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lundi, avril 30, 2007

F. I. N. I.


F-I-N-I : fini!

Après avoir dormi environ 4 heure 1/2 cette nuit, ce matin j'étais d'humeur euh, comment dire? Je ressemblais à une zombie maussade, impatiente, cernée jusqu'aux pieds et en manque grave de café. Oui, c'est à peu près ça.

Aucun mot ne peut décrire toute la gamme d'émotions par laquelle je suis passée aujourd'hui. État second. À la fois exténuée et soulagée. Épuisée, heureuse et un peu nostalgique, oui déjà.

*Roulement de tambour, cris de joie et applaudissements nourris* J'ai déposé mon travail dirigé ce matin! Houuuurrrrrrraaaaaaaaaaaa!

La semaine m'a parue longue, très longue, interminable.

Semaine durant laquelle:
  • Je n'ai commis aucune voie de fait à l'endroit d'une vieille mémé chez Loblaws
  • J'ai vu deux sosies de Moustaki, un qui discutait au téléphone à l'université et l'autre à bicyclette près de chez moi. Non, je n'étais pas ivre.
  • J'ai appris que le verbe décroître au passé composé de la 3e personne du singulier se conjugue ainsi: "a décru".
  • J'ai bu tant de café que mon système urinaire évacue de la caféine à l'état pur.
  • J'ai proféré au bas mot 3,200 jurons contre mon ordinateur et/ou l'imprimante et/ou le logiciel Word.
  • J'ai eu un coup de foudre. Percutant. Pour Vincent Delerm.
  • Tard le soir, lorsque l'inspiration me boudait, seule face à mon écran, celle qui me servait de muse portait une superbe robe couleur grenat et son parfum avait un délicieux arôme de... vin rouge. :-D
  • Plusieurs personnes ont atterri sur mon blog en tapant "rage au volant" dans un moteur de recherche. Hum. Cela me laisse perplexe. D'autant plus qu'en ce qui me concerne, il s'agit d'une rage au volant d'un panier d'épicerie.
  • Je me suis rendue compte que mon savon à vaisselle et l'un de mes shampoings sentent exactement la même chose. Re-hum. Ma chevelure et mes assiettes ont donc un point en commun.
  • De nouveaux épisodes de Futurama ont été diffusés. Et moi qui croyais que Teletoon repassait toujours les 5 mêmes épisodes!
  • Par mégarde, j'ai acheté une boisson de soya à la vanille plutôt que nature. Résultat: c'est ce que j'ai utilisé dans un potage de poireaux. Poireaux et vanille, quel heureux mélange.
En terminant, l'image ci-haut représente l'espace de travail que j'ai utilisé *ahem* envahi *ahem* au cours des derniers jours. Toutefois, je dois vous informer que cette photo a été prise jeudi dernier. Ce matin, à mon départ, c'est à peine si je pouvais entrevoir mon ordinateur sous une pile de feuilles, de livres, de photocopies, de miettes de euh? - disons de nature indéterminée-, de gobelets de café et peut-être même un ou deux chats.

Sur ce, pardonnez mon manque d'incohérence (euh - lapsus, mon manque de cohérence...!!). Ma batterie est à plat. Je prends le prochain vol à destination de mon oreiller.

lundi, avril 23, 2007

Break syndical

Je m'abstiendrai de publier des billets sur ce blog pour un court laps de temps. Je dois finaliser mon rapport de travail dirigé, que je déposerai le lundi 30 avril prochain. D'ici là, je vais sûrement faire 122 crises d'angoisse, boire trop de café, négliger le ménage déjà trop négligé, développer une allergie aigue aux touches de mon clavier et être d'humeur massacrante, le tout couronné par une envie sournoise de me saoûler la tronche en buvant du vin trop cher le jour du dépôt final.

À dans une semaine!

Source de l'image: http://seriot.ch/images/bureau_desordre.jpg

dimanche, avril 22, 2007

Ministre par-ci, ministre par-là

(Ça en fait, du sourire factice au centimère carré!)

Le cabinet libéral a dansé un imprévisible tango il y a quelques jours, s'emmêlant légèrement dans ses pas et semant un peu la grogne autour de lui.

Décrit comme un cabinet minceur par la Presse canadienne, le caucus libéral comporte maintenant 19 ministres en incluant le premier ministre (alors que le précédent conseil des ministres en comptait 8 de plus), dont la moitié est de sexe féminin. Place aux femmes. Bonne ou mauvaise chose? On le saura bien assez vite. Est-ce que SPM et politique font bon ménage? On le saura aussi bien assez vite! En fait, je me pose la question: pourquoi? Charest a t-il voulu s'attirer la sympathie de l'électorat féminin? Mystère, mystère.

En outre, nos amis les anglos are not happy at all. Seule une ministre anglophone, nouvellement débarquée dans l'arène politique, a été nommée par le Premier ministre québécois. Il faut également ajouter que celle-ci est issue d'une minorité visible (je crois d'ailleurs que c'est une première au Québec?).

Ben coudonc, y sont pas contents. C'tu plate, hein?

Ironie du sort, une large part des circonscriptions libérales (notamment à Montréal) ont pourtant été portées au pouvoir par le vote anglophone.

Par ailleurs, parmi les nouveaux venus au cabinet des bouffons (euh, je confonds avec le Cirque du Soleil), notons entre autres que la députée de ma circonscription, Marguerite Blais, a hérité de l'époustouflant ministère des aînés. Je suis tout de même fort soulagée qu'elle n'ait pas obtenu le ministère de la Culture.

Line Beauchamp ne sera plus ministre de la Culture. Malgré mon aversion pour le parti libéral, j'ai trouvé que madame Beauchamp avait fait du bon boulot à la barre de ce ministère. Bien qu'aucun miracle divin n'ait été accompli au cours du précédent mandat, en fin de parcours, les gains sur le plan culturel ont pratiquement pullulé, tombant du ciel comme une pluie d'avril (pré-campagne électorale oblige). Line Beauchamp m'a néanmoins semblée avoir à coeur la culture ce qui, à mon sens, était un fabuleux atout. À partir de maintenant, ce sera l'ex-journaliste Christine St-Pierre qui occupera ce poste. Je n'ai pu réprimer une légère moue d'insatisfaction lorsque j'ai appris la nouvelle. Cette dernière a été plutôt bien accueillie par le milieu artistique. Elle est certes ouverte au milieu culturel (puisque qu'elle provient du milieu télévisuel radiocanadien), mais bien malgré moi, une petite lumière rouge s'est allumée dans mon esprit. Je lui accorde volontiers le bénéfice du doute. Voyons ce qu'elle aura à offrir au merveilleux monde de la culture.

S'efforçant de démarrer une cure d'amincissement nécessaire, le PLQ a fusionné certains ministères, d'où cet amalgame incongru: ministère de la Culture, des Communication et de la Condition féminine. Honnêtement, je ne saisis pas le lien entre Culture et Condition féminine, outre le "C". Euuhh? Éclairez-moi.

En conclusion, à l'issue de cet exercice de réduction d'un cabinet un peu obèse (obésité de la fripouillerie libérale, vous connaissez?), nous nous retrouvons avec un gouvernement minoritaire qui a donc misé sur un conseil des ministres qui se veut apparemment efficace... le sera-t-il? Là est la question. J'attends la réponse avec une brique et un fanal.


Source de la photographie: http://www.premier.gouv.qc.ca/images/actualite/conseil-ministres0407.jpg

samedi, avril 21, 2007

L'habit fait le Premier ministre

Saviez-vous que le Premier ministre canadien reçoit l'aide d'une conseillère en image lorsqu'il voyage à l'étranger? Cette dame de bon goût le suit également lors des événements locaux.

Selon l'article, la styliste en question s'assure que
ses costumes n'aient pas de peluches, que ses cravates soient droites et que ses cheveux soient bien coiffés. (Source: Canoe)
Eh bien! Peut-être que Guy Carbonneau devrait l'embaucher! *rire un tantinet malicieux*

Sandra Buckler (c'est son nom) veille donc à ce que la cravate de Stephen Harper soit toujours bien droite. Wow. Une personne est rémunérée pour une tâche aussi spectaculaire: de son oeil vif de lady au service du chef conservateur, elle repère tout mouvement suspect de ladite cravate. Je lâche de ce pas la muséo pour entrer dans les rangs des sentinelles de la cravate droite. Nul doute, ce serait fort joli dans mon C.V. Je pourrais ensuite être recrutée par Mario Dumont. J'en serais *tellement* honorée (l'auteure tient à préciser que cette phrase est sournoisement fausse).

À bien y penser, si j'étais une personnalité publique, je recruterais probablement une conseillère en surveillance sourcilière. Ben oui, quoi, mes sourcils ont la fâcheuse manie de se rebeller constamment. Tant qu'à gaspiller inutilement de l'argent qui ne m'appartient pas vraiment.

Source de la photo: http://blog.doctissimo.fr/php/blog/chorouky/images/cravate.jpg

jeudi, avril 19, 2007

15 degrés au moral



Dame Nature a cessé de bouder. Le soleil se fait moins frileux. Dans le ciel aucun nuage. Le thermomètre indique 15 degrés Celcius. Depuis ce matin, je n'ai rédigé qu'un demi paragraphe, mais je m'en fiche. Il fait beau. En matinée, je n'avais pratiquement plus de café. Par conséquent, j'ai bu ce qui s'apparentait plus ou moins à de l'eau à peine teintée de brun. M'en fiche, il fait beau.

Je peux ouvrir les fenêtres sans craindre de prendre froid. Mes chats sont heureux. Ils hûment l'air, leurs yeux sont brillants, ils écorniflent les voisins car j'ai tiré les rideaux histoire de faire entrer la lumière.

Je suis même allée faire du jogging. Euh, du moins, j'ai fait mon gros possible. Rhume et vent froid obligent, j'ai dû m'arrêter fréquemment, le souffle court. Non, enfin, ce sont mes jambes qui couraient, mais on se comprend.

À mon retour, qu'est-ce que je trouve dans mon courrier? Un chèque de j'attends depuis 7 mois!! [Parenthèse explicative] Depuis l'automne, je me suis évertuée jour et nuit, acharnée matin et soir, et j'ai remué mer et monde afin que l'association étudiante me rembourse un achat fait en leur nom. J'ai effectivement fait partie d'une asso pendant environ 2 ans. Lorsque j'étais étudiante en bonne et due forme, quoi. Maintenant, je suis en rédaction... donc en quelque sorte dans un triangle des Bermudes scolaire. Je n'existe plus vraiment académiquement parlant. La preuve: je ne peux plus bénéficier gratuitement de plusieurs services aux étudiants. M'enfin. [Fin de la parenthèse explicative]

La vie est belle. J'écoute quelques airs sublimes de la dame en noir. J'ai envie d'étreindre tout le monde.

Rectification: sauf ce vieil obsédé en vélo qui m'a klaxonnée de façon grossière alors que je joggais bien tranquillement le long du canal.

Ceci dit, je ne vais quand même pas tenir toute la journée sans caféine.

Direction petite épicerie du coin pour dénicher un café buvable. Souhaitez-moi bonne chance. :-D

mercredi, avril 18, 2007

On se connaît?

Bon, tant qu'à ne pas corriger mon T.D., allons-y gaiement. Voici un test récupéré chez Benny Martini.
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Human Music Shuffle


Poisoned* m'a tendu un vilain piège sur son blog. Non, non, un piège plutôt sympathique, devrais-je dire... et puisque j'aime ce genre de délire, j'ai bien envie de me prêter au jeu (bah oui, tout sauf corriger mon T.D.).

Alors je reprends les règles énoncées sur son blog:

1.Mettre votre lecteur d'audio sur "Aléatoire" (AKA "Shuffle").

2.Peser sur "Suivant" à chaque question.

3.Utiliser le titre de la chanson pour répondre à la question, même si cela ne fait aucun sens. NE TRICHEZ PAS!
4.Essayez de trouver un sens entre la chanson et la question.

5.Passez le test à cinq personnes et foutez une pluie de bordel sur l'humanité.

*** Bon, je me vois dans l'obligation d'y apporter une légère nuance. Comme je suis totalement dépassée côté bidules musicaux, normalement, j'utilise vous savez, euh, le bon vieux CD? Oui, ce truc désuet, en forme de rondelle métallique, que j'insère tout bêtement dans mon ordinateur portable. Alors au lieu de Music Shuffle, j'intitule ce billet Human Music Shuffle, et pour cause: j'ai étalé tous mes CD sur mon lit, pour ensuite les caresser amoureusement... Euh non, je divague, en fait c'était pour en tirer au hasard un par question. Puis, j'ai fait jouer aléatoirement dans mon ordinateur portable chaque CD, un après l'autre. Ouf!


Alors, prête pas prête, j'y vais!


Comment te sens-tu aujourd'hui?

Bon Jovi - Next 100 years
I'll be standing here

For the next 100 years

Quelle ironie. C'est exactement ce que je pensais au travail aujourd'hui, sur ma chaise, devant mon ordinateur, complètement blasée et assomée par un début de rhume.

Iras-tu loin dans la vie?

Marco Calliari - Cosa Nostra (The Godfather Medley)
Je le savais!!!!! Un jour, je serai la parraine de la mafia! Je l'ai toujours su! Tremblez, mortels!


Comment tes amis te percoivent-ils?
Luce Dufault - Natural Woman
Comme une femme naturelle?? Pourtant moi être un tantinet superficielle. Pas avoir grand chose de naturel (la preuve, je ne me rappelle plus quelle est la véritable couleur de ma tignasse). Bah euh, oui, si j'oubliais, la cellulite est malheureusement et naturellement la mienne.

Quelle est la chanson de ta/ton meilleur(e) ami(e)?
Loreena McKennitt - All Souls Night
Eh bien. Mes amis sont des alcooliques et des drogués à la puissance 10, c'est le moins qu'on puisse dire. :-DD
I can see the lights in the distance
Trembling in the dark cloak of night
Candles and lanterns are dancing, dancing
A waltz on All Souls Night.

Quelle est l'histoire de ta vie?
Barbara - Au bois de St-Amand

Bonjour l'arbre, mon bel arbre,
Je reviens, j'ai le cœur content,
Sous tes branches qui se penchent,
Je retrouve mes rêves d'enfant
J'imagine que ce n'est pas faux. L'histoire de ma vie, c'est de vivre mes rêves, certains que je chéris depuis longtemps déjà, depuis l'enfance et l'adolescence. Ma quête, c'est de suivre cette voie...

Comment est le secondaire (lycée pour les français)?

Dido - See you when you're 40
Celle-là, j'avoue qu'elle me donne un peu de fil à retordre. À 40 ans, je vais enfin me rendre compte que le secondaire servait à quelque chose, c'est ça? Ou bien lorsque j'atteindrai 40 ans, l'une de mes anciennes flammes reviendra me supplier à genoux de lui pardonner de m'avoir injustement ignorée...
So see me when your 40, lost and all alone

Hé hé!

Qu'est-ce qui te motivera à aller de l'avant?

Pink - My Vietnam
Me battre contre mes démons intérieurs.

Quelle est la meilleure chose à propos de tes amis?

Édith Piaf - Mon manège à moi
Ils me font tourner la tête? Parfois même, ils m'étourdissent, mais je les aime bien ainsi!


Qu'est-ce qui est en vente ce week-end?
Offenbach - Faut que j'me pousse
Je l'ignore. Faut que j'me pousse du Loblaws, sinon, vous savez ce qui se produira! :-D

Comment va ta vie en ce moment?

Joe Dassin - Dans les yeux d'Émilie
Je le jure, je n'ai pas triché!! Moi, j'avais le soleil, jour et nuit, dans mes propres yeux!
Oui, bon, enfin, ce sera à partir du 30 avril, lorsque j'aurai déposé mon T.D. J'aurai alors du soleil dans les yeux, c'est évident!! Et sûrement une forte dose de vin dans le corps.


Quelle chanson jouera à tes funérailles?
James Blunt - Goodbye my Lover
De circonstance. Encore faut-il que je trépasse before my lover.

Que pensent réellement tes amis à propos de toi?

Gianmaria Testa - Una luciola d'agosto
Je suis une luciole d'août. Je brille dans le noir. Pouhahahaha! Je vous avais prévenu. Mes amis sont des drogués et/ou des alcoolos finis. :-DDD

Est-ce que quelqu'un t'aime secrètement?
Carla Bruni - J'en connais
J'en connais qui m'aiment secrètement? Ah ouais? Euh.

Comment peux-tu te rendre heureuse/contente?
Serge Reggiani - L'absence
Partir seule en 2005, malgré toute la déchirure que ce départ a provoqué, m'a rendue terrriblement heureuse, terriblement moi-même. Donc, l'absence peut effectivement avoir cet effet bénéfique sur moi. Je repartirais volontiers seule dès demain...


Que devrais-tu faire dans la vie?

Jacques Brel - Amsterdam
C'est clair: visiter le port d'Amsterdam. Voyager.


Auras-tu des enfants?

Jacques Brel - Jef
(Oui euh, j'ai une collection éléphantesque de CD de Brel, alors forcément, ça devait arriver, deux chansons de Brel côte-à-côte).
Bah, tiens, on l'appellera Jef. :-DD

***

Et pour les prochaines victimes, ce sera, tout comme le processus général de ce petit jeu, complètement aléatoire. Je ne désigne personne. Qui m'aime me suive (et apparemment, j'en connais qui m'aiment, alors ne me décevez pas!) :-DD

À noter, un peu de vin a été nécessaire afin de répondre aux questions de ce quiz musical. Y'a pas que mes amis qui sont un peu alcoolo sur les bords!

Source de la photo: http://www.chevillotte.com/img-boutique/Juke-box%20(Small).JPG

mardi, avril 17, 2007

Artévé

TV Buddha, 1974-1982, Nam June Paik.

Bon. Tant qu'à avoir chatouilleusement posé un pied dans le merveilleux monde des incompris de la culture, aussi bien y plonger à pieds joints, quitte à me faire lancer des tomates par le Premier ministre canadien, mais aussi par la plupart des curieux qui passeraient par là... juste par hasard...

Tant pis. J'm'assume.

Parlons donc de... [Musique d'ambiance un tantinet quétaine] ... La chaîne ARTV.

Lorsque j'ai eu vent de l'existence de cette chaîne pour la première fois, il y a quelques années, je me suis dit in petto ça y est. On m'a entendue. On m'a exaucée. On m'a enfin comprise. Une chaîne entièrement consacrée aux arts, quels qu'ils soient. LA chaîne par excellence. Un truc complètement orgiaque, du jamais vu, des arts plein la tête, la culture en cinérama, [rajoutez ici toute expression délibérément TROP enthousiaste ici].

Pfiiiiiiiuuuuuuuuuuuuuuu [sifflement cruel d'un ballon qui se dégonfle].

Bien sûr, je me suis emballée trop rapidement. Même enrubannée et ornée d'un joli chou coloré sur la tête, s'il-vous-plaît. ARTV était tout, sauf ÇA. Sauf ce à quoi on pouvait normalement s'attendre d'une chaîne nommée, ben euh... ARTV.

Chaque jour, on nous sert pour déjeuner, dîner et souper (et même comme en-cas, en fin de soirée, pour les gourmands) les sempiternelles reprises de téléromans québécois maintes et maintes fois diffusées sur nos ondes et ailleurs dans la galaxie. Il n'y a pas déjà quelques postes dédiés aux assoiffés de déjà-vu?

Ah oui, j'oubliais. ARTV, c'est également quelques émissions thématiques sans grande surprise, faible teneur en calories et en gras trans, sans sucre ajouté, sans sel, bref, au goût fade. Des émissions fades, peu originales pour la plupart, ou qui ne collent tout simplement pas à un concept qui pourrait être tellement novateur, tellement plus audacieux, des émissions tellement enrichissantes, des instants télévisuels tellement non-conformistes, de l'art tellement... artitisique. Une culture autre, tellement grandiose, tellement séduisante. Tellement tout ça, pour reprendre le Grand Jacques. Pour l'amour du country. Bof. États humains. Bof. Bibliotheca. Bof. Rediffusion de tel téléroman. Bof. Recyclage de telle série d'antan. Re-bof.

ARTV n'a pas connu QUE des ratés. La preuve: avec Télé-Québec, ARTV est la seule chaîne canadienne qui a déjà diffusé mon film préféré, un grandiose chef-d'oeuvre du septième art (de quel film s'agit-il? faites vos paris! le gagnant ou la gagnante pourrait se mériter... euh... ? je vous offrirais bien une fin de semaine dans un luxueux spa tendance, mais ce n'est pas dans mes moyens! Disons, euh? Un billet de loterie! :-DD Yannick, pas de triche, tu n'as pas le droit de participer. ).

Parfois, on a même droit à un film italien ou un film politique, bref un truc très songé. Oui, oui.

De plus, de temps à autres, ARTV nous gratifie d'émissions fort sympathiques, tel 7 en route, passionnant almagame situé à mi-chemin entre L'auberge espagnole et La course destination monde/Course autour du monde (cette dernière a d'ailleurs beaucoup marqué mon enfance et mon adolescence, je rêvais secrètement d'une longue escapade à titre de cinéaste amateure parcourant les coins méconnus du globe...).

Voilà quelques maigres exemples d'idées artévéèesques qui ont (jadis) attiré mon attention. Pour ce qui est du reste, re-re-re-re-re et re-bof. J'imagine que reprendre Les belles histoires des pays d'en haut a quelque chose de réconfortant, telle la soupe de grand-maman. Ou bien, c'est que c'est plus vendeur qu'une programmation sur les arts visuels, et autres bêtes noires de la culture.

J'ai presque envie de leur concocter un p'tit concept, moi...

Source de l'image: http://wiki.media-culture.org.au/index.php/TV_Buddha

lundi, avril 16, 2007

Cultivons Harper

J'applaudis l'initiative de l'écrivain Yann Martel. Que dis-je, je le standing ovationne (entre guillemets, bien entendu)!

Toute à l'heure, au Téléjournal de Radio-Canada, j'apprenais que l'auteur du roman Histoire de Pi a trouvé l'attitude d'Harper passablement irritante lors d'une récente cérémonie soulignant le 50e anniversaire du Conseil des arts du Canada. Le Premier ministre n'a paru guère intéressé par la trop courte allocution de Bev Oda (ministre de la culture, mon oeil! ma rétine, même!!), ni par la cérémonie en général, qui a arboré un style plus que télégraphique: Début. Stop. Applaudissements. Stop. Fin. Stop. On passe à un autre appel!

La culture semble intéresser nos élus à peu près autant que je m'intéresse à mes impôts ou à planifier une visite chez le dentiste ou bien à porter des bottes d'hiver un 16 avril - c'est-à-dire à reculons, parce que j'y suis bêtement obligée. Même son de cloche chez nos politiciens: la culture est un mal inévitable, une sorte de force obscure qu'ils saisissent mal et rejettent du revers de la main. Allez, ouste, petite poussière insignifiante!

Ainsi, à titre de riposte, Yann Martel a eu l'idée de faire parvenir un livre toutes les deux semaines au premier ministre canadien, qui a sans doute grand besoin d'entrecouper ses horaires surchargés d'un m
oment de détente culturelle.

Je m'étais déjà imaginée, au cours d'un rêve éveillé, que je pourrais peut-être envoyer à Harper des billets d'entrée au musée ou encore un de mes grands nus au fusain et au pastel (ç'aurait été chouette dans son salon), histoire de réveiller en lui une fibre artistique trop bien ensevelie. Martel m'a devancée! :-D

En terminant, un court billet (bah, certainement pas aussi succinct et concis que le discours de la prétendue ministre canadienne de la culture) amoureusement rédigé par mes doigts agiles, à l'attention de cet être plein d'espoir pour le Canada (hu hu hu! Désolée, il m'arrive de délirer dangereusement quand j'ingurgite trop de sucre en fin de soirée) qu'est notre grand copain à tous, et j'ai nommé: Stephen Harper.

Cher Premier ministre du Canada,

Il n'y a pas que l'armée qui compte! Un peuple sans arts est un peuple mort. Bon, trépasser au combat est une fin drôlement plus sanguinaire, j'en conviens. En ce qui me concerne, je préfèrerais tout de même une mort plus littéraire. :-p

*Le site What is Stephen Harper reading de Yann Martel vaut un petit détour.*

dimanche, avril 15, 2007

Vous habitez encore chez vos parents?


Type européen. Cheveux foncés, barbe de quelques jours. Vêtu de noir de la tête aux pieds(*), mains ornées de bagues uniques.

Manquerait plus qu'il soit Belge et là, franchement, je C-R-A-Q-U-E littéralement. :-D

Ce moment de délire lubrique vous est présenté par le Perrin Nature, un Côtes du Rhône issu de vignes cultivées biologiquement.

***

(*) Je crois que même Stephen Harper, tout de noir habillé, serait incroyablement sexy. Enfin, euh, presque. :-DD

Romain Duris à TLMEP
Source: http://www.radio-canada.ca/television/tout_le_monde_en_parle/emission/07_04_15.asp

Un (faux) air d'été

Dame Nature est déchaînée et/ou en perpétuel SPM depuis quelques semaines.

Résultat: demain, nous aurons ENCORE droit à de la putain de neige. À ce rythme-là, je crois que je vais bientôt me faire hara-kiri à coup de bottes d'hiver.

L'an dernier, à pareille date, on frisait déjà les 20 degrés. Par conséquent, les allergies se sont déclenchées beaucoup plus tôt en 2006. En effet, dès la fin avril, les yeux larmoyants et les éternuements intempestifs étaient déjà le triste lot de bon nombre de personnes aux prises chaque année avec des allergies saisonnières.

Cette année, nous pourrions toutefois développer un type d'allergie bien différent: une intolérance aïgue au mauvais temps, à la neige et à l'hiver qui n'en finit plus de venir nous narguer. Une écoeurantite chronique de l'attirail d'hiver: bottes, manteau, foulard, mitaines, tuque et déprime passagère. Un dédain profond du thermomètre lorsque celui-ci ne dépasse guère les 5 degrés.

Marre de ne pas pouvoir opter pour des sandales et ainsi me dégourdir les orteils en manque d'air frais. Marre de ces fichues bottes que j'ai remisées deux fois au cours du dernier mois, pensant à tort que je ne les reverrais pas avant décembre. Marre de cette panne d'énergie persistante et de cet incommensurable besoin de dormir - moi qui d'ordinaire ne suis pas très portée sur l'hibernation.

Qu'à cela ne tienne! Ne pouvant compter sur la générosité de dame nature, j'ai opté pour de l'été en bouteille. Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-contre, je suis *autobronzée*.

Euh, quoi, vous dites? J'ai encore l'air d'une pinte de lait de soya? [Parenthèse] J'ai effectivement une carnation à mi chemin entre l'extrêmement pâle et le t'es donc bien blême, es-tu malade, manges-tu assez de viande? Mais, ô malheur de la génétique, en raison de chromosomes méditerranéens, plutôt que d'avoir un délicat teint de porcelaine, ma peau est bêtement teintée d'un jaunâtre fade. Donc, je ne suis pas une pinte de lait de vache, mais bien une pinte de breuvage de soya, dont la couleur tire effectivement plus sur le beige-jaunâtre que sur le blanc immaculé. [Fin de la parenthèse].

Détrompez-vous, j'ai effectivement la peau BEAUCOUP plus foncée sur cette photo. Presque brune sur mon échelle de bronzage. :-DD

En passant, oui, j'ai encore changé la couleur ma tignasse!

À défaut de changer de conjoint, je suis une infidèle... capillaire! Ahaha! Non, non, je plaisante. Je ne troquerais mon cher et merveilleux conjoint pour rien au monde. Même pas pour un cappuccino digne des dieux, servi dans le meilleur café vénitien. Quoique... :-D

[Un ti peu hors sujet] Errr, nez en moins (bah euh, legs italien), je ressemble à ma mère là-dessus.

En conclusion, vivement un petit 10 degrés et trois rayons de soleil et demi (ben quoi, il ne faudrait pas trop brusquer Dame Nature qui est un peu susceptible par les temps qui courent).

Absurdement drôle

Hier soir, je suis allée voir le cadeau de Noël que Yannick m'avait offert, c'est-à-dire un spectacle de l'humoriste Jean-Thomas Jobin au Théâtre St-Denis.

S'il ne fallait retenir qu'un mot de la prestation saugrenue de ce fantaisiste personnage, ce serait probablement fou. Ou loufoque. Ou euh, biscornu. Mais certainement pas sérieux! Ou peut-être plutôt sérieusement fou. Oui, oui, voilà qui en dit long. :-D

Non, j'oubliais. S'il ne fallait retenir qu'un mot, ce serait bien évidemment "Polysporin". :-DDD

Ses dérapages absurdes m'ont pratiquement fait pleurer de rire. Jobin s'amuse habilement avec le langage, il décortique les faits ou exacerbe un concept de manière à la fois ludique et incongrue. Bref, il nous livre des sketches plus syphonnés les uns que les autres et des gags dont le sens paraît dissimulé très, très loin derrière la scène. En fait, je crois que bien souvent, c'est l'absence totale de sens qui nous fait craquer. On rit tout simplement de le voir manier des blagues parfois simples, parfois complexes, mais toujours ponctuées de nombreux points d'exclamation!!!

Pourquoi j'aime Jean-Thomas Jobin? Parce qu'il est différent!!


Source de l'image: http://www.montrealplus.ca/cmsf/images/content/1017483_20050518095401_1.jpg

samedi, avril 14, 2007

4 bougies multipliées par deux


Merlin et Morgane célèbrent en grand leur quatrième anniversaire aujourd'hui! En fait, euh, ils mangent, dorment et quémandent des câlins, comme à l'habitude.

(Eh oui! Ils sont nés un sombre soir de 2003... lorsque Jean Charest est devenu pour la première fois premier ministre du Québec.)

Veni vidi vici

C'était hier soir.

Ne sachant pas trop à quoi m'attendre après toutes ces années, je pensais m'emmerder. J'avais prévu y être une heure ou deux tout au plus.

Au final, j'ai passé une agréable soirée, et lorsque je suis repartie, il était près d'une heure du matin. Les organisatrices ont pratiquement dû déloger les festoyeurs indomptables (encore nombreux à cette heure tardive) à grands coups de pied au derrière.

Après avoir longtemps tergiversé, j'ai décidé d'aller faire un acte de présence à la soirée retrouvailles. J'avais envie de renouer avec d'anciennes amie
s. Connaître un peu l'histoire de chacun. Être là, tout simplement.

Avec surprise, j'ai constaté que beaucoup se souvenaient de mon prénom, même ceux et celles que j'ai peu côtoyés à l'époque, même les fêtards en état d'ébriété assez avancé (ce qui m'a d'ailleurs valu un verre de vin gratuit et une conversation incongrue sur les bienfaits de soustraire en douce le rouleau de tickets pour des consommations gratuites, discussion qui s'est finalement terminée par j'ai toujours trouvé que tu avais de beaux yeux, mais là je dois vraiment aller pisser.)

La plupart des profs présents ont eu du mal à me replacer. Normal, j'étais beaucoup trop tranquille, et toujours assise au fin fond de la classe, à ne dire mot et à tout gober bien gentiment. Je me démarquais surtout en langues, ainsi, seuls les professeurs de français (la très colorée madame B.) et d'espagnol (l'inénarrable monsieur M.) m'ont reconnue. [Parenthèse] Attendu que le prof de sciences physiques n'allait pas me replacer. D'autant plus que durant ses cours, je grignotais des carottes habilement dissimulées dans la poche de mon mââââgnifique cardigan rouge au lieu d'effectuer des expériences auxquelles je ne comprenais que dalle - et mon brûleur était mystérieusement toujours hors d'usage de toutes façons. [Fin de la parenthèse] Madame M., qui a été mon guide, mon mentor (une véritable coach, en fait! Carbo, c'est de la petite bière à côté d'elle!) lors de nombreux concours d'écriture auxquels j'ai participé en secondaire trois, s'est adressée à moi usant de la même attitude empreinte d'effusions expressives qu'il y a dix ans. Émilie! Tu n'as pas changé. Tu as le même visage qu'à tes 17 ans, tu as encore l'air
toute jeune.

Merci, madame B. Je vous aime profondément et je vous signe un chèque immédiatement. :-DDD

Coup de vieux. Deux tiers de mes anciennes compagnes de classe sont mamans ou le seront prochainement. Les machos finis se sont finalement casés et vivent en banlieue. Quelques irréductibles students for ever (euhhhhhh... dont je fais partie) terminent une maîtrise ou se dirigent vers le doctorat. Certains n'ont pas du tout changé de voie, d'autres ont totalement bifurqué vers des avenues différentes, certains ont plutôt laissé le hasard les porter au gré des flots - calmes ou tumultueux selon le cas.

Le bâtiment a, lui aussi, pris un sérieux coup de vieux. Délabrement lamentable des murs et de quelques locaux. Navrant. :-/

Je me suis également rendue compte que deux collègues d'antan vivent à quelques pas de chez moi. Nous avons échangés nos coordonnées afin de se rencontrer éventuellement.

Potinage. Souvenirs. Bons et moins bons coups. Aveux. Fous rires.

Et j'ai réussi à faire baver d'anciens béguins qui me trouvaient trop moche à l'époque. Parfois, la vengeance est douce. ;-)

Un record Guiness en vue. Nous étions la cinquième cohorte de finissants. Et, contre toutes attentes, presque tous les étudiants ont surgi de l'ombre et ont manifesté leur intérêt à être de la partie. Tout un exploit: plus d'une centaine d'étudiants (sur cent quelques finissants en 1997) étaient présents, ce qui fait apparemment de cette soirée retrouvailles la plus réussie en 5 ans. C'est qui les meilleurs? Hein, c'est qui? :-p

À moins que ce soit l'alcool pas cher qui ait attiré tout ce monde. Hum.

***

Errrr. Quelle horreur. Euh. Non, vous n'avez pas la berlue.


C'est moi.

En toge en secondaire cinq et sur la minuscule vignette, en uniforme à 12 ans. Le cheveu indiscipliné déjà à cet âge. Pffff... voilà, j'y étais donc prédestinée. Fichu destin capillaire. :-DDDDD





jeudi, avril 12, 2007

Sorry, I don't understand

Je ne comprends pas.

Je ne saisis pas. Expliquez-moi.

D'après
cet article, la communauté anglophone montréalaise se sentirait lésée, laissée pour compte, mal perçue, mal reçue. Ils sont vexés, nos gentils congénères du West Island (bon, je caricature grossièrement, j'en conviens - ils s'étendent bien au-delà de l'Ouest de l'île). Traités comme des citoyens de seconde classe? Depuis quand? Leur réaction d'anglos blasés m'apparaît tout à fait ahurissante, quasi irrévérencieuse. Certes, je compatis avec la perte de certaines de leurs institutions. Néanmoins, la blessure n'est pas à ce point béante - je ne vois nulle part leurs noms et prénoms sur la liste des espèces menacées. Ils ne sont ni des êtres de second plan, ni des individus indésirables.

Ils font partie intégrante de la sphère montréalaise depuis des lustres et ils y resteront.

Ils sont intimement liés à notre culture, notre histoire, notre passé et notre futur. Nous sommes appelés à vivre ensemble, ne pourrions-nous pas, pour une fois, laisser de côté cette guéguerre infantilisante français-anglais-joue-pas-dans-ma-cour-ou-je-te-pète-la-gueule?

La métropole comporte un vaste amalgagme de langues et de cultures qui s'entrecroisent et se chevauchent. Cependant, ne sommes-nous pas en train de noyer la spécificité francophone propre au Québec? De tels propos ne désavouent-ils pas le fort sentiment d'appartenance du peuple québécois à une langue qu'il tente de préserver dignement depuis quelques siècles?

Qui a raison, qui a tort?

Pourtant, dans certains quartiers montréalais, dans quelques commerces très prisés des anglophones, ce sont nous, les francophones, qui avons du mal à se faire servir dans un français minimalement décent.

Une phrase issue de l'article en question m'a fait bondir de ma chaise:
Plusieurs participants se sont plaints que l'anglais n'est qu'en deuxième place dans les magasins et dans la rue.
Vous m'excuserez, mais j'ai du mal à gober cette affreuse et indigeste soupe.

C'est injuste. JE fais des efforts pour apprivoiser le bilinguisme. JE parle anglais lorsqu'un client ne s'exprime pas en français. JE m'efforce d'être juste et équitable envers tout le monde, toute langue confondue. JE me bats pour que jamais ne périsse cette langue qui m'est chère.

JE me sens lésée.

Je n'ai pas envie de jouer à la francophone frustrée, en mal de cynisme et de bitcheries linguistiques. J'ai ce simple désir. Ce désir tout simple. Il s'épelle ainsi: H-A-R-M-O-N-I-E. Pas très différent du terme anglais d'ailleurs.

Et le francophone qui vit à St-Clinclin-de-Pétawawa-des-Meumeux dans une province canadienne où tous s'expriment dans la langue de Shakespeare? Il n'a pas droit à un affichage bilingue, lui.

Ceci dit, je côtoie plusieurs anglophones de la région montréalaise et de l'extérieur de la métropole, qui ne croient pas que les francophones leur portent ombrage. Ils ne se sentent pas victimes de préjudices irréparables. Et ils ont même du plaisir en ma compagnie. Incroyable, hein? ;-)

Source de l'image: http://www.lexpress.to/data/manchettes/00000690.lrg.jpg

mardi, avril 10, 2007

Chassez cette affiche de ma vue


Au cours des dernières semaines, elles ont envahi nos rues, nos parcs, nos balcons, parfois même nos rêves. Dieu merci, toute (bonne - euh... bref, passons) chose a une fin.

Les partis politiques avaient jusqu'à aujourd'hui pour retirer leurs affiches électorales. Faute de quoi, les candidats fautifs seront condamnés à adhérer à l'ADQ. ;-) S'ils sont déjà adéquistes? Ils seront contraints d'expliquer clairement la notion d'autonomisme.

Enfin. Je m'égare.

Je crois que je vais hanter les rues de mon quartier à la recherche d'une affiche égarée et si j'en trouve une, je l'apposerai au-dessus de ma cheminée. :-D

Un fait divers, en terminant... Dans ma circonscription, un arbre a été sauvagement agressé par une pancarte de la candidate libérale... La preuve ici.

Source de l'image: http://www.goscinny.net/izno/naissance/img/naiss_01.gif

Bilan du week-end pascal


La râleuse masquée est de retour, après un long week-end qui avait des allures de fêtes de Noël plutôt que de congé pascal.

Vendredi:
  • Congé. Mérité? Sais pas. Mais quel bonheur de ne pas avoir à boire le café infect servi au travail. En plus, je n'arrive pas à verser correctement le café avec ce foutu truc. J'en verse partout, SAUF dans ma tasse.
  • Déjeuner au resto. Énormissime portion de crêpes aux trois grains, avec cheddar d'ici (blondinette qui court, vêtue d'un survêtement orange non-incluse) et bacon. Que j'ai mangée à moitié. Pour ensuite être gratifiée de l'air mortifié de la serveuse me demandant sur un ton quasi-sidéré: «Tu n'as pas aimé ça??». Ben euh. Je suis désolée de vous informer que j'ai juste UN estomac. Pas trois. Revoyez les portions à la baisse et vous venez de régler une partie du problème d'obésité.
  • J'ai bien sagement rédigé plusieurs pages. Mon rapport de T.D. s'est enrichi de quelques citations et d'une dizaine d'idées exhumées d'un coin sombre de mon cerveau dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Z'êtes surpris, hein? Hein?
  • Chez Loblaws: Voir le billet précédent. Récapitulatif: J'ai failli tuer 4 personnes en pratiquant le lancer de la boîte de conserve, j'ai pratiquement estropié 3 autres individus en leur roulant sur les pieds avec mon panier d'épicerie, je suis passée à deux doigts de crier de très vilaines injures à une poignée de clients, j'ai presque assené de violents coup de sac à main à 5 autres personnes.
Samedi:
  • Crise existentielle. J'ai rien à me mettreeeeeeeeeuhhhhhhh (pas vrai, mais bon, toute fille digne de ce nom vit chaque mois un moment poignant de ce genre). Conséquence: magasinage matinal chez Urban Outfitters afin de me trouver un truc décent pour la soirée retrouvailles qui aura lieu ce vendredi. Je sais, je sais, j'ai dit à maintes reprises que je ne comptais pas m'y rendre. Puis, si. Puis, non. Puis, re-si. Puis, re-non. Je m'étais presque résignée. Enfin. Il y aura de l'alcool, pourquoi manquer ça?

  • Yannick a, de son propre chef, fait cuire un excellent jambon aux ananas et à la bière. Je répète. Yannick a fait cuire un jambon. Sans mon aide. Et il était excellent. Jour béni des dieux.
  • Je l'avais prédit. Les Canadiens ne font pas les séries. Nostradamus n'a qu'à bien se tenir. Koivu aussi. Et Kovalev.
Dimanche:
  • Overdose de chocolat au dîner pascal chez ma grand-maman. En ce moment, j'ai l'impression que mon système sanguin contient plus de cacao que de sang.
  • On m'a fait le coup du : Onnnnnnnhhhhhhhh que ça te va bien un bébé (le poupon tout blond de ma cousine). Quand ce sera mon tour? Mhhhm? Le jour où l'accouchement par téléportation sera inventé?
Lundi:
  • J'ai encore rédigé quelques phrases. Z'êtes doublement surpris, n'est-ce-pas?
  • J'ai bravé le froid sibérien (enfin, le froid sud-ouestien) et je me suis rendue au dépanneur du coin acheter du savon à lessive. Il n'y avait aucune des marques que j'utilise habituellement. Résultat: j'ai opté, sans vraiment le vouloir, pour un savon à lessive à fraîche fragrance de matante dont le parfum cheap fait flétrir toutes les plantes autour d'elle.

vendredi, avril 06, 2007

Rage au volant... d'un panier d'épicerie


Non. Loblaws, tu ne m'auras plus.

Chaque fois, je me fais avoir. Non, non, assurai-je à mon chéri. À cette heure-là, il n'y aura pas tant de monde que ça!

Erreur. Erreur. Erreur.

Je me suis souvenue trop tard de la raison pour laquelle j'évite habituellement de me rendre chez Loblaws pour acheter victuailles et compagnie. Ce supermarché est toujours archi-bondé. Matin, midi, soir. Et je présume que si cette chaîne de magasins d'alimentation offrait un service de nuit, même aux petites heures, il n'y aurait pas moyen de se frayer un chemin avec un panier d'épicerie dans une foule où chaque individu se croit seul devant sa botte de carottes.

Conclusion: j'ai failli faire une Paris Hilton de moi.

Source de l'image: http://www.rogersadler.com/1LifeInOurCars/images/Grocery_Cart_Spill.jpg

jeudi, avril 05, 2007

Travailler tue

Apparemment, je n'aurais pas assez de cinq minutes pour me faire hara-kiri avant une réunion qui promet d'être assommante.

Allez-y, essayez, pour voir! 5 minutes to kill yourself!

mercredi, avril 04, 2007

Mon française est excellente


[Montée de lait]

Je suis outrée par cette nouvelle.


Le mémorial de Vimy: un lieu de mémoire, doublé d'une institution muséale canadienne en sol français.

Les responsables n'ont même pas été foutu de rédiger le texte des panneaux explicatifs dans un français un tant soit peu acceptable. Bravo pour cette représentation canadienne des plus brillantes.


À l'aube du 90e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy (cérémonie au cours de laquelle sera également inauguré le célèbre monument nouvellement restauré), je déplore le manque flagrant de rigueur de la part du gouvernement du plusssse meilleur pays au monde.

La traduction est l'oeuvre de bénévoles, soit. Sûrement plein de bonne volonté. Cependant, la bonne volonté ne corrige pas les énormissimes fautes issues pour la plupart d'une traduction boiteuse ou d'un mauvais usage du français.

Toutes les institutions, gouvernementales ou non, font des phôtttes de temps à autres (moi aussi, je l'admets bien humblement). L'erreur est humaine. La négligence, par contre, l'est beaucoup moins.

Gageons que le ministère des anciens combattants est majoritairement peuplé d'anglophones qui ont du mal à placer côte à côte deux ou trois mots français correctement employés - et qui font du sens.

En tant que muséologue en devenir, ce genre de situation m'irrite. Nos lieux d'histoire et de culture, ici comme à l'étranger, devraient refléter ce que nous sommes à titre de peuple, canadien, québécois, peu importe. Lorsque je vois à quel point le français, élément clé de notre culture, est massacré, négligé et relégué aux oubliettes par certaines instances gouvernementales, je me dis qu'il ferait bon vivre dans un pays strictement francophone.

Merci, bonsoir.

[/Montée de lait]

Source de l'image: http://www.nordmag.fr/patrimoine/histoire_regionale/premiere_guerre/vimy_monument.jpg

Lectures du moment

(Oeuvre de Vittore Carpaccio)
  • Labyrinthe de Kate Mosse, débuté il y a quelques semaines déjà. Au début, j'avoue avoir eu du mal à me laisser porter par l'histoire. Presque chaque page recèle de mots que je dois noter pour éventuellement en chercher la définition dans le dictionnaire. Ouf, quelle tâche laborieuse! Pourtant, je ne crois pas avoir un vocabulaire à ce point déficitaire. Je ne sais pas ce à quoi la version orginale anglaise ressemble, mais on dirait que la personne qui a traduit ce bouquin s'est donné un malin plaisir à insérer çà et là des mots dont la signification m'est à peu près inconnue. Je lis de temps à autres dans la langue de Shakespeare... Cependant, j'ai l'impression qu'en anglais, ce style littéraire plutôt touffu m'aurait donné un peu de fil à retordre. Peu à peu, j'arrive néanmoins à décoder la plume du traducteur. En gros, il s'agit d'un polar dont l'histoire se déroule à la fois au présent et au passé. Pour l'instant, je m'abstiens d'émettre des commentaires plus précis. Je ne suis pas encore assez avancée pour dire si j'aime ou non.
  • The Little Black Book of Coffee, reçu en cadeau - directement de la Grosse Pomme à part ça! Format pratique, informations et anecdotes intéressantes, recettes qui semblent succulentes. La lecture se fait aisément. Saviez-vous que le mot "cappuccino" tire ses origines de la couleur des bures portées par les moines Capucins?
  • Le patrimoine religieux du Québec: entre le cultuel et le culturel, un bouquin qui m'est d'une grande utilité dans le cadre de ma recherche... J'imagine que ce n'est pas le genre de livre qu'on trouvera sur une table de chevet, et pourtant, il m'est extrêment précieux. Il s'agit en fait de textes issus d'un colloque qui a eu lieu en 2004. Si la notion de patrimoine vous intéresse, si l'état de la question au Québec vous interpelle, si vous êtes simplement curieux d'apprivoiser une autre facette de la culture québécoise, je vous le conseille vivement.
Je suis une mordue de livres. Pourtant, je lis à la vitesse d'une limace fainéante. C'est peu dire. J'ai besoin de m'imprégner totalement de l'odeur du livre, de vivre à travers la typographie, de me nourrir des citations que je souligne au passage et relis 10, 12 fois. Lire est pour moi un acte quasi sacré. Lire trop rapidement, en diagonale, serait un sacrilège. Par conséquent, les tablettes de mes trois bibliothèques sont ornées de tout un tas de livres qui attendent patiemment leur tour.

Livres neufs ou usagés. Romans, prose, poésie, livres informatifs, essais, beaucoup, beaucoup de livres d'art.

Je voue cependant un amour quasi viscéral aux livres d'occasion. Ils ont toute une histoire à raconter, au-delà de celle que l'auteur veut bien nous livrer.

À lire éventuellement, dans l'ordre ou le désordre: Je n'ai pas peur (d'ailleurs, le film est excellent!), Réelles présences, L'art inquiet (l'une des auteures est une ancienne prof, croisée en début de maîtrise), Dernières nouvelles de la nuit, Pensée fidèle, Folle (Putain, de la même auteure, m'ayant laissé un arrière-goût amer de noirceur déprimante, - et ce, malgré une plume géniale - je tarde encore à commencer la lecture de cet autre titre...) Ensemble c'est tout, Le musée des introuvables (acheté pour le titre! aussi bête que ça!), La pluie et le beau temps (j'adule Prévert depuis 10 ans), Madame Bovary, La mort dans l'âme (troisième tome, il faudrait bien que je relise les deux premiers), Brefs aperçus sur l'éternel féminin, Se réaliser dans un monde d'images, Choses et autres (j'adule Prévert, bis), ..........

Et ce n'est pas fini! Tant d'autres titres jonchent mes étagères quelque peu (enfin, beaucoup) empoussiérées!

J'ai également envie de me procurer Everyone Worth Knowing, le plus récent ouvrage de Lauren Weisberger (l'auteure de The Devils Wears Prada - lu en version originale anglaise en juin et juillet dernier. Oeuvre charmante, histoire à la fois légère et savoureuse, parfaite pour flâner sous un arbre en été) et Le vide, de l'écrivain québécois Patrick Sénécal, qui m'a entre autres été conseillé par Poisoned*.

mardi, avril 03, 2007

Commentaire... sportif et/ou vestimentaire et/ou politique...

Loin de moi l'idée de me substituer à Pierre et/ou Yvon.

D'ailleurs leurs commentaires sont quasi invariablement inintéressants et/ou fades et/ou insignifiants et/ou quelconques et/ou tout simplement... poches.

Non, ce soir je ne commenterai pas la performance des joueurs. Je m'attarderai plutôt aux faaaaaaabuleux habits de Guy Carbonneau, l'entraîneur des Canadiens de Montréal.

Chaque fois que je m'arrête quelques instants *rire hypocrite* pour jeter un coup d'oeil au téléviseur, lors d'un match de hockey, et que j'aperçois notre cher ti-Guy national, je souffre instantanément d'une vive douleur de la rétine. Et/ou d'un ulcère oculaire. Et/ou d'un trouble sévère de la vue. Et/ou d'une atroce souffrance visuelle.

Carbonneau étant un homme de bon goût, derrière le banc, il arbore toujours très fièrement des agencements vestimentaires tous plus catastrophiques les uns que les autres. Cravate laide, chemise à rayures, cravate à rayures sur une chemise à rayures avec un complet à rayures laides, rayures laides d'une absolue *ahem* finesse *ahem* qui voisinent leur copine la cravate à motifs laids sur chemise laide à rayures, veston laid avec cravate non moins laide sur un fond de rayures mordorées qui altèrent passablement ma capacité à regarder l'écran plus de 5 secondes consécutives.

Ce soir, le comble: cravate laide, chemise à rayures et veston... à carreaux!! Le tout, savamment agencé. Un précieux dégradé de tons de bleu à la manière "gérant de caisse populaire". Style que j'abhorre. Euh, m'oui certes, mais pas autant que le port du bas blanc et du pantalon de fortrel brun marié à une sublime chemise beige trop portée (lire quasi-transparente, avec des cernes de sueur incrustrés sous les aisselles).

Cela n'enlève sans doute rien à ses talents (enfin, là, j'émets une hypothèse), mais bon sang que c'est douloureux.

C'est tout.

Je n'avais pas envie d'écrire un billet intelligent sur les manigances pré-électorales de mon grand amour désavoué, que le titre de premier ministre canadien semble avoir - ai-je la berlue?- fait élargir quelque peu le tour de taille.

Et/ou...

Non, non, promis, je ne pesterai pas contre Bush qui, malgré un jugement de la cour suprême américaine, sombre encore plus loin dans le déni. Yo, man, continue de full rouler en Hummer.

Et/ou...

Juré, je ne soufflerai mot sur Dumont qui, soudainement, sort de sa torpeur autonomiste pour avouer que la souveraineté et lui ne font pas bon ménage.

Et/ou...

Non, bien sûr, je n'évoquerai pas les discours ambivalents de Landry pour qui l'échec de la semaine dernière est la faute du chef péquiste, non ce n'est pas sa faute, oui c'est sa faute, non ce n'est pas sa faute.

Euh non. Ne tentez pas de m'amadouer. Je ne dirai rien de tout cela.

Source de la photo: http://www2.canoe.com/archives/sports/nouvelles/media/2007/01/20070104-141909-g.jpg

Ceci est (presque) un cul-de-sac


M'y voilà. Le chemin emprunté il y a quelques années tire à sa fin. Souvent il a bifurqué. Maintes fois, il s'est allongé. J'avoue ne pas trop aimer prendre des raccourcis...

Je vois au loin l'affiche qui annonce la fin de mon périple: cul-de-sac. Ce panneau avance à vue d'oeil, si bien que d'ici peu de temps, je serai en train de m'y aplatir complètement la face au rythme où vont les choses. Pafffff!

Depuis novembre dernier, j'essaie de me convaincre: Ça y est. Ce mois-ci, je remets mon T.D.

Depuis novembre dernier, tout s'enchaîne, tout va trop vite, beaucoup trop vite...

J'attendais la fin janvier, entre autres car à ce moment-là, je devais recevoir quelques résultats issus d'un long processus entâmé plusieurs mois auparavant. En d'autres mots, j'attendais ce qui me semblait être en quelque sorte l'aboutissement d'une des étapes cruciales de ma recherche. Pourtant, depuis cet instant précis, je stagne totalement - pour ne pas dire que je m'enlise.

Enfin, il serait plus juste de dire je stagnais. Au passé. Depuis la semaine dernière, j'ai redoublé d'efforts. En cheminant sur la route toujours plus cahoteuse et en apercevant au loin le cul-de-sac, je me suis mise à redouter de plus en plus cette vilaine tendance que j'ai à toujours remettre à plus tard.

Il est déjà très tard.


Je me sens bousculée par deux émotions aux antipodes. D'un côté, j'en ai mon voyage. J'en ai mon truck. J'en ai marre. J'en ai mon ostifi de truck de voyage. Je suis tannée. Sortez toutes les expressions que vous trouverez, c'est exactement ce que je ressens depuis l'automne dernier à la puissance 25. Mais, d'un autre côté, - c'est assez paradoxal - terminer de rédiger mon T.D. et le remettre à la directrice de mon département viendra clore tout un pan de ma vie. C'est tout un univers que je quitterai d'un coup sec. Et j'appréhende la conclusion de cette histoire. Je ne sais pas si, plutôt que de me fracasser le crâne contre le panneau indiquant un cul-de-sac, je ne vais pas tomber dans un ravin? Me casser une jambe? Me noyer? Être séquestrée par de méchants extra-terrestres descendus tout droit de la planète Autonomiste?

Euh. Bref.

Malgré tout, il fallait bien que j'émerge une fois pour toutes de mon état larvaire. Dans un élan de folie subite, je me suis jurée de remettre le document dûment complété avant la fin du présent semestre. Un événement a contribué à cette auto-flagellation intellectuelle. Effectivement, en mai, j'assisterai à un colloque et la directrice du musée où j'ai sévi - euh, travaillé *m'enfin j'ai quand même failli bousiller une de leurs bases de données*, y fera un petit topo. Elle a consenti à me présenter à ses collègues, d'autant plus que le sujet de mon T.D. se prête extrêmement bien à la thématique (et au besoin manifeste de relève dans le domaine). Alors vaut mieux que je me grouille le popotin si je veux profiter de cette opportunité...

Source de la photo: http://sqs.blogs.com/photos/uncategorized/culdesac.jpg

dimanche, avril 01, 2007

Un samedi, des photos et de la bière

Quelle belle journée nous avons eu hier!

Il faisait beaucoup trop beau pour demeurer enfermée entre quatre murs et comme c'est ce que j'ai eu le *grand privilège et l'immense honneur* de faire toute la semaine, j'avais grand besoin de prendre un bon bol d'air frais. Peut-ê
tre même un bon buck. Euh boc. Ou boque? Bock? Whatever. Le machin dans lequel on savoure une bière, v'savez?

C'est pourquoi, la procrastinatrice en moi a préféré aller se promener au Vieux-Port de Montréal en compagnie de son cher et tendre - particulièrement râleur et plaisantin hier - plutôt que d'agir bien sagement et faire ce qu'elle est sensée faire depuis des mois: achever ce foutu bordel de T.D. chiant à la con.

Monsieur était dangeureusement en forme hier. Il m'a sorti toutes les blagues douteuses dont lui seul a le secret. C'est une forme d'art qui m'échappe totalement (probablement réservée à la gent masculine?).

Et pourtant, je m'y connais en art abstrait.

Alors que la faim commençait à nous tenailler sérieusement l'estomac, nous nous sommes à tour de rôle posé LA question de la mort qui tue:

[Prononcée lentement, sur un ton grave, qui résonne, avec une musique de film d'horreur en arrière-plan et quelques bruissements de feuilles mortes:]

Qu'est-ce qu'on mange?

[Parenthèse] Pour certains couples, le principal sujet de discorde est l'argent,alors que pour d'autres ce sont les enfants ou bien aheu, la fréquence du devoir conjugal. Nous, nous sommes des originaux. Rien de tel que le fameux qu'est-ce qu'on mange pour empoisonner l'existence de son conjoint. [Fin de la parenthèse]

D'un commun accord (eh oui!!) nous avons finalement opté pour les 3 brasseurs rue St-Paul. Je ne connaissais que celui situé sur le coin des rues Crescent et Ste-Catherine et j'ai été agréablement surprise par l'ambiance joviale du resto situé dans le vieux quartier.

Les "moules frites
" au menu ont fait vibrer la fibre belgophile en moi, si bien qu'en plus d'une jolie chaudière de moules à la bière ambrée, je me suis également laissée tenter par une blanche et une ambrée.

Tout au long du repas, mon cher et tendre enfilait plaisanterie sur plaisanterie. Monsieur était convaincu que non loin de nous se trouvait Renaud Paradis, qui personnifie Laurent d
ans le téléroman L'auberge du chien noir. Or, non seulement le pseudo-acteur avait l'air d'un ti-cul ne ressemblant en rien au joli jeune homme en question, mais il n'avait même pas la même couleur d'yeux que le vrai Renaud Paradis. Monsieur a pourtant répété à maintes reprises, entre deux bouchées, qu'il croyait fermement qu'il s'agissait du type qui interprète Laurent.

[Monsieur le comique] Oui, oui, c'est lui.

[Moi, mâchouillant une moule] Arrête. Ce n'est pas lui.

[Monsieur le rigolo] Oui, c'est lui.

[Moi, arrêtant un instant de mâchouiller] Non, CE N'EST PAS LUI.

Par la suite, mon cher conjoint que la bière rendait encore plus badin, a cru voir Patrick Goyette mais avec un air de Marc Boilard (*). Ne cherchez pas à comprendre. Puis, il a admis, le plus sérieusement du monde, avoir aperçu Jean-Luc Picard. M'oui. Bien sûr. De mieux en mieux.

Promis, la prochaine fois que je le sors, je lui ferai prendre ses médicaments avant.

Au sortir du resto, nous avions l'esprit gai et léger *ahem* la bière était bonne hein! *ahem*, aussi j'en ai profité pour prendre de loin une photographie de la sculpture d'Alexander Calder qui se trouve à l'île St-Hélène. Ceux qui suivent mon blog depuis un certain moment se souviennent peut-être qu'en janvier dernier j'avais réalisé avec près de 27 ans de retard que nous disposions d'une gigantesque oeuvre de Calder en sol montréalais. Comme quoi il arrive parfois qu'on puisse apprendre des choses intéressantes dans un topo quelconque d'un certain chroniqueur culturel non moins quelquonque... hé hé... hu hu... hi hi.

Trève de bitcheries.

Dans un tout autre ordre d'idées - en fait non, il est encore question de bière - plus tôt aujourd'hui, j'ai discuté au téléphone avec ma soeurette et comme nous nous voyons rarement, nous avions tout un tas d'insignifiances à nous raconter. Nous avons rarement l'occasion de papoter aussi longuement, ne vivant pas sur le même fuseau horaire - enfin façon de parler, elle travaille le soir et fait la fiesta jusqu'aux petites heures, tandis que moi, la mémé racornie, durant la journée, je travaille, vais à l'université ou fais semblant de rédiger mon T.D. puis je m'endors sur mon coin de fauteuil tôt en soirée seule avec moi-même, un écran d'ordi et un peu de vin.

Elle m'a racontée être sortie aux Pierrots dernièrement. C'était notre boîte préférée, à l'époque où la bière était pour nous, comment dire, un aliment à part entière, une denrée qui a son propre groupe alimentaire dans le Guide canadien. À l'époque également où n'existait pas encore le bistro entre les deux boîtes à spectacles.

Eh bien! Figurez-vous donc qu'un serveur (communément appelé serveur pas d'chveux) l'a reconnue et l'a hélée. Par son petit nom.

[Serveur pas d'chveux] Hé, salut M.!

[Soeurette M. même pas encore émêchée] Euh, salut. Comment ça que tu connais mon nom?

[Serveur pas d'chveux] Ben, toi, ton amie C. et la grande frisée, vous m'avez quasiment fait vivre à l'époque.

La grande frisée, c'est nulle autre que moi. Et si le serveur pas d'chveux en question a maintenant un condo sur le Plateau, un gros char et qu'il se paie des vacances de luxe dans le Sud à tous les trois mois, c'est sûrement en raison de notre propension à se payer mutuellement une tournée pour la plus anodine des raisons.

Que de souvenirs!

(*) Aucun rapport, mais j'ai déjà rêvé de Marc Boilard en costume d'Adam. Euh. Quand je vous dis que je fais des rêves sans... euh... queue ni tête! :-D