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vendredi, mai 18, 2007

Noir comme le Labyrinthe...

Source de l'image: http://www.cinemovies.fr


Je viens à l'instant de visionner
Le Labyrinthe de Pan [El Laberinto del Fauno].

Que dire?

Commençons par le commencement. 1944. Alors que la guerre civile est terminée depuis quelques années déjà, l'Espagne s'entredéchire encore et toujours. La jeune Ofélia et sa mère, enceinte, partent vivre chez le nouvel époux de cette dernière, qui est capitaine de l'armée franquiste. Le long-métrage nous dépeint cet homme comme un personnage abject et sans pitié, qui tente de braquer froidement les derniers républicains. La fillette s'évade de cet univers impitoyable en faisant la connaissance d'une fée-insecte qui la guidera vers le monde imaginaire d'un faune, gardien du labyrinthe situé non loin de la demeure où elle a emménagé. L'être fantastique lui révèle qu'elle serait une princesse qui habitait autrefois un royaume merveilleux sur lequel elle pourrait à nouveau régner. Pour ce faire, il lui faudra accomplir trois terrifiantes épreuves initiatiques.

Sombre, Le Labyrinthe de Pan l'est, à l'instar de cette trouble époque. L'Espagne sous Franco, l'après-guerre civile. L'horreur de la guerre. Des images par moments insoutenables. Du sang à profusion. Une violence odieuse. Un ton révoltant.


Malgré tout, la jeune protagoniste qui incarne Ofélia apporte une lueur d'espoir à l'histoire, telle une flamme qui vascille dans la nuit obscure.

Un conte noir, très noir. Pas pour les enfants. Qui dépeint la guerre comme une sale horreur qui rend les hommes capables des pires actes de barbarie, et la vie comme une rivière qui doit suivre son cours, même s'il est tortueux et même s'il ne même nulle part. Toutefois, l'enfance, l'innocente enfance, qui possède une habileté singulière à extirper de la laideur du monde un peu de beauté, applique un baume sur l'inexorable sort de l'humanité déchirée.

Le résultat est sidérant. La prestation des acteurs donne littéralement le vertige (voire la nausée). L'atmosphère grave de cette oeuvre cinématographique noue l'estomac. Déconcernant. Un mélange du style pictural dramatique du peintre espagnol Goya et de l'univers fantasmagorique harrypotteresque.

11 commentaires:

Anonyme a dit...

La scène du «buffet gastronomique» m'a réellement fait lever le poil des bras. Un très bon film, en effet. Mais impossible à comparer: c'est un film unique en son genre :)

Valou a dit...

En bref, pas trop jojo comme film. Pas sûre que ce soit mon genre mais je me laisserai peut-être tenter

Anonyme a dit...

Ahhh j'aime comment tu décris l'atmosphère du film. Ça lui rend justice, je trouve... même si je n'ait pas vu le film encore! Haha! C'est seulement qu'à travers les bandes-annonce on entrevoit un peu de cet ambiance à la fois cruelle et imaginative d'une petite fille prise entre deux mondes. J'ai trop hâte de louer le DVD! ^^

Mark Base a dit...

Sounds pretty interesting.

Excuses-moi pour écrire en anglais; mon clavire est suèdois, et je n'ai pas de cédille ;o). Et mon francais (tu vois!) est épouvantable ces jours-ci (as you can see)...

Anyway, I tagged you for a restaurant "Meme"...You can write it in French if you REALLY want to...Come on over for a visit to check it out...

By the way, I will be in Montreal with my girlfriend at the end of June/beginning of July if you want to meet up. Let me know...

À bientôt.../Mark

Blogueuse Cornue a dit...

Geneviève: Oui, tout à fait unique! Il ressemble à tout et rien à la fois!

Machavalou: Il est très noir, mais il en vaut la peine, ne serait-ce que pour la beauté des images. Enfin, ce n'est pas toujours beau, mais ce que je veux dire, c'est que la scénographie et le styles sont très intéressants à voir.

Poisoned: Je trouve que la bande-annonce "adoucit" un peu le véritable décor du film. Sérieusement, par moments, les scènes sont insoutenables. Même mon copain a dû détourner la tête à quelques reprises!

Mark: It is!

I'll check it out tonight - I'm leaving... going to see a music show. My boyfriend plays trumpet with a bunch of other musicians.

Hey, that would be cool! :-)

Anonyme a dit...

Je vais le louer la prochaine fois que j'irai au club vidéo!!

Blogueuse Cornue a dit...

Mini: J'espère qu'il te plaira!

Anonyme a dit...

Comme le dit Poisoned, tu décris bien l'atmosphère du film. Sauf que moi, je l'ai vu, contrairement à elle. :p

J'ai beaucoup aimé le film, même si j'aurais préféré un peu plus de fantaisie que de guerre. Et puis j'avoue avoir été "choquée" quand Vidal tire sur le pauvre paysan parce que c'est tellement surprenant et violent. Et la fin, ah la fin, j'ai dû me retenir pour ne pas verser une larme.

Blogueuse Cornue a dit...

Moi aussi, à la fin, j'avais la gorge serrée et j'ai failli verser quelques larmes!

Renart Léveillé a dit...

Rien de plus à dire sur ce film que ça : excellent!

Blogueuse Cornue a dit...

Et saisissant!