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mercredi, octobre 18, 2006

On s'était dit rendez-vous dans 10 ans...

On s'était dit rendez-vous dans 10 ans...

Comme dans la chanson La place des grands hommes, chantée par Patrick Bruel.

Par hasard, aujourd'hui, je suis allée jetée un coup d'oeil au site Retrouvailles.ca, sur lequel je suis inscrite depuis humm... sûrement 3 ans. Un message m'avait été envoyé même pas une heure auparavant, par une fille de ma promo au Collège Saint-Louis. Cette dernière semble vouloir organiser des retrouvailles. Eh oui, en 1997 se terminaient 5 très longues années de secondaire.

Dans son message, elle a écrit "je ne sais pas si tu te souviens de moi". Un point d'interrogation s'est dessiné sur mon front. J'ai aussitôt feuilleté mon album de finissants, car bien que je me souvienne de son nom, je n'avais pas la moindre idée de qui elle est.

Un peu normal. Mes souvenirs de cette époque sont plutôt flous. En sortant du Collège, j'ai laissé cette partie de ma vie derrière moi. Je ne l'ai pas complètement enfouie, je l'ai simplement rayée au crayon rouge (rouge comme le cardigan hideux que j'ai porté pendant ces 5 interminables années). Malgré le fait que j'aie toujours été une élève tranquille, studieuse et relativement talentueuse (ouais, une bolle, à quoi bon nier), j'ai détesté le secondaire pour mourir.

Je fréquentais une école de bollés. Et je me faisais traiter de bollée, souvent sur un ton mesquin. Se faire traiter de bollée dans une école de bollés, faut le faire. J'étais le prototype parfait de l'ado moche, gênée, qui passait ses week-ends à faire des devoirs, qui ne sortait jamais, qui était étouffée par la compétition (98% ce n'est pas suffisant. Pourquoi s'en contenter, quand je pourrais avoir 100%!) et influencée les premières années par des copines pas toujours très franches à mon égard. Jamais dire un mot plus haut que l'autre (sauf le jour où j'ai à la fois pété une coche et pété la tête d'une fille qui me tapait sur les nerfs contre une vitre d'autobus. Unique écart de conduite ma part. Je m'en suis longuement voulu. Mais bon sang que ça soulage! :-p). Les cours inutiles que je détestais, les cours d'art que je n'ai jamais eu.

On n'apprend rien au secondaire. C'est après que tout se joue.

Un des rares bons côtés de mon séjour au Collège St-Louis, c'est que la suite a été presque facile. Le collégial, le baccalauréat, les études supérieures. Tout ça, c'est du bonbon quand on a vécu sous la pression de réussir à tout prix.


Bien sûr, tout n'a pas été noir tous les jours. Il y a eu les voyages, les activités parascolaires, les médailles, des projets intéressants, certains profs qui ont croisé ma route et qui ont cru en moi.

Vais-je aller ou non aux retrouvailles? Je n'ai pas encore décidé.

Peut-être simplement pour satisfaire ma curiosité. Et pour faire suer ceux qui contrairement à moi qui ai choisi une voie qui me plaise *vraiment*, ne sont pas heureux dans leur cheminement. J'en connais quelques-uns qui aujourd'hui, ne font pas ce qu'ils auraient souhaité.

Et peut-être pour faire manger leurs bas à ceux qui m'ont fait suer à l'époque. Non. Je n'oserais pas. Ce serait indigne et bas (indigne et bas de leur faire avaler leurs bas... hahaha) de ma part. Je crois plutôt que je vais laisser mon bonheur leur péter en pleine figure.

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