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dimanche, avril 27, 2008

Du nouveau

Parce qu'il m'arrive de faire une Dominique Michel de moi, je reviendrai (pour vrai cette fois), mais sous un autre jour. Une nouvelle adresse et un nouveau look au menu.

Envoyez-moi un courriel pour être tenu au courant des changements...

MISE À JOUR JANVIER 2009

Comme vous l'aurez sans doute constaté, ce blogue n'est plus mis à jour, merci de m'envoyer un courriel pour obtenir l'adresse de mon blogue actuel. À bientôt!

jeudi, décembre 13, 2007

Le retour de la blogueuse cornue ou ôde à un chanteur qui fixe le temps

Après mûre réflexion et réflexion longuement mûrie, après avoir cogité des journées durant, entre deux boîtes d'articles de cuisine, de babioles disparates, de livres d'art (qui ont donné du fil à retordre aux déménageurs) ou de disques compacts, entre deux chansons de Dumas, après avoir délibérément souhaité mettre fin à cette longue série de billets sans queue ni tête, tel un suicide de mots qui ne veulent plus rien signifier, après n'avoir plus trop su à quoi m'en tenir, me revoilà. À petites doses, probablement. Car la modération a bien meilleur goût.

Que dire de plus. De retour au noir, le rose m'ayant fichu une vilaine nausée à la longue. Exit l'atmosphère peptobismolisante. Noir peut-être, mais sans ombrage. Noir parce que mon ombre est noire, mais plus mon horizon. Noir, parce que, tiens, le noir amincit. Et j'avais besoin d'une sacrée cure d'amaigrissement. Ce n'est pas tant mon poids qui pose problème. En fait, si. Je portais tout le poids du monde sur mes épaules, tel le géant Atlas, en version féminine 5'10 et moins mythologique il va sans dire (bah, il n'existe aucune entrée me concernant sur Wikipedia. Du moins, pas à ce jour! Mais votre humble servante y travaille. :-p)

Ce poids s'est envolé dans le cosmos, dans une zone lointaine, pouf, disparu, volatilisé, supprimé. J'ai regagné mon bonheur petit à petit, non sans avoir trimé dur et récolté au passage quelques coups de pieds au derrière.

Ces deux derniers mois m'ont permi de me redéfinir. De survivre, d'abord. Puis de vivre. Car il fait bon vivre.

En c'est ainsi que plus forte que jamais, en début de semaine, j'ai symboliquement célébré deux anniversaires. Un premier mois chez moi, un mois de vie en solo dans un petit loft charmant comme tout, bien qu'encore envahi de boîtes en transit entre ici et ailleurs. Puis, un quatrième mois avec chéri qui n'a pas pris les jambes à son cou malgré la forte concentration de complications que je représente nécessairement pour un être humain normal (tu es anormal, chéri, dis-moi?).

Je souligne au passage un événement qui a ponctué ces deux derniers mois d'une pause artistique bien méritée ET quasi orgasmique (rien de moins). J'ai assisté - en compagnie d'un chéri malade et dont les muscles endoloris n'ont pas permis de se joindre à ma transe extatique dans l'allée, parce que, du haut de mes quelques centimètres et demi, je craignais de voiler la vue à cette masse assise derrière moi - à une prestation musicale de mon chanteur québécois préféré, et j'ai nommé Patrick Norman. Bah, non, quand même. Faut pas charrier. Revenons quelques lignes plus haut... entre les cartons de bidules sans lendemain, de qui s'agit-il?

Quel précieux souvenir. Aussi bien musicalement parlant que visuellement parlant (ohhhhhh qu'il était trooooop chou en rouge et noir, mes couleurs préférées). Quel moment hallucinant. J'avais l'impression d'être à la fois sur l'acide, la caféine, l'alcool et un puissant psychotrope modifiant toutes mes perceptions sensibles. Et pourtant, je n'avais ingurgité aucune subtance illicite ce jour-là. Sauf peut-être quelques malheureuses tranches de bacon.

Dumas est sans conteste un être des plus fascinants, qui fait vibrer son public au son de ses exceptionnelles mélodies brillamment jumelées à des textes d'une poésie ennivrante, qui crée une accoutumance insoupçonnée. On devient addict.

Je n'avais encore jamais vu Dumas en chair et os. Que dis-je. En sueur et en guitare. Quelle prestation. Il se donne littéralement sur scène, tel un Jacques Brel des temps modernes - et pas trop belge non plus. J'en avais la chair de poule. Le souffle court.

Lorsqu'il a joué Alors, alors, un long frisson a parcouru ma nuque. Mon coeur a failli s'arrêter net. J'ai empoigné la main de chéri. Pas qu'il s'agisse de ma chanson préférée. Mais, sentimentalement parlant, c'est une chanson qui me parle comme nulle autre.Qui me porte comme nulle autre. C'est notre chanson, celle qui nous a soudé l'un à l'autre. En jetant un coup d'oeil en direction d'un chéri dont le regard transpercé par l'émotion m'a secoué aussi, j'ai resseré mes doigts contre les siens et j'ai savouré la chanson, notre chanson. Jusqu'au plus profond de mon être, je l'ai portée et je me suis laissée transporter. J'étais dans ma bulle.

*


mercredi, octobre 17, 2007

Twilight zone

Que s'est-il passé depuis trois mois, ici et ailleurs?

J'ai l'impression d'avoir été happée par un puissant tourbillon métro-boulot-dodo, où s'enchevêtraient également stress, résolution de conflits personnels, recherche de soi et/ou de logement, et tutti quanti. Telle une Rambo de la tourmente, j'ai été portée missing in action. Ce qui me laisse l'étrange impression d'avoir déserté le pays ces derniers temps, de n'être au courant de rien. Néant total.

Moi d'habitude si avide d'actualité politique, niet. Je ne sais rien de ce qui se trame actuellement dans les hautes sphères gouvernementales. Stephen Harper aurait pu affirmer haut et fort son homosexualité pour ensuite épouser un bel étalon conservateur que je n'en aurais guère eu vent. Stéphane Dion aurait pu réussir un cours de leadership 101 avec mention d'excellence que je ne l'aurais pas su (et peut-être pas cru). Et Pauline Marois, a t-elle fait frapper une monnaie à son effigie d'impératrice modestement digne et fière? Jean Charest s'est peut-être recyclé en moine bouddhiste et s'apprête à faire l'ascension d'une montagne enneigée en Orient, à dos d'âne ou de lémur argenté à queue de faisan poilu (Sait-on jamais, aujourd'hui, avec le progrès scientifique et les manipulations génétiques! Je parle du lémur, pas de Jean Charest. Quoique...). Qui sait, Mario Dumont s'est possiblement converti à l'Islam tandis qu'Amir Khadir et sa condisciple Françoise David ont quant à eux opté pour l'humour, en duo bien entendu. Jean Chrétien aurait subi un quadrule pontage, malgré son apparente forme physique (Oups, vous dites? C'est la triste réalité?). Et que sais-je, Jack Layton est devenu chanteur de charme sur un bateau de croisière pour retraitées en mal de sensations fortes et Gilles Duceppe fait un tabac en joueur de cornemuse arborant fièrement la jupette écossaise. Quant à André Boisclair, il se serait tout bonnement retiré de la vie politique (Ah, comment? Ça aussi, c'est bel et bien vrai?).

Niet. Nada. Niente. Nothing. Je n'en sais fichtrement rien.

Pas plus en ce qui a trait à la scène culturelle. Je fais terriblement pitié culturellement parlant. Ma dernière visite d'exposition remonte au premier week-end de juin. C'est d'ailleurs là que j'ai rencontré chéri pour la première fois.. Mais c'est une toute autre histoire... qui ne vous concerne pas (pas encore, du moins!). ;-)

Je n'arrive même pas à soutirer de ma mémoire le moindre souvenir d'un film que je serais allée visionner sur grand écran au cours de l'été. Ô cruelle misère humaine. Moi qui me languissait tant, qui désirait tant voir le nouvel épisode de la vie trépidante d'Harry Potter... Pouf! l'été s'est évanoui et nulle trace d'Harry Potter sur ma rétine. Je ne pourrais évidemment pas vous entretenir des expositions en cours ou de ce qui est en vogue présentement dans la sphère artistique. Le trou noir total. Mes évasions culturelles, ces jours-ci, se limitent honteusement à zieuter du bout des cils quelques minutes du Banquier, un *ahem* transcendant *ahem* jeu télévisé que ma charmante maman regarde assidûment, mais qui ne m'émeut guère. Du moins pas avant d'avoir ingurgité une dose massive de mauvais alcool.

De plus, ma source d'information première étant Internet (on est geekette ou on l'est pas), et cette source étant réduite à l'état de disette des plus catastrophiques par les temps qui courent (Vision Mondiale, venez me secourir), j'ai l'impression de me retrouver sur un radeau au beau milieu de l'océan, voguant sans connaître ni l'heure ni le jour, perdue, oubliée, à demi consciente.

Les domiciles préfabriqués qui abritent les si passionnants concurrants d'Occupation Double ont peu être été la cible d'une énorme météorite, les tuant tous sur le coup, et je n'en sais strictement rien. Ah, fausse alerte. Dommage. Un tel événement aurait fourni quelques croustillantes manchettes aux revues et quotidiens en mal de potins de bas étage (le troisième sous-sol, il va sans dire).

Bah, tout de même, dans un élan de folie quasi meurtrière, causé par cette profonde carence culturelle, je me suis empressée de visiter la section culturelle du site web de Radio-Canada la semaine dernière au boulot, n'écoutant que mon courage qui m'édictait de prolonger de quelques malheureuses secondes mon trois minutes de dîner. Grand bien m'en fit. Ce jour-là, on annonçait en grandes pompes la venue du groupe Bon Jovi à Montréal en novembre.

Ohhhhh. JE. DOIS. OBTENIR. DES. BILLETS.

Ma soeur et moi voulons à tout prix répéter l'expérience vécue en juillet 2006. Alors, ce samedi, à midi, ne me cherchez pas. Je serai probablement en train d'implorer le site du Réseau Admission de ne pas crasher, tout en ayant au bout du fil un(e) préposé(e) peut-être un tantinet blasé(e) dudit réseau.

Cette coquette dose d'insanités devrait vous convaincre que je me porte mieux. Ou que je suis sous l'influence d'un délectable liquide grenat, c'est selon.

jeudi, octobre 11, 2007

Les feuilles mortes

Non, je ne fais pas référence à la superbissime chanson écrite par l'illustre poète Jacques Prévert. Quoique...

L'automne, ma saison de prédilection. J'ai toujours pris plaisir à marcher dans les feuilles mortes, entendre leur couinement sous mes pieds, piaffer dans une quantité indéchiffrable de ce feuillage automnal. Petite, il m'arrivait même de sauter à pieds joints dans un énorme tas coloré, au risque de m'écrouler sur une terre dure et m'écorcher les genoux.

Même encore aujourd'hui, cette activité me procure une joie quasi enfantine. Rien de tel que de fouler un sol recouvert de parcelles colorées pour chasser la grisaille. Hier, alors que je me dirigeais vers le métro Angrignon, j'ai décidé de traverser le parc du même nom, histoire de m'imprégner d'une bouffée d'air frais et de chasser un coup de blues. Je suis sortie du sentier (mais suis-je sortie des sentiers battus?) pour me diriger là où la pelouse était recouverte de feuilles. Crac crac. Après cette courte ballade, j'étais presque zen. Presque.


La semaine dernière, alors que je marchais distraitement, le regard posé vers le sol jonché de feuilles dépourvues de toute sève, une fillette à la mine réjouie a croisé mon chemin. Elle avait adopté la même démarche nonchalante que moi, effleurant un invisible trottoir du bout des pieds, prêtant une oreille attentive au bruissement du tapis feuillu qui dissimulait la froideur citadine de l'asphalte. Elle a levé les yeux vers moi, déconcertée. Moi, la grande, l'adulte, qui piétinait bruyamment cet amas desséché, comme elle, l'enfant de 8 ou 9 ans. Parfois, même les grands savent apprécier le charme indéniable des plaisirs simples!

Ah. Et puis, tiens. Je me fais plaisir. Yves Montand, un de mes acteurs favoris qui chante mon poète favori.





Les paroles se trouvent ici.

vendredi, septembre 21, 2007

Seule sans l'être

Au début, j’appréhendais cette cohabitation avec ma mère. D’une part parce qu’à mes yeux, aveuglés par cette lueur de perfection trop parfaite pour être vraie, d’une grande fille partie de la maison qui ne peut pas, qui ne doit pas revenir, par cette charge d’échec que porte ce retour au bercail, à la case départ, mais aussi par peur de retomber en mode liberté contrôlée, surprotégée, surveillée, je craignais cette vie au quotidien avec celle qui m’a donné le jour.

En fait, il n’en fut rien.

Accueillie non sans être questionnée, mais accueillie tout de même. Saisis-tu toute la portée de ta décision ? Oui. Définitivement oui. Irrémédiablement. C’est dur, c’est lourd à porter, c’est un imposant défi à relever, mais je survivrai. C’est ma vie. C’est mon choix. C’est la voie qu'il me fallait emprunter. Et qui sait, il s'agit peut-être la claque en plein visage qu'il me fallait.

Accueillie, physiquement et familialement, si je peux m'exprimer ainsi. Chérie, ouatée, épaulée. Je n’en demandais pas tant. Je n’y suis plus habituée, je ne me sens plus capable d’être logée et nourrie sans rien donner en retour. Raison pour laquelle ce ricochet momentané vers le lieu qui m'a vu grandir ne s'éternisera point.

Autour de moi, on ne comprend pas. On me fixe, je me sens transpercée par ce point d'interrogation dont la réponse se trouve ailleurs. Pourquoi n’en profites-tu pas ? Tu n’as pas de loyer à payer, fais-toi un petit coussin, réfléchis, pense à toi, à ce que tu désires. Tu n’as pas à te presser. Reste un peu à la maison.

Or, je n’aime guère cette expression, profiter de. À mon sens, il s'agit d'un verbe trop péjoratif pour être utilisé dans un tel contexte. Je ne veux pas profiter indéfiniment de cette ouate, je veux voler de mes propres ailes. Cesser de vivre aux crochets d’une personne, malgré tout le support moral, affectif, financier et matériel que cela me procure. Le confort finit par me perdre.

Rester un peu à la maison. Quelle est-elle, ma maison ?

J’ai l’impression de vivre sans véritable adresse depuis deux mois. Ici n’est pas chez moi...

***

Il y a certes de bons côtés à la cohabitation avec une personne qui se soucie de mon bien-être.

Mercredi soir, je devais accompagner chéri dans l’achat d’un nouveau matelas, mais apparemment, mon corps en avait décidé autrement. Je suis revenue relativement tôt en soirée, souffrant de nausées fort incommodantes et d'un mal d'estomac persistant. Une sensation de malaise ininterrompue avait pris possession de mon corps depuis la fin de l’après-midi. À mon arrivée, ma mère trouvait que j’avais le teint vert, livide. Au sens propre comme au sens figuré. Elle m’a fait boire un peu de boisson gazeuse et m’a fait prendre un comprimé de Gravol. Je me suis couchée tôt, l'esprit tranquille. Je savais qu’elle n’était pas bien loin et que si je me sentais mal à nouveau, je pouvais cogner à sa porte pour y chercher un peu de réconfort.

Bientôt, ce sera différent. J’habiterai seule, pour la première fois en plus de 27 années d’existence.

Je suis pourtant de nature solitaire. Je l’ai toujours été. J’ai besoin de silence, de me retrouver seule, j’ai cet impérieux besoin de moments de solitude. Moments salutaires qui m’éloignent du tourbillon humain dans lequel je me noie parfois. C’est entre autres ce qui m’a poussée à partir seule pendant quinze enrichissantes semaines lorsque j’ai effectué un stage en sol belge en 2005. Partir à la conquête d’un je ne sais quoi que je ne trouverais qu’en moi.

Mais, cette forme de solitude sera plus totale, plus entière, je devrai l’apprivoiser, comme un animal farouche qui n’est pas habitué au contact humain. Comment la vivrai-je, cette solitude ? Je me sais indépendante, et forte à ma manière malgré toutes mes failles et mes faiblesses. Toutefois, et je le confesse à demi-mot, cette aventure me plonge dans une nouveauté qui m’effraie quelque peu. Je ne crains pas le changement, je crains l’échec, les faux pas, l’erreur.

Je ne vois cependant pas poindre une lueur d'échec à l’horizon. J’entrevois des moments pénibles au loin, mais des jours heureux aussi. Surtout. Le jour se lève sur une nuit obscurcie à outrance par les incertitudes d'une vie soudainement vaine. Cette vie espère maintenant se redresser, marcher, aller de l'avant.

jeudi, septembre 13, 2007

Après la pluie...

Parce que les soucis, après s'être amoncelés par douzaine sur mes frêles épaules, se détachent d'eux-mêmes;

Parce que les tracas finissent par se dissiper en même temps que la grisaille;

Par je ne sais quelle détermination, sortie de nulle part, qui, conjurant le mauvais sort, m'a autorisée à ne pas flancher;

Par la force que m'ont insufflée certains individus (et le principal intéressé se reconnaîtra!);

Parce que, comme dirait l'autre, la vie ne chie pas toujours!!

Deux bonnes nouvelles m'ont permis d'entrevoir l'avenir immédiat sous un autre angle. Sous un angle plus positif. Plus lucide, sans doute aussi. Pas une, mais deux bonnes nouvelles. La fin du monde est proche.

Dans un premier temps, en matinée, au travail, j'ai obtenu ce pourquoi je me suis battue depuis plusieurs semaines. Sans entrer dans les détails, disons simplement que cette annonce, qui tombe à point, me permettra de ne pas me faire hara-kiri avec le coupe-papier d'ici quelques semaines.

Puis, après une intense recherche de logement - qui, bien qu'elle fut de courte durée, m'est apparue comme fastidieuse, chiante, éreintante, improductive, ... bah, une recherche de logement, quoi - hier, je suis allée visiter un petit loft. Le déclic fut immédiat. Total. Foudroyant.

Aujourd'hui, j'attendais bien nerveusement l'appel de la dame rencontrée hier, qui devait me transmettre les résultats de l'enquête de crédit. Le couperet est tombé vers 14h00.

- Es-tu toujours intéressée par le loft?

[Moi, incertaine, ne sachant trop si la question était posée sur un ton favorable ou non.]
- Euhhh, oui, pourquoi?

- Parce que j'ai reçu les résultats de l'enquête de crédit.

[Shlak shlak shlak. Le son de ma main qui tremblottait contre le combiné sur mon oreille.]
- Euhhhhhhhhhh!! Oui! Oui, je suis toujours intéressée.

- Le loft est à toi. Quand veux-tu venir signer le bail?

Ô bonheur. J'ai presque dansé de joie dans mon bureau. Je jubilais. Mon premier bail seule. Mon premier chez-moi où mes seuls colocataires seront mes chats et mes pensées. Mon premier rendez-vous avec moi.

Rien à voir cependant avec les immenses surfaces cossues du Vieux-Port. Ce loft-ci est certes assez grand pour une humaine et ses quatres affectueuses boules de poils, mais exit les trillions de fringues à peu près jamais portées. Au rebus les objets sans réelle utilité. Au recyclage la paperasse encombrante. Je fais le ménage de ma vie, je devrai également vider armoires et fonds de tiroirs.


500 pieds carrés d'espace où je vivrai comme bon me semble, à partir du 1er novembre.

D'ici là, j'ai encore beaucoup à accomplir...

mardi, septembre 11, 2007

Héroïne déchue

Ce soir, l'heure est à la confidence (Janette Bertrand, sors de ce corps).

Je l'admets bien humblement. Oui. Comme bien d'autres femmes avant moi, et malgré mon côté féministe-indépendant-émancipé-mais pas-trop, j'ai, par le passé, déjà souhaité - secrètement, bien entendu - être l'élue de deux hommes. Tel un fantasme égocentrique, confessé du bout des lèvres, presque clandestinement. Égoïstement. Faire chavirer deux coeurs. Vous savez, une historiette à la limite du grotesque, mi roman Harlequin mi comédie romantique à la sauce hollywoodienne.

Mais c'était avant d'être plongée dans la tourmente.

Oui, j'ai du Bridget Jones en moi. Sans doute. Comme bien d'autres, probablement.

Or, l'héroïne de l'histoire, de cette histoire-ci, la mienne, mon histoire, n'a rien d'un personnage fictif. Elle a une conscience, qui lui dicte ce qui est bien ou non, elle a un coeur, qu'elle sait écouter parfois un peu tardivement, une tête qui n'en fait qu'à sa tête, et une âme certes un peu beaucoup paumée.

Être aimée par deux hommes à la fois n'a rien d'un récit épique. Il s'agirait plutôt, à mes yeux, d'une ode à la torture. À la démence. Être désirée, je m'en contrefiche éperduement, au final je considère que ce n'est qu'un luxe, parfois une récompense, mais rarement un salut. Alors qu'être aimée, d'un sentiment qui déchire, qui transperce, je ne peux pas, si ce sentiment implique un écartèlement qui m'arrache à ce que je suis, à ce que je veux être.

Inévitablement, ce genre de situation blesse tous ceux qui sont impliqués. Bien que. Même si. Malgré tout. Malgré toute ma bonne volonté.
Car personne ne peut vivre sans avoir mal. Parce qu'il faut incontestablement avoir mal pour vivre. Il faut souffrir pour se sentir véritablement en vie. Et aujourd'hui, je sais pertinemment ce que c'est que d'être vivante.

Le synopsis n'indique pas comment celui-là a surmonté son deuil. Car une séparation, une étape qui s'achève, c'est aussi un deuil. L'histoire ne dit pas s'il a oublié, s'il a pardonné, ou s'il a oublié de pardonner. L'héroïne déchue voudrait bien le savoir heureux cependant. Elle espère que la meurtissure dont elle est l'auteure se cicatrisera, avec le temps.

Le synopsis évoque toutefois celle-là, qui a choisi celui-ci. Celle-là qui devait amorcer une réflexion. Celle-là, mais aussi celui-ci. Celui-ci, qui, à cette étape-ci de sa vie, s'est retrouvé aux premières loges. Lui est apparu aprèes une série de signes qu'elle s'est efforcée de repousser, trop mollement, du revers de la main, mais auxquels elle n'a pas pu faire abstraction bien longtemps. Celui qui lui a apporté ce qu'elle cherchait probablement. Celui qui lui a, vraisemblablement, permis de refleurir au printemps après une hibernation amorcée à son insu. Celui qui a su, tout simplement.

Qu'est-ce que l'avenir leur réserve?


Et ce film, propose-t-il un happy ending digne de ce nom?

J'en suis convaincue. Parce que des happy endings, il en faut, parfois.

mercredi, septembre 05, 2007

Métro, boulot, dodo

Je serai brève (mais en suis-je vraiment capable?).

Tant de choses à raconter, et si peu de temps.

Si peu de temps pour réaliser tout ce que je vis présentement. Je travaille, je travaille, je travaille. Je n'ai fait que travailler tout l'été. Ai-je vraiment profité de mon été? Non. Absolument pas. Et les dernières semaines ont été mouvementées. Émotivement explosives par moments. Entrecoupées de boulot à n'en plus finir, de pleurs, d'angoisse.

Et il me semble aussi que je passe beaucoup de temps à pester contre la lenteur (et les détours inutiles) des transports en commun que je squatte de manière très intense depuis un mois (la STM songe à me demander de leur verser une pension alimentaire), conséquence d'un emménagement temporaire chez ma mère qui demeure *presque* en région (lire: Lachine). Ceci dit, détrompez-vous, j'adore Lachine, hein. C'est juste que euh, commment dire, ici et la galaxie des bas orphelins (*), c'est du pareil au même.

J'ai effectué une première visite de logement aujourd'hui. Visite peu concluante. Mais puisqu'il faut un début à tout, je déclare ouverte la saison de la chasse aux logements (sachant très bien que septembre n'est pas le meilleur temps pour les Crocodile Dundee du logement, mais faut croire que l'apprentie wonder woman en moi manquait de défis à relever... *sarcasme, sarcasme*). Car je suis déterminée à mettre fin à ce marasme existentiel qui m'étouffait depuis quelques mois. Alors plus vite je m'installe dans un chez-moi vraiment à moi, et plus vite je pourrai jouir d'une certaine stabilité, ce qui me permettra enfin, un jour, de débuter une recherche d'emploi dans mon fabuleux domaine (lire: motivant quoique sous-payé), pour qu'enfin, enfin, je sois heureuse sur tous les plans. Parce que depuis 3 semaines et des poussières, le coeur se porte plutôt bien lui! Il serait grandement temps que la tête suive le courant.

Hum. C'est effectivement ce que je pourrai qualifier de texte bref. ;-)

(*) Dans une galaxie près de chez vous saura vous éclairer au sujet de cet épineux problème.

mardi, août 21, 2007

A change would do you good (*)

(*) Oui, le titre est tiré d'une chanson connue.

Ma vie a pris un nouveau tournant. Un inévitable tournant. Je ne pouvais pas continuer de nier, contester, refuser obstinément la voie que me traçait la vie. Ma vie. Je ne pouvais plus être effrontément aveugle au bonheur. Je ne pouvais tout simplement plus vivre à demi. J'ai donc pris le parti d'être heureuse. Rien de moins.

Par trop rechercher l'approbation et le bonheur des autres, j'ai fini par m'oublier. Il me reste encore un long chemin à parcourir, je ne suis pas encore guérie de cet impérieux besoin de plaire à tous, d'être absolument parfaite aux yeux de tous, d'être plus forte que je ne le suis réellement. Ces dernières semaines, nombreux sont ceux et celles qui ont douté. Beaucoup n'ont pas cru en mes capacités, ou ont pensé que je m'étais carrément trompée de voie, éblouie par un mirage fugace, poussée à l'extrême dans un moment d'égarement. Si seulement j'arrivais à faire abstraction de tout ce qui m'empêche présentement d'éprouver pleinement toute l'ivresse de vivre, trop longtemps scellée en moi et qui pourtant ne demande qu'à éclater joyeusement, sans contrainte, sans cette malsaine phobie de blesser autrui. C'est pourquoi j'ai entrepris une thérapie qui me permettra - je l'espère - de mieux m'affirmer face aux autres, de moins culpabiliser lorsque mes décisions ne font pas l'unanimité, d'agir sans toujours avoir cette crainte d'être jugée, de paraître imparfaite, cette peur de toujours faillir aux yeux des autres.

Alors voilà, j'ai changé.

Changé de demeure. Changé l'homme de ma vie. Changé ma vision d'avenir. Changé la perception que j'ai de moi-même. Ce n'est qu'un début.

***

Sur une note plus légère, tout changement drastique s'accompagne NÉCESSAIREMENT d'un remaniement capillaire (si, si).

Jeudi dernier, afin de célébrer en grandes pompes ma demi-fête (*) - le 15 août dernier - j'ai opté pour une nouvelle tignasse violacée avec mèches noires. (Ce qui, avec mon teint fantômatique et mes cernes à peu près aussi immenses que le lac Memphrémagog, me rapproche étrangement de la célèbre Morticia Addams.)


Le lendemain, à la garderie, un enfant s'est exclamé: «Tu as changé de cheveux!! As-tu changé de nom aussi?» Adorable!:-D

(*) Bah, oui, c'est mon côté puéril. On s'y attendrait d'une fillette qui clâme fièrement qu'elle a 5 ans et demi, et non pas d'une adulte mortifiée à l'approche de la trentaine (2 ans et demi de sursis... ouhhh)...

mercredi, août 15, 2007

Toujours debout

Vos mots d'encouragement me touchent. Énormément. Profondément. Merci.

Simplement, merci.

Ayant changé de demeure pour une durée indéterminée, j'ai assez peu accès à Internet depuis quelques temps. Et tant de choses à raconter... Cependant, où je réside présentement, la technologie fait défaut (*ahem* pour parler de façon politiquement correcte, sinon je dirais que j'habite dans une zone aux confins de l'oubli (aka nowhere, le triangle des Bermudes du West Island, l'Atlantide ou que sais-je), là où les outils technologiques sont a) absents b) déficients c) tellement désuets que le plus lent des escargots paraît ultra-rapide à côté).

À très bientôt, j'espère... le temps que la geekette que je suis reprenne le dessus et trouve une idée brillante afin d'accéder à Internet sans trop de douleur! ;-)