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jeudi, mai 31, 2007

Ce soir ou jamais: l'attaque du gaufrier

Déniaisez-vous, bon sang! Et que je n'en vois pas un nous menacer de repartir en campagne électorale en plein coeur de la saison estivale. Sinon, je me rendrai illico presto à Québec en brandissant avec véhémence un rouleau à pâte à l'Assemblée nationale. Ah j'oubliais. Je n'ai pas de rouleau à pâte. Très bien. Je les intimiderai plutôt à l'aide de euh... ahem... hum... un gaufrier?

Ben quoi, le gaufrier est une arme potentiellement TRÈS dangeureuse. Je me suis déjà fracassé un pouce en le coinçant par mégarde entre les deux plaques de cet objet du diable.

À noter, je fais d'excellente gaufres liégeoises! :-D

Certes pas aussi alléchantes que celles du marchand de gaufres de Louvain-la-Neuve. Je ne pouvais pas y résister. Chaque fois que je passais devant. Aux gaufres, pas au marchand! ;-)

Snif. La nostalgie m'assaille soudainement. Pour les curieux, voici ce qu'était mon univers architectural quotidien il y a de cela deux ans: ici, ici, ici,ici et ici.

lundi, mai 28, 2007

Pensée du jour

À l'intérieur de chaque homme se cache un Homer Simpson.

Source de l'image: http://en.wikipedia.org/wiki/D'oh!

samedi, mai 26, 2007

Casser son petit cochon

Les dés sont lancés (devrais-je plutôt dire garrochés de manière présomptueuse?). Le récent budget ne fait pas du tout l'unanimité auprès du parti siégeant sur le banc de l'opposition (et auprès de l'autre opposition - celle qui s'oppose à la fois au parti en place et à l'opposition - vous savez, le parti qui s'est fait sacrer toute une volée le 26 mars dernier?), et avec raison. Baisses d'impôts... bla blah... baisses d'impôts... re-bla blah... ah oui? Le gouvernement libéral se voile littéralement la vue. Ou bien il est aveugle aux réels besoins du Québec, ou bien il refuse délibérément de voir ce qu'il a pourtant juste sous le nez.

Le gouvernement libéral et sa ô combien charmante ministre des finances désirent se servir du cadeau empoisonné d'Ottawa (reçu en toute fin de campagne électorale) afin de le reconvertir en baisses d'impôts. L'appât pouvait sembler alléchant à première vue. Inutile de se leurrer: de telles mesures ne profitent jamais vraiment à ceux qui en ont besoin. Par ailleurs, les besoins de la société québécoises sont à la fois multiples et ailleurs. Et le système de santé? Quand on pense qu'il est parfois plus sain de demeurer chez soi que de se décomposer le système immunitaire à l'hôpital, dans une salle d'attente sur-bondée, entouré de sources d'infections potentielles, de personnel épuisé et de médecins dont les problèmes d'attitude sont sans doute dû à un puissant agent pathogène pour lequel il n'existe encore aucun remède [ricanement sarcastique]... Et l'éducation? Comment redonner la flamme aux étudiants qui décrochent? Que faire pour contrer cette épidémie d'écoles qui tombent littéralement en ruine? Comment alléger le fardeau de la dette estudiantine pour quiconque ose s'aventurer au-delà du minimum d'années d'études requises? Et l'environnement, pratiquement passé sous silence? Et la culture, toujours reléguée aux oubliettes? Et le cercle vicieux de la pauvreté, duquel une partie de la population est prisonnière?

Charest a la tête sous la guillotine depuis quelques mois déjà. D'une façon ou d'une autre, ce qui lui sert de tête est mise à prix. Tous l'ont à l'oeil: la population québécoise, l'ADQ, le PQ et même Stephen Harper qui toise maintenant Charest comme si celui-ci était atteint d'une forme chronique de lèpre politique.

Quelques questions se posent. L'ADQ et le PQ, qui menacent tout deux de rejeter ce budget, voient-ils vraiment clair en ce moment? Se rendent-ils compte de l'énormité du geste qu'il s'apprête à poser? Ont-ils bien pesé les pours et les contres? Mon petit doigt me chuchotte qu'ils ne souhaitent renverser le gouvernement Charest que par convoitise, pour leur intérêt personnel et non pour le bien de la nation.

Certes, il serait préférable que le parti se rétracte de lui-même. Avec à sa tête un arrogant de la trempe de Charest, peu probable que le parti se ravise.


D'un côté, j'imagine que Dumont veut bien croire qu'il est paré à toute éventualité et qu'il pourrait faire un bon premier ministre. Laissez-moi en rire à gorge déployée.

Dans l'autre coin du ring, il y a Marois. Qui ne peut guère faire pire que Boisclair. Fera-t-elle mieux? Point d'interrogation. Elle ne m'inspire absolument pas confiance. Mais ça, c'est mon opinion personnelle. Cependant, si le gouvernement libéral s'entête à ne pas vouloir mettre de l'eau dans son vin, que les deux autres partis s'opposent en bloc à son budget et qu'une nouvelle campagne électorale est lancée, Marois sera littéralement propulsée à la tête du PQ, sans réelle course à la direction.

Alors qu'au fédéral, gouverner en minoritaire a permis quelques compromis de part et d'autre, au Québec, tous les partis se targuent de pouvoir faire mieux, tirant chacun sur leur coin de la couverture, comme des bambins à la garderie, qui refusent de prêter un jouet. Nah, c'est à moi. Messieurs et mesdames les ministres, le Québec n'est pas un jouet. La population n'a pas à faire les frais de vos imbécillités.


Le parti libéral, dont les appuis s'amenuisent, aurait tout à gagner en modifiant ses grandes lignes budgétaires. Il nous éviterait à tous de retomber en mode électoral, ce qui, franchement, à deux mois des récentes élections, serait aussi douloureux que de souffrir simultanément d'abcès dentaires, d'ulcères et de sinusite aigüe tout en se tapant une pierre aux reins doublé d'une cirrhose hépatique.

Monsieur Charest, entêtez-vous. Soyez gamin. Vous courrez à votre perte.

vendredi, mai 25, 2007

Vide, vide, comme ma vie est vide...

J'ai terminé hier la lecture du roman Le Vide, de Patrick Sénécal.

Au début, le style plutôt quelconque m'a passablement agacé. Je ne me suis pas sentie interpellée avant d'avoir lu plusieurs pages. Puis, j'ai réussi à faire abstraction de cette forme d'écriture crue et pourtant dépourvue d'une réelle singularité. Du prêt-à-lire, finalement. De plus, ces va-et-vient incessants entre les personnages, d'un chapitre à l'autre, m'ont donné le tournis. J'ai tout de même été peu à peu prise au piège. La trame, sous le signe de l'enquête policière, m'a tenue en haleine un sacré bout de temps!


La thématique tourne inévitablement autour du vide, d'où le titre (perspicace, n'est-ce pas! hé hé). Le vide de la vie, cet atroce trou béant qui vient carier la réalité de monsieur-madame-tout-le-monde. Et c'est bien connu, le monde est plein de caries! :-D

En fait, l'un des points qui m'a plu, c'est la critique acerbe que fait Sénécal de la téléréalité, phénomène que j'exècre au plus haut point. L'insignifiance crasse de ces émissions qui gagnent pourtant en popularité. Berk. C'est à en donner la nausée.

En outre, le mal de vivre des personnages pourrait provoquer une certaine tension chez le lecteur. La lecture de ce roman n'est pas un divertissement des plus joyeux, si je peux dire. Elle pousse au contraire à se questionner. Sur la futilité d'une quête des plaisirs - bien vaine quête. Sur le vice humain qui se perpétue depuis la nuit des temps. Sur la noirceur de certains êtres qui atteignent le fond du fond du fond sans pouvoir remonter. Sur la superficialité. Sur l'ennui du commun des mortels, qui le pousse à se rabattre sur des frivolités insignifiantes (par exemple visionner cette pourriture de reality shows qui envahissent nos écrans comme une plaie contagieuse). Sur nos propres squelettes mal dissimulés au fin fond du placard.

En résumé, il s'agit d'un roman plus qu'acceptable, dont l'intrigue s'avère relativement accrocheuse. Cependant, nous nous trouvons loin du thriller du siècle. La finale abracadabrante m'a fait décroché. Trop énorme pour y croire. En outre, cette brique comporte trop de longueurs. La lecture en devient par moments essoufflante.

Par contre, ce type de bouquin se lit bien en vacances. À insérer dans une des poches de votre valise, donc.

mercredi, mai 23, 2007

Bang! Bang! Clic! Clac! Crounch! Paf!

Aujourd'hui et vendredi, je participe bénévolement à un événement étroitement relié à la thématique dont traite mon travail dirigé. Ces quelques heures à titre de bénévole, bien que peu (pour ne pas dire pas!) payantes sur le plan monétaire, me permettent de côtoyer divers professionnels et étudiants de mon milieu et ainsi élargir mon réseau de contacts.

Cet événement englobe notamment une conférence et une exposition. C'est ainsi qu'en ce 23 jour de mai de l'année deux-mille-sept, j'ai pour la première fois de ma courte existence de muséologue, monté une exposition. Et lorsque je dis «monter», il n'est pas ici question de la signification abstraite du mot. Car oui, durant mes cours, j'ai élaboré quelques concepts d'exposition. Je n'avais cependant jamais réellement mis la main à la pâte (ou au marteau, c'est selon). Ce que j'ai accompli aujourd'hui s'apparente aux diverses tâches effectuées par les techniciens en muséologie. D'ailleurs, je leur lève mon chapeau. Une seule journée et je suis éreintée!

J'ai donc jonglé avec des outils plutôt que des concepts.

Oui oui, vous avez bien lu.

J'ai manié le marteau (sans même me fracasser un doigt!). J'ai fait des retouches de peinture aux paravents qui serviront à accrocher les oeuvres. J'ai installé un panneau explicatif tenu par une charnière métallique. J'ai aidé à la mise en place de l'éclairage, du filage et des pôles qui soutiennent tout ce fatras. Toutes sortes de tâches manuelles, et je n'ai pas haï ça du tout. Bob the Builder, sors de ce corps!

Source de l'image: http://www.mylittleredwagon.com/toys/images/GU-firsttool.jpg

À flot

Lundi était un jour férié. Merci Victoria, les Patriotes, Dollard.

Non, en réalité, ce supposé héros a été récemment discrédité, car il apert que notre cher Dollard-des-Ormeaux n'est pas si winner qu'on veut bien le croire.


Lundi ne fut pas uniquement une journée consacrée à la commémoration de personnalités mortes et enterrées depuis belle lurette. D'ailleurs, les exploits (ou les non-exploits) effectués par ces personnes ne m'ont même pas effleuré l'esprit ce jour-là. Citoyenne indigne que je suis.

Non, lundi fut aussi une fort belle journée ensoleillée, propice à une petite balade au Vieux-Port de Montréal. Nous en avons donc profité pour faire nos curieux explorer l'intérieur du Sedna IV, nouvellement amarré au Vieux-Port.


De captivantes visites guidées ont été mises sur pied par le Biodôme de Montréal. Généralement, ce type de visites me laisse plutôt indifférente, mais j'ai apprécié, d'autant plus que le guide-biologiste nous a appris tout un tas de notions et d'anecdotes fascinantes.

Pour plus d'informations sur la mission et sur les différentes activités organisées au cours des prochaines semaines, allez faire un petit tour sur Sedna.tv.

N.B. La vidéo n'est pas de moi!

lundi, mai 21, 2007

The Top 5 Strikes Back


I got tagged! I got tagged by Mark.

However, since most of my "readers" speak French, I chose to do this little game in French.

Bon, bon. Je disais donc. Mark m'a "taggué" (*ahem* traduction simultanée *ahem*) afin que je participe à ce petit jeu, euh, gastronomique.


Ainsi vont les règles:

1) Sur la liste qui suit, ajoutez votre nom sous la personne qui vous a invité à participer à ce jeu. Indiquez votre ville, province/état/région/whatever ainsi que votre pays.

Nicole
(Sydney, Australia)
velverse
(Kuala Lumpur, Malaysia)
LB
(San Giovanni in Marignano, Italy)
Selba
(Jakarta, Indonesia)
Olivia
(London, England)
ML
(Utah, United States)
Lotus
(Toronto, Canada)
tanabata
(Saitama, Japan)
Andi
(Dallas [ish], Texas, United States)
Lulu
(Chicago, Illinois, United States)
Chris
(Boyne City, Michigan, United States)
AB
(Cave Creek, Arizona, United States)
Johnny
Yen (Chicago, Illinois, United States)
Bubs
(Mt Prospect, Illinois, United States)
Mob
(Midland, Texas United States)
Yas
(Ahwatukee, Arizona USA)
Alicia
(Idaho Falls, Idaho, USA)
Tug
(Hell, Colorado, USA)
Mark Base (Helsingborg, Sweden)
Emilie (Montréal, Québec, Canada)

2) Énumérez les 5 endroits où vous préférez aller casser la croûte, dans votre ville bien sûr.

3) Sélectionnez 5 autres personnes (de préférence de d'autres régions ou pays) en leur faisant savoir que vous les avez choisi.

Ma liste. Je dois spécifier que Montréal comporte plusieurs arrondissements et quartiers. Dans mon arrondissement, en matière de restaurants, nous sommes loin du gros luxe. J'ai donc opté pour des lieux qui se trouvent un peu partout sur l'île.
  1. L'amatrice de sushis que je suis ne peut passer sous silence ce fabuleux repère à sushis, et j'ai nommé Sho Dan. Les combinaisons sont fort originales et le tout est joliment présenté (parfois presque trop beau pour être mangé!).
  2. Un restaurant indien sans prétention, et probablement le meilleur à Montréal: Malhi. Situé sur le coin d'une rue, la salle à manger et l'ambiance sont plutôt ordinaires. Ne soyez pas rebutés par l'aspect quelconque des lieux, car les mets raviront littéralement votre palais.
  3. Pour le trio moules-frites-bières: Les 3 brasseurs. Hummmm. La bonne bière ambrée.
  4. L'auberge du dragon rouge pour l'ambiance «médiévale» festive et les succulents repas hors du commun.
  5. Envie d'un bon dessert accompagné d'un riche café ou d'un thé aux saveurs exquises? Laissez-vous tenter par le Caffè Art Java!
Maintenant, la paresseuse en moi ne sélectionnera aucun blogueur. Allez-y de votre contribution volontaire! :-D

(Non, c'est qu'en fait, souvent, ceux qui sont sélectionnés ne répondent pas à l'appel, alors que d'autres qui n'ont pas été sélectionnés décrochent tout de même le combiné. Alors, faites donc comme vous voulez! :-p)

Source de l'image: http://tubulamarok.free.fr/anime/cdz.manger.gif

dimanche, mai 20, 2007

Top 5

Trouvé ici, ici et ici. Suiveuse? Nah. Inspirée! ;-)

[Parenthèse] Je sens que je vais abuser de la mention ex aequo... [/Parenthèse]

Quels sont...

Vos 5 films préférés?

Oulala! Trop difficile de n'en choisir que 5.
  1. Z
  2. Pane e tulipani
  3. Les Aimants
  4. Roma Città Aperta
  5. Ex aequo: The Constant Gardener, Runaway Jury et Live from Baghdad
Avec une mention spéciale qui va à tous les Pirates of the Caribbean et les Harry Potter.

Vos 5 groupes/chanteurs préférés?
  1. Jacques Brel
  2. U2
  3. Ex aequo: Bon Jovi, R.E.M., Pink Floyd et The Beatles
  4. Dumas
  5. Gianmaria Testa
Vos 5 livres/séries de livres préférés?
  1. Orgueil et préjugés (Jane Austen)
  2. Les bouquins d'Éric-Emmanuel Schmitt, en général
  3. La plupart des écrits de Tonino Benacquista
  4. Ex aequo: les livres d'Alexandre Jardin et Jacques Prévert
  5. Ma vie comme rivière (Simonne Monet-Chartrand, autobiographie en 4 tomes)
Vos 5 sites préférés?
  1. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/
  2. http://www.ledevoir.com/culture/
  3. http://about.museum/
  4. http://www.sephora.com/
  5. http://wikipedia.org/

Vos 5 émissions/séries télé préférées? - encore en diffusion ou pas
  1. Alias (plutôt les saisons 1 à 3, car le reste... bof!)
  2. Lost
  3. Desperate Housewives
  4. Les hauts et les bas de Sophie Paquin
  5. Ex aequo: Fortier et Omertà

vendredi, mai 18, 2007

Noir comme le Labyrinthe...

Source de l'image: http://www.cinemovies.fr


Je viens à l'instant de visionner
Le Labyrinthe de Pan [El Laberinto del Fauno].

Que dire?

Commençons par le commencement. 1944. Alors que la guerre civile est terminée depuis quelques années déjà, l'Espagne s'entredéchire encore et toujours. La jeune Ofélia et sa mère, enceinte, partent vivre chez le nouvel époux de cette dernière, qui est capitaine de l'armée franquiste. Le long-métrage nous dépeint cet homme comme un personnage abject et sans pitié, qui tente de braquer froidement les derniers républicains. La fillette s'évade de cet univers impitoyable en faisant la connaissance d'une fée-insecte qui la guidera vers le monde imaginaire d'un faune, gardien du labyrinthe situé non loin de la demeure où elle a emménagé. L'être fantastique lui révèle qu'elle serait une princesse qui habitait autrefois un royaume merveilleux sur lequel elle pourrait à nouveau régner. Pour ce faire, il lui faudra accomplir trois terrifiantes épreuves initiatiques.

Sombre, Le Labyrinthe de Pan l'est, à l'instar de cette trouble époque. L'Espagne sous Franco, l'après-guerre civile. L'horreur de la guerre. Des images par moments insoutenables. Du sang à profusion. Une violence odieuse. Un ton révoltant.


Malgré tout, la jeune protagoniste qui incarne Ofélia apporte une lueur d'espoir à l'histoire, telle une flamme qui vascille dans la nuit obscure.

Un conte noir, très noir. Pas pour les enfants. Qui dépeint la guerre comme une sale horreur qui rend les hommes capables des pires actes de barbarie, et la vie comme une rivière qui doit suivre son cours, même s'il est tortueux et même s'il ne même nulle part. Toutefois, l'enfance, l'innocente enfance, qui possède une habileté singulière à extirper de la laideur du monde un peu de beauté, applique un baume sur l'inexorable sort de l'humanité déchirée.

Le résultat est sidérant. La prestation des acteurs donne littéralement le vertige (voire la nausée). L'atmosphère grave de cette oeuvre cinématographique noue l'estomac. Déconcernant. Un mélange du style pictural dramatique du peintre espagnol Goya et de l'univers fantasmagorique harrypotteresque.

mardi, mai 15, 2007

Les joies du transport en commun


Pour une raison qui m'échappe totalement, je suis toujours celle à qui les gens viennent faire un brin de conversation dans le métro ou dans une file qui attend bien sagement l'autobus 78 *constamment en retard*. Pour une raison que j'ignore, ces gens qui m'abordent sont, plus souvent qu'autrement, bizarres. Schizo sur les bords. Étrangissimes. Ils doivent se reconnaître en moi, qui suis assez parano-cinglée à mes heures.

Parfois, ils ont simplement besoin de bavarder, je crois.

Encore aujourd'hui, une dame relativement âgée s'est mise à discourir de choses et d'autres: le temps humide, sa belle-soeur qui possède un petit poméranien (err.. cette boule de poils est sans doute un croisement entre un vieux balai et les cheveux du personnage de Réjean dans La Petite Vie), la fille de sa petite nièce qui se fait garder chez je-ne-sais-qui deux jours/semaine, et tant d'autres sujets d'une transcendance exemplaire.

Cette conversation avait des allures de monologue fort édifiant, que j'écoutais distraitement en hochant la tête de temps à autres.

Puis, ma tête a stoppé net lorsque, tout de go, elle m'a avoué qu'elle venait de se sortir d'une mauvaise gastro (parce qu'il existe de bonnes gastro-entérites?), tout en s'approchant très très près de moi. Trop près.

Euh. Madame, merci de ne pas partager vos microbes avec moi.

Je crois finalement que cette petite vieille était plus futée qu'elle en avait l'air, car cette diversion lui a permis de se faufiler devant moi pour entrer dans l'autobus...

Source de la photo: http://www.bonjourquebec.com/fileadmin/Image/planifiez/transport/tvhd_72_g.jpg

lundi, mai 14, 2007

Faute avouée...

À moitié pardonnée?

Il semblerait que oui, à en juger l'accueil chaleureux qu'ont réservé les députés bloquistes à leur ex-re-chef. Le retour au bercail de Duceppe après une très brève incursion en terrain miné
politique provinciale chez les péquistes, a semblé ravir les bloquistes à Ottawa, même s'ils ont été cocufiés l'instant d'un gros... 24 heures 8 minutes et 3 secondes et demie.

Le député libéral Denis Coderre a commenté la situation comme lui seul en est capable (*). En effet, ce dernier a comparé le volte-face de Duceppe à un court séjour dans la ligue nationale se terminant par un retour au club-école. Bravo, Monsieur Coderre, belle analogie. C'est donc dire que vous comparez le féréral aux ligues mineures. Hé hé hé hé hé hé hé hé hé. :-DD

(*) Après les Chrétienneries et les Perronismes, à quand les Coderreries?

Rouge homard

Je suis damnée. Tous les ans, c'est la même histoire.

J'évite le soleil comme la peste, les animateurs quelconques, le pâté chinois et les émissions de téléréalité.

Je me tartine abondamment de lotion solaire lorsque je vais à l'extérieur. Et ce, presque jusque sous mes vêtements - au cas où les vilains rayons UV seraient dotés de super-pouvoirs et qu'ils auraient la capacité de traverser le tissu.

J'essaie également de protéger mon principal outil de travail en portant un chapeau. Car coup de soleil + craque de cheveux = bobo -> dixit ma soeur qui en a déjà fait la douloureuse expérience.

Il suffit d'une fois en début de saison. UNE seule et unique fois où j'oublie la crème solaire. Une seule putain de fois où je mange négligemment un hamburger à l'extérieur, par une journée pas si chaude. Sans vraiment me méfier. Sans véritablement m'exposer de façon prolongée.

Résultat: chaque année, j'hérite d'un coup de soleil qui imprime sur ma peau des motifs inégaux ou bien des signes provenant de l'au-delà intergalactique. Je maudis ma propension à porter plusieurs couches de tissu de natures et de formes variées - et voilà le gâchis.

Bon. Ce joli zigzag ne bat sans doute pas la fois où je portais des bas filets...

samedi, mai 12, 2007

Passez GO mais ne réclamez pas la chefferie




Revirement.
Gilles Duceppe se rétracte.

Contre toutes attentes, environ 24 heures après avoir annoncé sa candidature, le chef bloquiste s'est ravisé, sentant problament qu'il ne faisait pas le poids contre la tornade Marois. Dans un communiqué émis plus tôt aujourd'hui, Duceppe s'est expliqué:
L'importante et rapide récolte d'appuis de Pauline Marois tant au sein du Parti québécois, du Bloc québécois que de la population en général fait en sorte qu'il est de mon devoir d'éviter au mouvement souverainiste un affrontement porteur de division et, donc, d'affaiblissement. (Source: Radio-Canada)
D'une part, je trouve que Duceppe a agi de manière digne et sensée en se retirant de la course. Cependant, je crois qu'il n'aurait peut-être pas dû précipiter sa décision - celle de se présenter, pas celle de plier bagages.

D'autre part, malgré toute son expérience sur le terrain et bien qu'elle soit une péquiste de longue date, madame Marois ne m'inspire pas confiance. J'admire son ambition, mais cet opportunisme ostensible me perturbe. Pourquoi vouloir à ce point conquérir Rome? Pourquoi revenir à la charge après être arrivée deux fois deuxième? Et surtout, pourquoi maintenant? Pour le Québec, pour les Québécois, pour le pays que nous formerons peut-être un jour si quelqu'un finit par se tenir debout au lieu de se péter les bretelles? Ou pour être calife au féminin à la place du calife au masculin?

Par ailleurs, on a traité Boisclair de bourgeois, on le trouvait hautain tant dans son approche que dans ses discours. Moi pas. Je ne prétends pas qu'il ait été parfait, mais comme dirait l'autre, dans mon livre à moi, Boisclair n'était pas si pédant qu'on le prétendait. Rien de comparable à ce que Marois peut évoquer à mes yeux. Elle affiche constamment une allure altière qui me donne des démangeaisons rétiniennes.

Et autre chose aussi. Un je-ne-sais-quoi que je ne saurais expliquer, mais qui, possiblement, pour la première fois depuis que je suis en âge de voter, pourrait me pousser à noircir la case d'un autre parti lors du prochain scrutin.

Oui à la femme en politique, oui aux hautes aspirations de celle-ci, mais non à l'orgueil mal placé. Je crois être assez bien placée pour parler. L'orgueil, ça me connaît. C'est pourquoi j'arrive à le sentir à des kilomètres à la ronde.

L'orgueilleuse à la puissance dix que je suis a tout de même appris quelquechose de ses erreurs. Il y a des moments où l'on doit apaiser les démons qui se tapissent derrière notre fière carapace. Il y a des moments où il est nécessaire de tempérer ses ardeurs et se demander si ce qu'on accomplit n'est pas qu'une surenchère auto-complaisante ou une mégalomanie onaniste (ouh, les jolis pléonasmes). Et surtout, surtout, après s'être interrogée sur le véritable dessein de ce projet téméraire, il faut répondre en toute honnêteté.
L'exercice, quoique difficile, s'avère salutaire.

Se cacher à soi-même la vérité, sa propre vérité, prouve à quel point on est vulnérable. Ou minable, c'est selon.

Source de l'image: http://central.kaserver5.org/PlayK/Monopoly/Go.gif

vendredi, mai 11, 2007

Tire la chevillette et la bobinette cherra


Gilles Duceppe et Pauline Marois se jettent dans la gueule du loup.

Z'ont pas réfléchi ben ben longtemps avant de prendre une décision, hein!

Tissu fleuri et un peu de garnotte

Parfois, être une femme comporte de sérieux avantages.

Pourquoi? C'est simple: les hommes sont des êtres faibles (si, si) et nous, ben... euh... autant en profiter, non? :-D

Mise en contexte:

Hier, 35 degrés à l'ombre. Donc au moins 53 degrés dans ma fournaise *ahem* mon bureau *ahem*. Je travaille dans un placard à balais sans fenêtres, sans air, sans climatisation adéquate. Bref, par une telle chaleur, il faut pratiquement bosser les lumières éteintes pour éviter de fondre et/ou de rester à jamais inscrustré dans une chaise de bureau trop basse et qui couine sans arrêt.

Je dois préciser qu'il s'agit tout de même d'un placard à balais spacieux, puisque partagé par deux ou trois personnes selon la journée. Lorsque la saison des moustiques se pointe le bout du nez, généralement, nous optons pour une autre pièce, dotée d'une fenêtre. Ainsi, nous pouvons y installer un climatiseur(?), air climatisé(?), whatever-le-machin-qui-nous-empêche-de-suer-simplement-à-réfléchir (et devons alors nous vêtir d'une petite laine au beau milieu du mois de juillet).

Hier, j'avais prévu le coup. En début de journée, je portais un mini veston-boléro par-dessus ce carré de tissu fleuri (communément nommé tube top) fraîchement acheté chez Mango la veille.

Inutile de vous dire qu'après quelques heures, le veston a pris le bord. J'étouffais devant mon écran d'ordinateur duquel émanait presque des vapeurs de disque dur quasi liquéfié. La chaleur était in-sup-por-ta-ble.

[Parenthèse] La photo de rend pas du tout justice à la splendeur de ce morceau de tissu ni celle de mes épaules dénudées. Il suffit d'avoir un peu d'imagination, c'est tout (ou alors que j'insère dans ce billet une photo de ce petit bout de tissu fleuri avec moi à l'intérieur de ce petit bout de tissu fleuri, mais l'imagination est une si belle habileté). [/Parenthèse]

Suite de la mise en contexte (car non, ce n'est pas encore terminé, j'y arrive, j'y arrive):

Depuis hier, nos cours extérieures subissent un lifting fort nécessaire. Des travaux lourds, salissants, nécessitant de mâles bras.

En fin d'avant-midi, deux hommes sont venus livrer les boîtes contenant des pièces d'un cabanon que nous devons installer au fin fond de l'une de nos cours. Les types voulaient simplement déposer les boîtes le long de la clôture, car, disaient-ils: Ce n'est pas not' job de charrier ça partout. Nous, on vient juste livrer les morceaux. Ce qui posait problème. Au travail, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, on se fait tout voler, les babioles insignifiantes tout comme les pièces plus imposantes. Pas question de laisser des pans de cabanon flambant neuf à la vue de tous. N'écoutant que mon sens du devoir, je leur ai servi mon regard à la Puss in Boots et leur ai gentiment demandé de déposer ces boîtes à l'intérieur de la cour et de l'appuyer au bâtiment pour qu'elles soient à l'abri des regards, ce à quoi le type a répondu: On peut bien faire ça pour vous, ma p'tite dame.

Plus tôt dans la journée, nous avions également reçu des chargements de gravier et de sable, qui devaient servir à niveler une partie du terrain sur lequel trônera l'immense cabanon digne d'une cour arrière de maison du 450. Puis, en après-midi, est arrivé un bel adonis, petit mais musclé... joli étalon italien... jeune employé vaillant qui devait charger tous ces cailloux dans une brouette et les dumper tout bonnement quelque part sur notre terrain (dixit son patron). Le sens du devoir m'appelait à nouveau!

[La conversation qui suit est une traduction de la VOA(*) étant donné que l'éphèbe bronzé maniait mieux la pelle, la pioche et la brouette que la langue de Molière (M'enfin. Nul n'est parfait). Et non, je n'ai pas eu recours à Babelfish *ricanement sarcastique*.]

[Moi] Il faudrait que tout ce gravier et ce sable aillent au fond complètement, là-bas.
[Le bellâtre, interloqué] Là-bas?!
[Moi] Et d'ailleurs, si tu pouvais étendre le gravier, puis mettre le sable par-dessus, ça nous faciliterait la tâche. Et euh [sourire] il faudrait ôter les pôteaux ici et ici. [re-sourire] Et peut-être même assembler les pièces du cabanon...?
[Lui, quasi étouffé par une gorgée de Pepsi qui a mal passé] Ce n'est pas ce qu'on m'avait dit.
[Moi] On ne peut pas laisser ça en plein milieu du terrain. Et personne ici n'est en mesure de transporter tout ça aussi loin ni d'assembler les pièces. C'est beaucoup trop lourd. [Puis, avec un air angélique:] Et toi, tu as tous les outils nécessaires.
[Il rit, puis sur un ton plus sérieux:] Ça va être long faire ça. C'est ma journée de congé. J'étais simplement venu dépanner X qui n'a pas eu le temps de finir sa job ce matin.
[Je lui décoche mon plus beau sourire, celui qui fait remonter mes pommettes]
[Lui qui semble soudain un peu intimidé] Je vais voir ce que je peux faire.
[Moi] Hihi! Merci, c'est gentil. Tu nous rends un grand service.
[Lui, se bombe le torse, tout fier et part à l'assaut du tas de garnottes]

Résultat: À son retour, ma patronne m'a félicité d'avoir usé de mon sens du devoir. En rigolant, elle m'a suggéré de porter les mêmes fringues le lendemain, étant donné que d'autres gentils monsieurs viendraient envahir notre terrain.

(*) VOA = version originale anglaise

mercredi, mai 09, 2007

C't'une fois un gars qui dessinait des p'tits bonhommes...

Un 9 mai chaud, propice à une ballade au centre-ville. C'est ainsi qu'en ce jour de congé béni (et bien mérité), j'ai voulu m'accorder un moment de divertissement plaisant: direction Musée des Beaux-arts de Montréal. [Aveu:] Où je n'avais pas mis les pieds (ni les mains d'ailleurs, car mes pieds ne se dissocient pas si facilement du reste de mon corps, mon esprit oui, mais pas mes pieds) depuis août dernier. Ces derniers mois, j'ai beaucoup négligé cette passion qui, pourtant, m'allume énormément. Qui me transporte avec allégresse vers d'autres mondes.

Le problème est le suivant: je préfère nettement visiter les musées en semaine, à l'ouverture, puisque règle générale, le nombre de visiteurs y est moindre qu'en fin d'après-midi ou que le week-end. Et, travail oblige, j'étais rarement libre à 11h00 un mercredi matin.


Revenon
s à nos moutons (ou plutôt à nos animaux un tantinet anthropomorphes). Il était une fois Walt Disney sera probablement le blockbuster muséal montréalais de l'été. Quoiqu'en fait de blockbuster, j'ai déjà vu plus courru. Par contre, il s'agit là d'un blockbuster rafraîchissant. Exit les Monet, Picasso, Renoir, Van Gogh et autres grands princes de l'histoire de l'art, maintes et maintes fois donnés à voir (j'allais dire donnés en pâture...). Cette fois-ci, le visiteur est encore en terrain familier, mais il s'agit d'une thématique peu exploitée dans ce haut lieu de culture: les sources artistiques d'un créateur de dessins animés. Pas mal, pas mal.

L'exposition, qui a joui d'une renommée certaine à Paris, est présentée à Montréal en exclusivité nord-américaine. Ouhhhh hiiiiiii, nous sommes choyés à Montréal. Nous sommes les plussse meilleurs de l'Amérique du Nord. Ou alors c'est que quelqu'un, quelque part, a de bonnes connections.

Y sont présentées les sources d'inspiration de Walt Disney et de ses compatriotes dessinateurs qui se sont rendus aux confins de l'Europe (mais également des États-Unis) pour y dénicher des modèles, des références stylistiques, des figures mythiques qui leur ont servi de points de repères créateurs. Les oeuvres auxquelles Disney s'est abreuvé sont donc multiples, variées: art visuel, cinéma, personnages fictifs ou réels,
et tutti quanti.

L'exposition sous le signe disneyein (bah oui, j'invente un mot) est certes assez intéressante, quoique plutôt éclatée. J'ai l'impression d'en être ressortie essoufflée. Un peu comme si on avait voulu trop en montrer à la fois. Un éclatement de couleurs, de matériaux, de médias. Des films ici, des bouquins là, des planches de dessin un peu plus loin, des tableaux, des oeuvres diverses, alouette! Je me suis sentie un peu accaparée malgré moi par ce microcosme Disney, mes sens ont été monopolisés par ce foisonnement d'oeuvres, de tonalités, de sons, d'impressions. Happée, comme si tout tourbillonnait autour de moi. Digne d'une scène de Fantasia, je vous jure.

Dans un autre ordre d'idées, qui dit le monde merveilleux de Disney dit nécessairement enfants. Cependant, j'ai l'impression que le public ciblé par les concepteurs d'Il était une fois Walt Disney est un public d'âge adulte. On a voulu atteindre le coeur et l'esprit des grands enfants, je présume. Toutefois, ce midi, beaucoup de groupes de très jeunes enfants étaient sur place et pourtant, je ne crois pas que l'exposition s'adresse véritablement aux enfants d'âge préscolaire. Rien ne se prête réellement à la venue de petits êtres hauts comme trois pommes et demie. Les présentoirs hors d'atteinte, les oeuvres accrochées à hauteur d'yeux (d'adultes - quoique toujours trop bas pour moi, mais bon, ça c'est une autre paire de manches), etc. Les tout-petits ont envie de toucher à ces objets colorés, de manipuler ces personnages qu'ils reconnaissent, mais ils n'en ont pas le droit. Les expositions de ce type sont rarement conçues en fonction des enfants ou pour les enfants - on y greffe plutôt différents supports d'interprétation s'adressant à cette clientèle particulière: des visites, des activités, des ateliers. Euh. Pardonnez cette parenthèse éducato-muséale (j'invente un autre mot). Je suis victime d'une déformation "professionnelle" héritée d'un stage en milieu muséal, accompli en présence d'enfants... qui m'ont beaucoup appris. Les enfants sont de très bons professeurs!

Finalement, une salle minuscule a particulièrement retenu mon attention. Elle est consacrée au destin qui a uni deux hommes dont les univers fantasmagoriques ont fasciné et fascinent toujours: Disney et Dali. Oui. Vous avez bien lu. D et D: ils y étaient prédestinés. :-D

Période post Deuxième guerre. Deux hommes se rencontrent. Contre toutes attentes, leurs mondes fusionnent. De là naît Destino: un (très) court métrage qui sera abandonné à l'époque, avant d'être récemment repris par la maison de production Disney (2003).

Surprenant. Saisissant. 6 minutes. 6 courtes mais fascinantes minutes.

mardi, mai 08, 2007

En quête d'un nouveau chef

Ce qui devait arriver s'est produit.

André Boisclair a donné sa démission. Il a rendu les armes aujourd'hui, après environ 1 an et demi à la tête du PQ. Il demeurera toutefois député de sa circonscription, mais sa carrière de porte-étendard aura été de bien courte durée.

Sage décision. Qui aurait probablement dû être prise bien avant. Mais peut-on le blâmer *totalement* d'avoir voulu remettre le navire péquiste à flots? Peut-être qu'il y croyait vraiment. Peut-être. Personnellement, je pense qu'il s'est accroché trop longtemps à ses fonctions. Par trop se cramponner à la bouée de sauvetage, on finit par s'enfoncer mortellement dans un sombre océan de remises en question.

Moi aussi j'y ai vraiment cru. J'espérais tellement. Je souhaitais tellement que Boisclair soit celui-là. Celui qui donnerait un second souffle au PQ (ou carrément lui faire un bouche-à-bouche nécessaire à sa survie plus que précaire). Mais Boisclair n'a pas été celui-là.

Dans un autre ordre d'idées, je suis un peu irritée par la réaction de certains de ses confrères et adversaires. En effet, suite à l'annonce officielle de son retrait, les hommages ont fusé de partout. Même de la part de ses détracteurs. Même ceux qui, depuis plusieurs semaines, ont manifesté ouvertement leur désir de le voir partir l'ont applaudi un peu trop fort aujourd'hui. On l'a louangé, on l'a couvert de fleurs, on l'a glorifié. Des louanges qui sonnaient extrêmement faux à mes oreilles. Soit, il a accompli quelques bons coups. Mais les enfantillages des derniers jours et la débandande post-26-mars auront eu raison de ses quelques bons coups.

Ce départ a également provoqué un vent d'euphorie chez Stephen Harper et ses ti-namis les Conservateurs, qui s'imaginent une fois de plus que la méchante menace séparatiste s'amoindrit à vue d'oeil et qu'elle va bientôt disparaître et se mettre à parler anglais. Une menace unilingue anglaise est certes moins menaçante. M'enfin. Je m'égare.

Le PQ est donc en quête d'un nouveau chef. Qui succèdera à Boisclair? Qui? À mes yeux, en ce moment, aucun candidat n'a le potentiel, aucun ne saura rallier, rassembler, conquérir. Pas même Gilles Duceppe. Ce serait du suicide. Ni Pauline Marois. Et ceux qui croient que Pierre Curzi pourrait prendre les rennes du parti, je leur réponds solennellement ceci: ha ha ha.

Le PQ est sacrément mal pris. Dans de beaux draps. Bien malin celui qui pourra prévoir la suite sans se casser les dents et les rotules.

Sur le fil... d'araignée

Samedi, nous avons célébré l'anniversaire de Yannick en compagnie d'une araignée rouge et bleue, puis noire. Oui, oui, nous avons cédé à la vague (euh, la toile) Spiderman 3.

Ceci dit, je n'en ferai pas une critique dithyrambique.

Bon, malgré quelques longueurs, l'oeuvre n'est pas abominable. Elle est même très regardable.

Cependant, un énormissime hic vient gâcher le tout: Spiderman 3, c'est du réchauffé. Au micro-ondes.


On ne réinvente absolument rien. Les trois inévitables pivots de l'histoire de Spiderman 1 et Spiderman 2 sont encore une fois au centre de l'intrigue (ou plutôt la non-intrigue, puisque tous savent fort bien ce qui se produira):
  • L'éternelle lutte entre le bien et le mal;
  • Le sauvetage in extremis d'une Mary-Jane en détresse, détenue par des méchants pas gentils du tout;
  • La trahison d'êtres chers, qui finalement se rendront compte qu'ils ont eu tort parce que c'est ça qui est ça.
On malaxe le tout quelques minutes et voilà! La recette a un goût de déjà-vu. Malgré tout, oui, les effets spéciaux sont assez époustouflants. Ahem. Sauf le nouveau "toupet" (*) de Peter. Parce que j'espère que c'était un effet spécial, sinon je plains le pauvre type qui a dû se faire pousser une telle touffe. De quoi rendre hilare le plus sérieux des politiciens démissionnaires. Hu hu. :-D

Par contre, j'ai plutôt eu un déclic foudroyant AVANT que le film ne débute, en visionnant la bande annonce de Across the Universe
. J'en ai eu des frissons. Sans blague.

Je me suis retournée vers Yannick, lui lâchant un wow-j'veux-aller-voir-ça-j'veux-aller-voir-ça
-j'veux-aller-voir-ça sans vraiment prendre le temps de respirer. Ce à quoi il a répondu, l'air sceptique et sur un ton indifférent: «T'es folle.» Hum. Inutile de vous dire que Yannick et moi n'avons aucun goût en commun, surtout pas en matière de cinoche. D'ailleurs, cette semaine, pour une raison que j'ignore, il m'a demandé de lui nommer un film intéressant.

[Moi] Z!!!!! [Parenthèse] Cette oeuvre magistrale est ma préférée entre toutes, au grand dam de mon cher conjoint, pour qui ce film a un goût amer de voiture volée. Ce serait trop long à expliquer entre parenthèses. [/Parenthèse]

[Lui] Euh. Laisse-faire. J'aurais pas dû te demander ça.

[Moi] Ben quoi. Tu m'as demandé le nom d'un film intéressant, je te donne le nom d'un film intéressant.

[Lui] Justement. J'aurais pas dû demander ça À TOI.

Fin de la conversation. Je suis une éternelle incomprise! :-D

(*) Frange, en bon français.

dimanche, mai 06, 2007

Déni or not déni?

Source de la photo: CBC News

Rien ne va plus au sein du Parti québécois. À l'issue du scrutin printanier et de l'amère défaite qui attendait les membres de ce parti, Boisclair semblait avoir accepté le «message» des Québécois, comme il s'est plu à le répéter à maintes reprises. Nous ne sombrerons pas dans le déni, a-t-il dit sur un ton grave, en conférence de presse le lendemain des élections.

Très bien. Plus d'un mois plus tard, où en êtes-vous Monsieur Boisclair? Déni or not déni?


Il y a quelques jours, André Boisclair a blâmé Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois au fédéral, de vouloir le renverser, de chercher à miner son chemin ou [lire sur un ton sarcastique] d'avoir embauché je ne sais trop quel espion bloquiste et de lui avoir fiché un habit péquiste. Une légère paranoïa semble s'être installée entre les deux oreilles du chef péquiste, ou alors c'est une dernière bouée à laquelle il tente tant bien que mal de s'agripper. Un dernier recours. Un ultime refuge. Face au recul des appuis et aux pressions de certains de ses députés qui désirent que le congrès national se tienne beaucoup plus tôt que prévu par Boisclair, ce dernier cherche peut-être à être pris en pitié. Ou alors, il s'arme d'une défensive malsaine et puérile. Ou il tente une tactique, peu importe laquelle et fonce dans le tas.


Boisclair n'est pas con. Il sait que son leadership est contesté depuis plusieurs mois déjà, tant au sein de son propre parti qu'ici et là au Québec, parmi ceux qui ont ou qui n'ont pas voté pour lui. Il sait très bien que sa barque tangue et qu'elle est à deux doigts de chavirer.
À trop vouloir vilipender ses propres porteurs d'armes, à trop chercher des poux là où il y en a pas et par trop vouloir entretenir des guéguerres stériles et enfantines, le chef ne fait que s'attirer les foudres de tous, plutôt que de se mettre au travail en repensant et restructurant son programme. N'est-ce pas ce à quoi il devrait plutôt s'attarder?

Monsieur Boisclair, il est temps que vous vous réveilliez. Pincez-vous une bonne fois pour toute et réveillez-vous. Le parti ne va nulle part. Cessez de blâmer tout le monde à corps et à cris et bougez. Faites quelquechose. Quelquechose d'intelligent, mais quelquechose. Cessez de faire l'autruche.

Ce n'est plus du déni, c'est de la démence. Purement et simplement.

vendredi, mai 04, 2007

Une ville et ses musées


Le 27 mai prochain, ma môman célébrera son cinquantième anniversaire de naissance.

Mais, le 27 mai prochain, une toute autre célébration aura lieu (29 ans de moins que ma môman, par contre). Il s'agit d'une célébration des musées montréalais et j'ai nommé: La journée des musées montréalais (Original comme nom, n'est-ce pas? M'enfin. Des titres tels que «Vivons des hauts et des bas», «Mon nez est plus gros que le tien» ou «Turlupitudes et tranches de jambon» ne veulent absolument rien dire.).

Cette journée permet à tous de visiter allègrement et gratuitement une poignée d'institutions muséales montréalaises. Afin de faciliter le transport de tout ce beau monde (plus de 120 000 belles personnes l'an dernier), un système de navettes est offert aux visiteurs d'un jour, gracieuseté de la Société de transport de Montréal (Gracieuseté et STM dans la même phrase. Quelquechose cloche vaguement. Mais quoi?).

Personnellement, je fuis cet événement comme la peste bubonique, le SARS, la bactérie Clostridium Difficile et la gastro-entérite combinés. Oh! Quoi?? Vous êtes indignés? Moi, la muséomane (?), euh, muséophile (?), - ben euh, muséomachin, là là, tsé, une personne qui aime vraiment beaucoup les musées - qui se soustrait à une telle manifestation culturelle?

Bah, oui. J'y suis allée une fois, en 1998, par une belle journée ensoleillée, foulard noué autour du cou façon fifties (j'ai eu une phase foulard noué autour du cou, que voulez-vous, j'étais dans une période de recherche vestimentaire à l'époque, passage obligé après avoir porté un uniforme pendant cinq longues années) en compagnie de deux copines. Résultat: je n'ai visité qu'un seul musée. Uno solo. Et on ne m'y reprendra plus. Non môssieur. Ou madame.

Primo, moi pas aimer les foules trop denses. Foule = vertige = tournis = haut le coeur = sueurs froides = envie d'étripper tout le monde. D'où (probablement) le lien avec ma hargne et mon dédain des supermarchés bondés.

D'autre part, je me rends au musée comme on allait autrefois à l'église. Bah, oui. Je suis ainsi faite. Drôlement faite, mais ainsi faite. J'ai besoin de calme, je dois me retrouver seule avec moi-même, ne pas être bousculée, j'ai cet indescriptible mais impérieux besoin d'aller et venir comme bon me semble, de m'arrêter une seconde ici, mais 15 minutes là, de m'extasier visuellement, enfin bref, j'ai besoin de tout cela pour profiter pleinement de ma visite. Donc, exit cohue grouillante, puante, bruyante, dérangeante. Pour moi, visiter une exposition est un acte quasi-spirituel. Et ma religion m'interdit de côtoyer trop de gentilles personnes à la fois. Sinon surgit en moi une envie démesurée de trucider la gentille personne qui joue du coude avec mon coude, mon dos ou mon désir d'introspection.

Autre raison très très très valable (quoique légèrement un peu un tantinet superficiello-bitchy): Pénélope McQuade en est la porte-parole cette année. Je suis incapable de la supporter. Elle m'énerve. Sais pas pourquoi.

La morale de cette histoire: Je préfère payer pour entrer au musée et ainsi éviter d'avoir ma photo en première page du Journal de Mourial pour avoir sauvagement agressé un visiteur d'un jour à coup d'oeuvre d'art. (Non! C'est ignoble! Je n'oserais jamais porter ouvertement atteinte à... une oeuvre d'art!)

Note-au-cas-où: La photographie ci-haut représente le PM Harper (PM comme dans Premier ministre, pas post meridiem ni post mortem) au Musée du Hockey. Afin de prouver que Mister Harper a déjà mis les pieds dans un musée. Bon. Un musée de sport, mais un musée quand même.

(Y a-t-il un psychanaliste dans la salle? Je crois que je suis une Harper-fétichiste. Pouahahaha. Décidément, je dois aller me reposer.).

Corvée printanière

Source: The Hammer: Canadian Satire, Humour and Hard-Hitting News


Totalement incapable de bloguer cette semaine. Les mots ne voulaient pas sortir. J'ai eu beau tenter de les extirper avec des forceps imaginaires, niet. Pourtant, tant d'idées entremêlées dans ma tête, tant de phrases qui s'entrechoquaient dans mon esprit. J'ai dû faire le ménage. Balayer les coins empoussiérés de ce classeur exigu qu'est mon cerveau. Prêt à éclater ces derniers jours, je dois admettre. Trop d'idées à détruire à l'aide de la déchiqueteuse (*) située à l'opposée de la mémoire. J'ai astiqué, nettoyé, fait un peu d'espace.

Ouf. Il était temps. Ces derniers jours, j'avais d'énormes trous de mémoire (pire que le fromage suisse!), j'étais incapable de me concentrer, je tombais de sommeil au beau milieu de la journée et j'avais du mal à enligner trois mots intelligents sans inverser des lettres. Imaginez-vous donc que j'ai rebaptisé le mot interpréter: «interpéter» (l'action de péter de manière internationale, cela va de soi) ainsi que le verbe entériner: «entétiner» (l'action de poser des tétines?).

Suite à cette corvée printannière ô combien nécessaire, j'ai le grand bonheur (ou le malheur, c'est selon) de vous annoncer que mon cerveau a (à peu près) retrouvé l'usage de ses fonctions et que je reviendrai grogner, bitcher, râler, me questionner sur les mystères de la vie sexuelle de Stephen Harper *euh, tout compte fait, mon esprit déraille encore quelque peu*, c'est-à-dire raconter n'importe quoi, comme d'habitude.

L'image n'a aucun rapport, j'en conviens. :-D

(*) Pour une raison que j'ignore, cet instrument de torture (du papier, on s'entend!) m'a toujours fasciné.