd'hui, je me joins plus énergiquement à ces personnes qui ne croient pas en l'avenir d'un Québec libéral ni adéquiste. Dès aujourd'hui, je veux participer à la reconstruction d'un parti qui est, je crois, la seule avenue possible.

lundi, mars 26, 2007

Notre sport national


Le hockey?

Non! La politique!

La lutte est serrée. En ce moment, le Libéral mène, suivi de (trop) près par l'ADQ (nooooon), puis le PQ traîne de la patte.

Je ne peux pas croire qu'autant de personnes se soient laissé tenter par les faux atours de l'ADQ. J'ai l'estomac noué.

21h00

Une percée adéquiste vient sérieusement brouiller les cartes. Aïe. Vite, des comprimés contre les reflux gastriques.

Jean Charest se retrouve présentement en deuxième place dans sa circonscription. Un signe?

Dans ma circonscription, St-Henri Ste-Anne, la candidate libérale, Marguerite Blais, est en avance de près de 100 voies sur Robin Philpot, le candidat péquiste. Seul les votes de 6 bureaux sur 100 ont été dépouillés.

21h30

Pincez-moi, je rêve. Plusieurs candidats de l'ADQ sont sérieusement en avance, alors que le PQ se maintient lamentablement en troisième place.

Le site web de Radio-Canada me fait des misères. L'ADQ aussi.

L'électorat désire du changement, au risque de se faire passer un savon, un citron, et probablement une grave maladie dégénérative du gros bon sens.

Je doutais fortement que le PQ puisse accéder au pouvoir. J'en avais fait mon deuil. Il ne siègera probablement même pas à l'opposition. Même dans le pire de mes cauchemars, une telle situation ne pouvait pas se produire.

Je tiens personnellement Jean Charest responsable de ce carnage.

22h05

J'ai pratiquement vidé un tube de comprimés antiacides et une énorme bouteille d'eau gazéifiée. Pourtant, je n'arrive toujours pas à digérer.

L'ADQ talonne le PLQ. Tous deux sont pratiquement côte-à-côte.

Charest ne sera probablement pas élu dans sa propre circonscription. Ha ha! Familiprix! Boisclair et Dumont peuvent au moins se targuer d'avoir séduit l'électorat de leur circonscription respective.

Dans ma circonscription, c'est (hélas) la candidate libérale qui l'emporte.

Encore une fois, la population a voté avec un peu d'amertume au coin de la bouche. Ce fut le cas lors des élections provinciales de 2003, de même que lors des élections fédérales l'an dernier.

Par contre, peut-être bien qu'à ce moment précis de l'histoire québécoise, un gouvernement minoritaire s'avère un atout dans le processus démocratique. Un sacrifice nécessaire.

Bernard Derome vient maintenant de prononcer la phrase magique. Si la tendance se maintient, le gouvernement libéral formera le prochain gouvernement, qui sera vraisemblablement minoritaire. Plus de la moitié des Québécois ont cependant décidé de ne pas choisir le parti libéral.

22h50

Le vote est extrêmement divisé. Divisé en 3.

Il est grand temps de changer le mode du scrutin. Le système utilisé présentement n'est pas représentatif du poids réel du suffrage québécois.

La couperet tombe. Charest semble officiellement défait dans sa circonscription.

Du jamais vu. Le Québec se retrouve donc avec à sa tête un parti qui devance à peine ses deux principaux concurrents, alors que son chef est victime de sa propre médecine. Charest, à l'instar de plusieurs ministres libéraux, s'est carrément fait balayer de son comté. Pire encore, c'est l'ADQ qui obtient la balance du pouvoir. C'est l'hécatombe. Sérieusement.

Je suis sincèrement affligée par cette invraisemblable déconfiture du PQ.

Y a-t-il un Belge qui voudrait bien m'adopter?

Alea Jacta Est (*)


Voilà, nous y sommes!

Le jour du scrutin arrive enfin, après une campagne par moments lassante et par moments imprévisible, mais qui dans l'ensemble fut assez prenante. De ma vie "d'électrice", je n'ai jamais vu une campagne aussi serrée. Et cette fois-ci s'opposaient dans les coins du ring trois candidats et non pas deux comme à l'habitude.

Qui des trois principaux candidats remportera la (bien mince) victoire ce soir?

Voici mes prédictions, laissées plus tôt ce matin sur le blog Un homme en colère:

PLQ: 53 sièges
PQ: 47 sièges
ADQ: 25 sièges

J'ai l'impression que certains électeurs qui prévoyaient voter pour l'ADQ auront peut-être la trouille au moment de marquer d'un X leur bulletin de vote.

J'espère me tromper. Je n'ai pas envie que le PLQ jouisse d'un second mandat. Par contre, il ne pourra pas de délecter d'une coquette avance comme celle de 2003. En étant minoritaire, le parti au pouvoir devra se tenir les fesses serrées durant 4 ans...

J'attends impatiemment le moment où Bernard Derome nous dira «Si la tendance se maintient...».

(*) Non, je ne fais pas de moi-même une mini Bernard Landry en exhumant du passé une quelconque locution latine... Mais avouez que celle-ci s'y prête plutôt bien! Alea jacta est - Le sort en est jeté.

dimanche, mars 25, 2007

Boisclair rêve en couleurs


Eh bien! Il n'y a pas que moi qui rêve incessamment de politiciens ces jours-ci. En ce qui concerne André Boisclair, j'ai l'impression qu'il rêve purement et simplement en couleurs. Sur écran ACL 32 pouces et en haute définition en plus!

D'une part, en évoquant (un peu malgré lui) la possibilité d'un gouvernement minoritaire (*), il a ensuite affirmé que, le cas échéant, il tendrait la main à Mario Dumont lorsque viendrait le temps de faire un référendum sur la souverainneté.

Ha ha ha! Quel farceur, ce Boisclair. Si Dumont est l'auteur d'un misérable one man show, Boisclair est quant à lui un amusant stand-up comic. Pensait-il vraiment que Dumont allait se rallier à sa cause?

Évidemment, Dumont a tout nié en bloc. Il n'est absolument pas question qu'il devienne copain-copain avec le chef péquiste. Meilleure chance la prochaine fois, André.

Depuis le début de la campagne, Boisclair accuse Dumont d'être irréaliste à bien des égards, ce qui me semble tout à fait justifié. Plusieurs aspects du programme de Dumont ne tiennent pas la route. Mais, cette fois-ci, c'est Boisclair qui est totalement dans le champ. Et encore, il a atteri trois champs plus loin, entre un épi de maïs et une vache qui broute.

(*) Allô?! Vous étiez où ces derniers temps, monsieur Boisclair? Il est indéniable que le prochain gouvernement a toutes les chances du monde d'être minoritaire, peu importe l'appartenance politique du bozo qui accèdera au pouvoir lundi soir.

Source de l'image: http://resistances95.hautetfort.com/images/medium_h_9_ill_749336_sorbonne.11.jpg

samedi, mars 24, 2007

Procrastinons avec un Quizz Weirdo

Ce soir, j'avais (utopiquement) prévu relire une partie de mon T.D. Néanmoins, ma motivation semble avoir pris un vol en direction de Punta Cana, avec les Invincibles comme partenaires de voyage!

Alors, plutôt que de me casser la tête à corriger mon rapport, j'ai préféré répondre à des questions issues d'un blog sympa et rigolo.

Questions totalement inutiles pour l'avancement de ma rédaction, mais dont les réponses sont ô combien indispensables aux lecteurs en mal de potins. Euh pas réellement, mais bon... j'avais besoin d'un alibi. *Spot lumineux en plein visage, inspecteur mal rasé, pièce exigüe et sombre, atmosphère glauque* Où étiez-vous le soir du 24 mars 2007, soir où cet affreux crime a été perpétré? Devant mon écran d'ordinateur, je le jure, monsieur l'agent!!


1. À peu près combien de pièces de théâtre avez-vous vu dans votre vie ? (et celles que vos enfants montent le week-end dans la cave comptent pas là)

J'y allais fréquemment au Cégep, c'était dans ma "branche" (arts et lettres). Le bon temps.
Un peu moins par la suite. Je dois avouer que le théâtre me manque...

2. Avez-vous déjà pris le temps d’observer des fourmis à l’œuvre autour d’un nid ?
Pour une raison qui m'échappe, j'ai toujours été fascinée par les fourmis.

3. Avez-vous le pouce vert ?
Jusqu'à tout récemment, j'étais une serial killer de plantes. Ce qui est assez ironique étant donné que j'ai un nom de famille très... végétal, disons le ainsi. Depuis que Lucille est entrée dans ma vie *Ô miracle divin*, je n'assassine plus mes plantes d'un simple regard.

4. Est-ce qu’un poisson rouge a une mémoire ?
Euh. J'ai toujours été fascinée par les fourmis. Biiiiip, mauvaise réponse.

5. Avez-vous déjà raccroché la ligne à une personne que vous aimez ou aimiez ?
Rarement. Je ne raccroche même pas lorsqu'il s'agit d'un sondage ou d'un appel de télémarketing. Quelle grandeur d'âme!

6. Voulez-vous bien me dire comment se fait-il que Poulet Frit Kentucky ça marche encore ?
La mafia du poulet frit, j'imagine!

7. Est-ce que ça se vend encore des calendriers de pin-up pour le garage genre SnapOn Tools ?
Probablement. Par contre, pour ma part, je préfère les calendriers de gentils pompiers en tenue suggestive. Hé hé hé. Hé hé hé. :-D

8. Connaissez-vous un couple formé à cause de la blogosphère ?
Je connais beaucoup de couples qui se sont formés par le biais du monde merveilleux d'Internet (dont lui et moi!), mais pas (encore) à cause du monde merveilleux des blogs.

9. Faites une phrase avec votre signe du zodiaque, la marque de votre ordinateur et votre couleur d’yeux.
La une du journal de Mourial ce matin: Un verseau lit taire retrouvé dans une noisette à Sainte à Dell. :-DDDDDDDDD
(Bordel, les Advil Rhume et Sinus n'améliorent en rien l'état de mes sinus, mais me rendent particulièrement hilare et incongrue ce soir!).


10. Y a-t-il en ce moment quelque chose d’écrit sur un vêtement que vous portez ? Lequel ?
Probablement "Made in China" puisque de toutes façons, l'industrie du vêtement s'exile peu à peu vers cette contrée...

11. Fermez les yeux et tapez 10 lettres sur votre clavier. Qu’est-ce que ça donne ?
eŵ3mwermnp

12. Est-ce que votre curriculum vitae est à jour ? si oui, combien de pages contient-il ?
Euh non, et d'ailleurs, il faudrait bien que je le remette à jour question de dénicher un emploi dans mon domaine quand j'aurai (enfin) remis ce ²]#)*$@ [censuré] de T.D. nécessaire à l'obtention d'un mââââgnifique morceau de papier pour lequel j'aurai payé 50$.

13. Indiquez ici le nom du restaurant qui offre, selon vous, la meilleure poutine au Québec.
Aucune espèce d'idée. Je vais sans doute me faire lapider, mais je trouve que la poutine est un met carrément infect, peu importe l'endroit où elle est servie. (Rectification: J'oubliais. Nos amis les politiciens municipaux d'Hérouxville se sont récemment insurgés contre cet infâme acte de violence qu'est la lapidation. Alors contentez-vous de me pitcher des garnottes.)

14. Avez-vous déjà suivi une saison complète d’une émission de téléréalité ? si oui, laquelle ?
Over my dead body!

15. Quelle est la couleur de la peinture des murs de votre salon ?
Salsa (le nom poétique donné par Bétonel - en fait, c'est rouge). Et blanc.

16. Avez-vous déjà faite souffrir ou tuer un petit animal dans votre jeunesse genre grenouille, écureuil ou moineau ?
Over my dead body #2! (Euh, donner un coup de règle en plastique sur les doigts d'un camarade de classe en 3e année du primaire, est-ce que ça compte?)

17. Croyez-vous aux esprits et à la communication avec l’au-delà ?
Pas vraiment. À ce jour, aucun politicien mort n'a tenté d'entrer en communication avec moi. Mais cela ne saurait tarder, je le sens! ;-)

18. Avez-vous déjà « googlé » le nom d’une personne pour trouver des informations sur celle-ci ?
Oui, comme toute parano digne de ce nom.

19. Avec quelle banque faites-vous affaire ?
Généralement avec la Caisse Populaire Desjardins. Par contre, je songe changer de succursale, car la mienne me fait des misères depuis le jour de ma naissance (et peut-être même avant). J'ai également un compte-conjoint avec RBC (pour l'hypothèque). Rien à redire, sauf un léger inconvénient: il n'y a jamais une putain d'enveloppe à leurs guichets!!! Sinon, j'ai un compte ING quasiment inactif.

20. Avez-vous déjà visionné un film adulte au complet, du début à la fin ?
Je ne répondrai qu'en présence de mon avocat! ;-)


Le moment décisif approche...


Chère population québécoise,

Vous vous apprêtez à aller aux urnes. Il ne vous reste qu'un court week-end pour réaliser que peu importe l'issue du scrutin, nous risquons fort d'élire un gouvernement minoritaire.


Alors que Charest veut nous faire croire que seul un gouvernement libéral majoritaire pourrait profiter aux Québécois (bullshit), Dumont se fiche bien de former un gouvernement minoritaire, du moment qu'il accède au trône et qu'il soit enfin porté aux nues.

Plus que jamais, nos deux bouffons tentent de rallier les souverainistes désabusés et les indécis à leur cause.

Franchement.

Après avoir lu les programmes de long en large, après avoir suivi la campagne électorale et après avoir analysé tant bien que mal les engagements de nos chefs, à mes yeux le choix est clair, net, précis et sans ambivalence: seul le PQ promet une vision d'avenir un tant soit peu constructive. Je n'en ai rien à tirer d'un parti fédéraliste qui fait miroiter de faux espoirs afin de s'attirer la sympathie des électeurs. Je n'en ai rien à foutre d'un parti autonomiste prônant des idéaux archaïques qui replongeraient le Québec dans un état de quasi-obscurité.

Je ne suis pas une militante aveuglée par de faux débats et de vains enjeux. Aucun parti n'a le mérite d'être parfait ni de répondre à toutes les attentes d'un électorat en mal de solutions. Je ne suis pas une fidèle qui adhère sans réfléchir aux fabulations d'une secte politique. Dans toute clique politique, il y a du bon et du mauvais. Il faut savoir choisir avec discernement.

Québécois et Québécoises, lundi prochain nous irons aux urnes. Désengourdissez-vous, sinon notre peuple pourrait bien se diriger à l'urne... funéraire.

Source de l'image: http://www.cyto.qc.ca/Elections/Urne.jpg

vendredi, mars 23, 2007

Sentinelle Dumont : rêve ou cauchemar?


Râaaaaa! Décidément. Je suis hantée par les politiciens. Dans la nuit de mercredi à jeudi, ce fut au tour de Mario Dumont, cette fois. Dans mes rêves, on s'entend. Bande de pervers! :-p

En fait, peut-être était-ce plutôt un cauchemar.

J'étais au beau milieu d'une immense foule qui palabrait de manière incompréhensible. Debout, sur une scène, j'ai vu apparaître Dumont, vêtu de son sempiternel habit digne d'une pub de Daniel Spécialités, gesticulant tel un ubuesque simulacre de
Sentinelle de l'air - version solo. Je ne comprenais pas en quoi son baratin électrisait à ce point cette masse de gens. J'avais l'impression d'être prisonnière d'une bande d'hurluberlus croyant dur comme fer la (fausse) Vérité avec un grand V promulguée par leur gourou. Cet engouement m'échappait totalement. Je marchais parmi ces "fidèles", sans les comprendre, sans les voir vraiment.

C'est tout.
Weird.

Pour faire suite à un commentaire laissé par Inkognitho sur un précédent message, je me demande bien à quoi riment ces songes qui mettent en vedette tous nos charmants politiciens. Mon subconscient a embauché une drôle de compagnie de casting. M'enfin.

Plus jeune, j'étais vivement intéressée par l'interprétation des rêves. J'ai conservé tous mes bouquins un peu new age, d'ailleurs, mais aucun d'entre eux ne mentionne ce à quoi fait référence l'apparition d'un homme (ou d'une femme) d'état dans un songe nocturne. Je le sais. J'avais cherché la signification d'un rêve fait à l'époque, dans lequel apparaissait Pauline Marois, vêtue d'un costume de sorcière rouge. Celle-ci m'avait subtilisée mes bagues. C'est grave, docteur?

Y a-t-il un psychanaliste dans la salle? ;-)

***

Dans un autre ordre d'idées, mais toujours en lien avec ce politicien admirable *ahem ahem ahem* qu'est Mario Dumont, je suis franchement jalouse. J'aurais bien voulu être l'auteure de ce texte. Je lis rarement la prose de Patrick Lagacé mais sincèrement, dans ce cas-ci, je crois qu'il vise en plein dans le mile!

Source de l'image: http://www.rond-point.qc.ca/histoire/rin/dumont.jpg

Une grand-maman et un peu de soupe

Hier, si j'avais été un homme, j'aurais probablement pris congé, endurant un rhume qui s'éternise depuis quelques jours déjà. Hyper congestionnée. Incapable de me concentrer convenablement.

C'était une de ces journées où j'aurais voulu être enfant à nouveau. Bien emmitouflée dans une épaisse couverture aux motifs démodés. Auprès de ma grand-mère qui me prépare avec amour un savoureux potage. Dévouement inaltérable.

Rien à voir avec cette infecte soupe Lipton.

Mais puisque je ne suis ni un homme ni une fillette, j'ai avalé une Tylenol extra-forte et bu un peu de tisane citronnée et je suis retournée vaquer à mes occupations.

mercredi, mars 21, 2007

Dumont et la planète Autonomiste

On l'attendait (peut-être pas).

Il est arrivé! Le vin nouveau? Non! Le budget fédéral!

(Ou le printemps, c'est selon.)

Et, avec le budget fédéral, notre ami Mario peut enfin laisser parler son coeur (ce soir l'amour est dans tes yeux ... ouhouhouou!) et s'avancer prudemment vers le précipice fédéraliste bien qu'il se dise autonomiste (Oui moi je suis l'autonomiste de la Porte d'Orléans - pas de doute, Dumont a eu un buzz Renaud avant de mijoter son discours autonomiste).

Un joli cadre financier de 1,7 milliards de dollars (nous allons faire des milliards de choses ... tadadadada!).

Oh, il est joli, le cadre financier! Qu'il est mignon!


Bon, maintenant, passons aux choses sérieuses. Bah. Non, je préfère nuancer: ce budget est tout sauf sérieux. Irréaliste. Irréalisable. Bidon. Lamentable.


Encore aujourd'hui, Mario Dumont s'est montré plutôt évasif lorsque des journalistes l'ont questionné sur certaines des mesures prônées par son parti (en l'occurence
him, himself & he), notamment en ce qui a trait à ses engagements en matière de réinsertion des assistés sociaux sur le marché du travail.

***

Ma petite lettre d'amour à l'attention du chef adéquiste:

Monsieur le démagogue,

Vos promesses sont infertiles et votre programme n'est rien de mieux qu'une feuille de chou. Et encore, c'est être méprisant envers les choux.

Pour reprendre à peu près les propos d'André Boisclair, je ne sais pas du tout sur quelle planète vous vivez. Iouspikinglishe? Ablahessssspaniol?

Je ne vois pas en quoi promettre la plus large part du budget aux familles fera avancer la nation. Et la population vieillissante, aux prises avec de plus en plus de problèmes de santé? Et les étudiants du collégial et des universités, qui, aux même titre que les enfants, forment l'avenir du Québec?


Et moi? Que faites-vous pour moi, Monsieur Dumont? Que faites vous pour ma soeur, mon conjoint, ma grand-mère, mon troisième voisin, ma collègue de travail, la femme du dépanneur du coin?

N'importe quoi: le budget adéquiste. Bientôt dans une salle près de chez vous! Ne ratez pas non plus Dumont et la planète Autonomiste disponible dès aujourd'hui en DVD!

***

Pendant ce temps, et bien qu'il s'en défende, le chef libéral cherche carrément à acheter le vote en promettant à la classe moyenne de coquettes réductions d'impôts à quelques jours du scrutin.

Cette promesse un peu fourbe me rappelle vaguement quelquechose... Hein? Ah oui! Charest n'avait-il pas promis exactement la même chose en 2003, sans toutefois réussir à respecter cet engagement? En quoi ce serait différent, maintenant?

L'argent achète bien des choses en ce bas monde. Mais certainement pas mon vote.

Cant' buy me looooooooove, loooooooove, can't buy me love! No no no, noooooo!

Image tirée du site NonADQ.com

mardi, mars 20, 2007

Ceci est un jour mémorable

Marquez d'un gros X rouge vos calendriers et vos agendas.

Aujourd'hui, moi, Émilie [indiquer le nom de famille ici], saine de corps (bah) et d'esprit (ahem) suis allée à l'épicerie et ai acheté, de mon plein gré, deux steaks.

Je fais le serment de n'avoir pris aucune substance pouvant avoir préalablement altéré mon état.

J'atteste n'avoir pas été menacée. Aucun révolver contre la tempe. Personne n'a attenté à ma vie. Pas même un premier ministre conservateur, libéral, adéquiste, autonomiste, partitionniste ou juste un peu con.

Signé ce premier jour du printemps 2007 *malgré un petit air de janvier*, à Montréal.

Une image vaut mille moi!

Test sympa trouvé ici.

Les résultats sont, ma foi, plutôt réalistes.

Le test est divisé en 4 catégories: Moods, Fun, Habits, Love.
Je suis:
  • Moods: Sofisticat
  • Fun: Conqueror
  • Habits: Back to Basics
  • Love: Touchy Feely
Et vous, qu'êtes-vous?


lundi, mars 19, 2007

Mononcle Charest

Je ne m'attendais pas à de grands revirements. Du coup, j'ai regardé bien distraitement l'entrevue.

Hier à TLMEP, on a bouclé la boucle des chefs, avec au menu une tisane et un Jean Charest décontracté comme un col bleu de la ville en plein quart de travail.

On doit rendre à Jean César ce qui appartient à Jules Charest. (Ahem. Non, je dois confondre.) En entrevue, l'actuel premier ministre s'en sort toujours assez bien. Il semble dans son élément et ce, peu importe le type d'émission auquel il participe ou le style de discours qu'il tient.

Et ça m’énerve.

Comme être humain, je l'accorde, l'homme m'apparaît plutôt sympathique. J'imagine que je pourrais très bien survivre à Jean Charest voisin, Jean Charest mononcle ou Jean Charest lointain collègue de travail. (Kosséssa, calvaire? Je dois ramollir du cerveau. Je m'indigne moi-même! Ha ha!) Cependant, l'homme politique m'indiffère. Il devrait animer un talk-show plutôt que de prendre à nouveau les rênes de la province. Même dans l'erreur, il paraît bien. (Pas physiquement, on s'entend.)

Autre point qui m'a un peu irrité hier soir: le traitement de faveur accordé à Charest. On l'a littéralement caressé dans le sens du poil. Pas de questions-pièges, pas de sous-entendus mesquins, pas de ressentiment à peine masqué. Rien. Tout a été habilement tartiné d'humour mielleux. Pourtant, à l'instar des deux autres principaux chefs de parti, Charest ne fait pas l'unanimité. À ce moment-ci de la campagne, chacun s'en tire avec un maigre 30% dans les sondages. Alors, pourquoi lui??

Dumont n'a pas du tout eu droit à cette complaisance bonbon, tandis que Boisclair s'en est à peu près tiré sans anicroche majeure. Est-ce qu'une force divine a exigé de nos deux larrons qu'ils fassent preuve d'une amicale souplesse envers le premier ministre? Pourtant, plusieurs décisions du parti qu'il représente sont plus que questionnables.

Il est grand temps que la campagne s'achève. La nuit dernière, j'ai encore rêvé au soir des élections. Charest et Boisclair étaient à peu près ex aequo, alors que Dumont traînait de la patte, loin derrière.

Des deux maux, le moindre: entre un deuxième mandat des Libéraux et l'Action "démagogique" du Québec (dixit Guill), je choisis mononcle Charest, malgré sa vision fédéraliste à la noix.

Ceci dit, mononcle Charest ne pourra tout de même pas compter sur mon vote...

Source de l'image: http://www.radio-canada.ca/television/tout_le_monde_en_parle/images/maj/ph_inv_jean_charest.jpg

dimanche, mars 18, 2007

Anecdote vestimentaire #2

Petite virée shopping hier.

Parce que derrière cette névrosée un peu trop sérieuse à ses heures se cache également ben euh... une fille tout ce qu'il y a de plus fille. V'savez, les trente-cinq glosses roses dont la teinte est quasi-identique mais pas tout à fait, les dizaines de paires de jeans alors que je porte toujours la même, le soutien-gorge hors de prix que personne ne verra jamais, tous ces parfums dont la quantité n'a d'égale que la qualité *ahem* ou devrais-je plutôt dire la racine carrée du prix multipliée par 3 divisée par 2.5 multipliée par 1 et demi *ahem*, ...

En d'autres mots, je suis une véritable AA. Pas une alcoolo (quoique :-D), mais plutôt une acheteuse anonyme qui dégaine sa carte de débit et/ou carte de crédit plus vite que son ombre.


Direction Tristan, où je me procure régulièrement des fringues bcbg. [Parenthèse] (ie. lorsque je veux me donner une allure professionnelle, parce qu'avec mon look habituel (jeans portés trop souvent et chandail funky), il semblerait que j'aie encore l'air d'avoir 22 ans. Ce qui, ma foi, n'est pas si déplaisant. Mais bon. Puisqu'il faut bien ressembler à une madame de temps à autres.) [Fin de la parenthèse.]

Depuis quelques temps, je souhaitais rehausser mon (pas tout à fait, en fait je rêve en couleurs, là!) walk-in d'un veston blanc et ainsi faire d'une pierre deux coups - puisqu'il s'agit d'un vêtement très tendance ce printemps. (Je le confesse humblement. Je suis aussi une fashion victim à mes heures.) D'ordin
aire, je ne suis pas très portée sur le blanc... j'aurais dû écouter mon instinc de survie vestimentaire.

En sortant de la cabine d'essayage pour admirer de mes propres yeux le résultat *ahem* l'horreur *ahem*, mes sourcils se sont froncés d'eux-mêmes.
Mon cerveau n'a pas eu besoin de leur envoyer un signal.

Moi (air plus que dubitatif): Aheu... Ouain. Euh... Ouain. Non. Vraiment pas. C'est euh.. Un peu, euh, comment dire... Un peu trop... blanc?

Vendeuse (air amusé): Euh. Peut-être que l'autre modèle t'irait mieux.

N'écoutant que mon goût de l'aventure extrême (ha! ha!), je suis retournée dans la cabine afin d'enfiler le second veston.

Moi (air perplexe sur le bord de crever de rire et/ou de honte): Euh... Ha ha! Ouain. Hi hi! Le blanc n'est défitivement pas dans ma palette.
Vendeuse (air badin): J'allais te proposer un pantalon ou une jupe assortie, mais...
Moi (air incertain): J'pense qu'on va laisser faire.

Fashion victim: 0
Blanc: 0
Porte-feuilles: Moins quelques dollars (parce que je suis quand même ressortie de la boutique avec deux petits pulls, FONCÉS cette fois).

Non, blanche couleur, tu ne m'auras plus. (Enfin, je sais que le blanc n'est pas vraiment une couleur, mais bon.)

Source de l'image: http://www.cfhf.net/lyrics/images/loveboat.jpg

vendredi, mars 16, 2007

Infidélité?

J'en ai un peu marre du design hermétique de Blogger. Après avoir un peu fait le tour de la blogosphère, j'ai l'impression que le format offert par WordPress.com me conviendrait peut-être plus.

Des suggestions???

Youhou!! Et la culture?

Les arts et, plus largement, la culture m'apparaissent indispensables à toute société. La culture permet à chaque nation d'exprimer à la fois divers sentiments humains, partager une histoire, un passé, afficher son appartenance à titre de peuple, ses idées, se targuer d'une vision particulière, et ainsi de suite. Chaque parcelle d'habitants de la planète constitue l'une des pièces de cet immense casse-tête que forme la culture. Les gens ont trop tendance à occulter cet aspect de la vie.

Certes, j'arrive à comprendre que des enjeux tels la santé, l'éducation et l'économie priment sur d'autres enjeux prétendument futiles. N'empêche que la culture et les arts sont ce par quoi une nation arrive à s'identifier. Je dirais même plus, les arts peuvent agir à titre de baume. Nul ne viendra à bout d'un grave problème social ou d'une maladie chronique par le biais des arts, mais ceux-ci peuvent certainement contribuer à canalyser certaines énergies négatives et à apporter un regard autre sur les malaises sociaux. On a trop peu abordé la question culturelle au cours de la campagne électorale. Elle a d'ailleurs été complètement évacuée du débat des chefs.

Qu'en disent les programmes?

Au
PQ, force est de constater que la fameuse feuille de route du parti compte en fait... quelques quarante feuilles. Un très bref chapitre est consacré à la culture. Il faut alors se rabattre sur le programme complet (version intégrale) pour s'imprégner d'une vision plus exhaustive de la culture selon les souverainistes.

La feuille de route fait état de quelques points globaux, à s'avoir qu'un gouvernement du PQ:
  • fera de la culture nationale une priorité dans la définition, le développement et la promotion de l’identité québécoise, ici comme à l’étranger ;
  • fera des institutions scolaires des lieux d’éducation à la culture, aux arts et aux lettres, et favorisera la fréquentation des arts de la scène, notamment en modifiant la Loi sur le ministère de l’Éducation ;
  • favorisera la création québécoise, notamment en augmentant les budgets alloués au soutien des arts et de la culture ;
  • fera une promotion plus vigoureuse de la langue française au Québec ;
  • favorisera les habitudes de lecture auprès des jeunes des écoles primaires et secondaires du Québec ;
  • verra à promouvoir et à assurer le respect sur son territoire de la Conventionsur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, notamment en faisant adopter une loi de mise en oeuvre de la convention ;
  • soutiendra de façon spécifique la commercialisation des produits culturels québécois dans le monde ;
  • convoquera des États généraux sur la politique nationale de la culture d’un Québec souverain.
Pas mal du tout. Un peu trop bien, même. Il est illusoire d'espérer instaurer une telle politique culturelle en l'espace d'un mandat. Dans un monde idéal (peuplé de nains de jardin souriants, où des papillons colorés virevoltent gaiement au gré du vent et là où il fait bon flâner nu dans un champ de marguerites un jour de mai), tout ceci m'apparaît tout à fait splendide. Un plan digne d'un peuple dont la riche culture doit être préservée. Toutefois, si le PQ arrive à s'en tenir à la moitié des points qu'il propose, il y aura déjà de quoi être absolument comblés. En outre, je suis tout à fait d'accord pour que les arts et la culture soient inculqués à tous dès le plus jeune âge. L'école devrait servir de vecteur pour tous les domaines, pas uniquement les sciences et les mathématiques (ici, c'est l'âme d'artiste un peu (beaucoup) frustrée par des études trop inutiles *ahem* théorico-rationnelles *ahem* qui s'exprime... hu hu).

Chez les Libéraux, au point #6 de leur plate-forme électorale, le gouvernement libéral y va de cinq engagements:
  • promouvoir et protéger le français dans les nouvelles technologies;
  • rendre notre culture plus accessible (une mise en réseau de nos bibliothèques, un nouveau modèle de financement pour notre cinéma, protéger notre patrimoine culturel, mise en oeuvre de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles);
  • promouvoir la richesse de notre diversité dans le respect de nos valeurs communes;
  • accroître l'action et la visibilité du Québec dans le monde;
  • continuer d'améliorer le fonctionnement du fédéralisme canadien (assainir les relations fiscales au Canada, renforcer le Conseil de la fédération, associer le Québec à la nomination des juges à la Cour suprême, négocier une entente relative à la culture et aux communications, soutenir davantage les communautés francophones et acadiennes du Canada, accroître la présence du Québec dans l’Ouest canadien).
Plutôt bien dans l'ensemble. Un plan moins ambitieux que celui du PQ et nettement moins fidèle à la spécificité québécoise. Je ne sais pas pour vous, mais moi, la dernière proposition (continuer d'améliorer le fonctionnement du fédéralisme canadien) m'a causé une vive douleur à l'estomac.

Quant à l'ADQ, il n'est pas réellement question de culture dans leur programme, mais plutôt d'identité québécoise. Dans ce document, l'ADQ s'engage à:
  • enchâsser les valeurs communes du Québec;
  • moderniser la démocratie québécoise;
  • instaurer une citoyenneté québécoise;
  • enseigner davantage l'histoire à nos jeunes;
  • mieux accompagner les nouveaux arrivants;
  • donner un soutien accru à la culture;
  • renforcer le rayonnement du Québec à l'échelle internationale.
Ces propositions sont bien loin d'être satisfaisantes (sauf peut-être la promotion de l'histoire à l'école - bravo! il s'agit là d'une bonne initiative pour une fois!). La notion de culture ressort plutôt comme une tactique de défense: défendre la "citoyenneté québécoise" dans cette masse de nouveaux arrivants. Err... cela pourrait mener à de fortes tensions sociales à mon avis. Déjà que depuis quelques mois, le débat sur les accommodements raisonnables met le feu aux poudres dans tous les médias. Il faut y voir clair sans pousser au racisme - point final.

En passant, si je peux me permettre un commentaire... P'tain que le site web de l'ADQ est laid. Affreusement laid.


Quant à Québec Solidaire, les propositions relatives à la culture et aux arts sont disséminées çà et là dans leur
plate-forme politique. Je retiens notamment:
  • Une politique de valorisation de la langue française;
  • Un filet de sécurité sociale pour les artistes.
Et même peut-être que ce point-ci pourrait s'inscrire dans un cadre culturel at large:
  • Respect des droits ancestraux et du droit à l'autodétermination des nations autochtones.
Ce que je déplore dans ce programme est le fait que certains points énumérés demeurent extrêmement vagues et c'est d'ailleurs le cas des engagements proposés en matière de culture. D'une part, ces suggestions sont, à mon sens, nettement insuffisantes et d'autre part, elles gagneraient à être élaborées un peu plus en profondeur.

En ce qui a trait au Parti Vert, au moment de rédiger ces quelques lignes, le site était indisponible. Meilleure chance la prochaine fois.

Source de l'image: http://editeur.ca/onix/photos/boreal/qbcultur.jpg

Happy St. Patrick's Day!

Nous portions tous du vert au travail aujourd'hui... à l'occasion de la fête de St-Patrick, patron des Irlandais.

Bonne St-Patrick!
my pimped pic!


Heureusement que le ridicule ne tue pas! Je me serais écroulée à l'instant même! Ha ha! :-DDDD

Famille et enjeux politiques

(Image très à propos... Merci à Inkognitho pour ce design amusant!)

Dumont a fait de la famille son cheval de bataille depuis le début de la campagne électorale. Pourtant, la famille en laquelle il croit semble être tout droit sortie des années 50. Papa pourvoyeur, maman à la maison et de la marmaille à profusion.

Mardi dernier, lorsque j'ai entendu toutes les âneries de Super Mario pendant le débat des chefs, notamment en ce qui a trait à la famille, un énorme point d'interrogation s'est dessiné dans ma tête
. Bébé-bonus par-ci, allocation substancielle aux familles n'utilisant pas les services de garde, et ainsi de suite... D'une part, je me suis demandé «mais bon sang où va-t-il dénicher tout cet argent?» (surtout si l'on tient compte qu'à ce moment précis de la campagne, il n'avait encore aucune réelles prévisions budgétaires en poche!). Et, d'autre part, son discours a fait sourciller la féministe en moi.

En effet, de telles mesures n'incitent-elles pas la femme à demeurer à la maison? Ne prônent-elles pas, sous couvert d'une magnanime générosité pour ceux qui formeront la génération de demain, une vision démodée de la famille? Libre à celles qui le désirent d'élever leurs enfants à la maison. Je ne m'y objecte pas du tout et j'ai nullement l'intention de dénigrer cette pratique qui est ma foi, assez louable et plutôt courageuse.

Néanmoins, n'est-ce pas là également un magnifique pied de nez à toutes les femmes qui ont lutté pour obtenir des dispositions leur permettant de se faire valoir sur le marché du travail, tout en élevant des enfants?


J'oeuvre dans le domaine du soutien administratif d'un centre de la petite enfance, communément appelé CPE (depuis bientôt 5 ans!... bien qu'il s'agisse d'un emploi temporaire), ce qui me permet au jour le jour de constater de quoi il en ressort sur le terrain. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de débrouissaillage à faire dans les promesses de nos chers candidats.

Depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux au printemps 2003, nombreuses ont été les impasses pour plusieurs CPE y compris celui où je travaille. À l'époque, nous étions en plein processus d'agrandissement, afin de pallier un tout petit peu au manque de places plus que manifeste dans toutes les villes de la province. Pour un enfant qui obtient une place en garderie, nombreux sont ceux qui sont condamnés à errer sur les listes d'attente qui s'allongent, s'allongent et s'allongent encore (notons que les nouvelles politiques parentales ont eu des répercussions au niveau démographique... et vlan! un mini baby-boom depuis 2006! Pourtant, il n'y a eu aucune augmentation notable des permis accordés aux CPE désireux de répondre à la demande).

Donc, à l'époque, notre projet d'agrandissement a subi les contrecoups d'un changement de parti au pouvoir - supression d'une part du budget, annulation temporaire du projet, et tutti quanti. Après de nombreuses luttes qui ont bien failli nous forcer à abandonner, nous avons pu, fin 2005, obtenir l'accord du gouvernement et finalement compléter notre projet en mars 2006, malgré un budget famélique et de contraignants protocoles.

Le mandat du PLQ a causé bien des maux de tête aux administrateurs des nombreux CPE du Québec. Compressions budgétaires, réglementations de plus en plus serrées ou, le plus souvent, de plus en plus fantoches, et j'en passe.

Nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge. S'il fallait que l'ADQ prenne le pouvoir, bonjour les complications. Je ne crois pas une seconde que leurs politiques vont réellement profiter aux familles.

À mon avis, des trois principaux partis en lice, la vision du PQ serait probablement la plus pondérée (ajout de 20 000 places, gel de la contribution réduite à 7$ par jour) et la moins dommageable pour ce système profitable à la famille contemporaine. Mais bon, je ne détiens pas la science infuse - je n'émets qu'une constatation personnelle basée sur ce que j'ai expérimenté ces cinq dernières années.

Je voterai de façon éclairée, d'autant plus qu'il est possible que j'aie moi aussi recours à toutes ces mesures familiales durant les quatre ou cinq prochaines années (durée normale d'un mandat politique). Peut-être pas. Mais quand même peut-être.

Je vous invite à lire un document émis par le Regroupement des centres de la petite enfance de l'île de Montréal - Les CPE: un service universel et essentiel aux familles.


mercredi, mars 14, 2007

Oh crappy day!



What a crappy day.

Température moche. Pluie, brouillard à couper au couteau et une humidité à en faire friser le plus dru des cheveux.


Au travail, tout le monde était sur les dents et, pour une raison que j'ignore, mon bureau s'est transformé en département des plaintes. Je devais régler problème par-dessus problème, si bien que mes projets n'ont pas tellement avancé (voire pas du tout). Tous (éducatrices, parents, y compris les enfants) venaient m'étourdir en de leurs requêtes particulièrement particulières... et quand je dis tous, c'est TOUS EN MÊME TEMPS. Bordel, j'ai juste deux mains et qu'un seul cerveau! Et encore, mon cerveau, il était sur le point de flancher.

Bref, ma journée s'est déroulée de façon merdique et ça m'a fichu une migraine du siècle. La joie la plus totale, quoi.

Les employées étaient définitivement d'humeur massacrante. J'ai probablement été victime du plus gros SPM collectif de l'histoire de l'humanité.

Pour le maintien de ma santé mentale, je crois que je vais demander à ma patronne, à son retour de vacances, d'investir dans un punching bag. Dieu sait que j'en aurais fait bon usage aujourd'hui.

Afin d'évacuer les énergies négatives, je suis allée m'entraîner chez Flex avec une copine... pour me rendre compte une fois sur place que j'avais oublié le feuillet sur lequel est indiqué mon programme d'entraînement. Pffffff..... Charmante journée.

J'ai finalement décidé d'exécuter le même programme qu'elle. J'avais trop besoin de bouger pour simplement rebrousser chemin. Après une heure, mon envie pressante d'assassiner n'importe quel être humain exhibant un faciès un tant soit peu désagréable s'est envolée. Avec la sueur, je me suis vidangée du sentiment d'animosité qui m'animait depuis le début de la matinée.

Anecdote amusante. Ma collègue, sachant que j'avais grand besoin de me dérider un peu, m'a raconté un fait cocasse. Plus tôt aujourd'hui, elle a téléchargé un fond d'écran sur son téléphone cellulaire - pensant que celui-ci arborait en guise d'insigne deux cerises et la mention "Princess"... pour s'apercevoir, une fois la transaction effectuée, qu'il s'agissait plutôt de "Porncess". :-DDD

J'étais morte de rire dans le vestiaire du gym. Ouf. Enfin. Je venais de réussir à remuer mes muscles maxillo-faciaux pour la première fois de la journée!

Source de l'image: http://www.blogzilla.jp/attachments/222200402116441040222_1604~01.jpg

mardi, mars 13, 2007

Tout et n'importe quoi: le débat des chefs


Je crois que je n'ai jamais autant juré de ma vie. D'ordinaire, je ne sacre pas autant.

J'espérais, j'espérais. J'attendais de pied ferme le débat des chefs, tel un film qui promet mer et monde... mais celui-ci n'a offert finalement qu'une flaque d'eau crasseuse et une motte de terre. Une motte de terre, que dis-je! Un beau gros motton de bouette, en bon québébois. Je suis un peu dégoûtée. Ça encrasse les souliers, la bouette.

Rien de nouveau côté contenu - enfin pas pour les gens qui se sont informés intelligemment tout au long de la campagne. Des jappements. Un peu de mordant sans les dents - du mordant de dentier. Quelques idées lancées ici et là. Des débats de sourds et muets la plupart du temps: personne ne répond à personne et tout le monde interrompt tout le monde.

Au début, Jean Charest m'a paru plus mou qu'il en a l'habitude. J'avais raison pour les propos célinedionesques. Papa Charest s'est également fait paternaliste. Cependant, je n'ai pas senti qu'il était aussi à l'aise qu'en 2003. Tout à fait légitime: il n'est pas du tout dans la même position aujourd'hui. En effet, le premier ministre a quatre ans de bévues à défendre. Quelques (rares) bons coups, noyés dans une mer de propos artificiellement faux. Edulcorés. Rugissements tardifs. Bof. Passons.

Surprise chez Boisclair: tout compte fait, il peut être baveux, l'élève modèle. Notre ami Boisclair n'a pas flanché comme certains analystes l'avaient prévu. L'élève tout vert n'a pas été sans failles et sans reproches, mais il a mieux performé que je ne l'aurais cru. Je le concède: il a eu l'air d'un débutant par moments. Normal, c'est son premier débat. Est-ce moi ou, des trois candidats, Boisclair est celui qui semble s'être amusé le plus? Étrange. Le lieu ne s'y prêtait pas vraiment.

Dumont: bahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh. Il vient tout simplement de me prouver qu'il n'arrivera à rien comme chef d'une province. Son seul atout: son sens de la répartie. Et encore. Vouloir jouer au magicien n'a pas produit l'effet escompté. Après un début plutôt belliqueux, Super Mario a rapidement paru essoufflé. Certaines de ses déclarations tenaient de la mauvaise pub. Bel effort, monsieur Dumont - par contre vous n'êtes définitivement pas tombé dans la potion magique de la politique lorsque vous étiez petit.

Dommage que toutes les attaques visant le PQ se référaient plutôt à l'exercice du parti d'avant. Il m'apparaît évident que Boisclair ne répétera pas les mêmes erreurs. Peu de sérieuses estocades contre le programme actuel de Boisclair. Hum. L'avez-vous seulement lu?

Heureusement qu'il y avait le vin. Tout ces gentilles oraisons finalement pas très sagaces se digèrent mieux avec un (ahem... quelques) verre(s) de vin.

Ce débat des chefs vous était présenté par un vin chilien, le Cousiño-Macul 2004 Antiguas Reservas Cabernet Sauvignon qui, à l'instar du débat, était correct sans plus.