13h15
Je suis au travail. Je reçois un appel d'une collègue, qui accompagnait une autre collègue en pause. Elles devaient se rendre au Tim Horton. Elles étaient en voiture, sur la route.
Son ton de voix est angoissant.
Emilie, turn on the radio. We're going to be late. .... ..... Something happened at Dawson.
What???
Mary's daughter. She just called. She's in shock.
WHAT?? What happened??
You remember the Polytechnique?
Of course I do. W..???
The same thing happened at Dawson.
Holy sh....
Au travail, nous étions toutes "scotchées" à la radio, à l'affût des moindres détails. Comme la plupart de mes collègues sont anglophones, plusieurs d'entre elles connaissent une personne qui étudie ou travaille au Collège Dawson.
Une fille, un frère, une cousine, ...
La stupeur et l'anxiété étaient quasi palpables. J'en ai encore des frissons.
Un tireur fou s'est introduit dans la cafétéria de ce cégep anglophone sur l'heure du dîner. Il a apparemment blessé plusieurs personnes et une jeune femme a succombé à ses blessures.
Le tueur aurait été abattu par les forces de l'ordre plus tard dans l'après-midi.
On pense toujours qu'un tel drame ne peut pas avoir lieu près de chez nous. Je suis sans voix.
http://radio-canada.ca/nouvelles/societe/2006/09/13/003-fusillade-dawson.shtml
Pendant ce temps...
Le très *charmant* premier ministre canadien n'a émi AUCUN commentaire à la suite de cette malheureuse fusillade.
Le tueur était en possession d'une arme automatique. Ce genre de truc qu'on voit dans les films.
Monsieur Harper.
Peut-être que pour vous, ça semble normal qu'un déséquilibré se promène dans les rues de Montréal avec un machine gun.
Pour moi, ça ne l'est pas.
Et je ne veux pas que ça le devienne.
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mercredi, septembre 13, 2006
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