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mardi, mars 13, 2007

Ailleurs qu'entre les lignes

Par le biais de commentaires postés sur un autre sujet, nous en sommes venus à parler de l'émission dominicale TLMEP, que je m'amuse parfois à comparer à une grand messe des temps modernes. Ce talk-show ne fait définitivement pas l'unanimité... On aime ou non. Je disais, entre autres choses, que j'appréciais la formule du début, mais que peu à peu, l'animateur m'a donné l'impression d'avoir sombré dans une sorte de complaisance quasi-omnipotente. En revanche, il s'agit là d'une émission de télé, d'un show... ils ont une cote d'écoute à maintenir, alors ils beurrent épais. Et rajoutent un peu de confiture par-dessus. Peut-être même quelques copeaux de chocolat. Mais je m'égare...

Malgré tout, je regarde presque invariablement TLMEP chaque dimanche,
souvent piquée de curiosité lorsque j'apprends que tel artiste ou tel politicien y est invité. Ce fut le cas le week-end dernier. Certes, je voulais savoir ce que Mario Dumont cachait sous sa manche (un as de coeur ou un deux de pique?).

Le véritable mobile de mon crime est plutôt Eric-Emmanuel Schmitt, l'un de mes auteurs de prédilection. N'ayant jamais eu l'occasion de le voir en entrevue, je souhaitais le découvrir live. Enfin, pas live comme dans en direct (la diffusion étant différée). Live comme dans ailleurs qu'entre les lignes d'un roman. Parce qu'un écrivain est également un homme. Ou une femme.

Quel être fascinant! Quel magnétisme. Je ne sais pas ce que je donnerais pour avoir une conversation avec cet artiste aux talents multiples.
Il dépeint, au moyen de mots accrocheurs et de personnages intrigants, des univers captivants, quel qu'en soit le cadre (historique, fictif, etc.). Dimanche soir, j'ai découvert un être brillant et énigmatique.

Bref, l'entrevue fut tout à fait délicieuse et nul besoin de confiture et de copeaux de chocolat pour mousser celle-ci.

Lors de mon passage au Cégep (aka études collégiales pour les non-initiés du système scolaire québécois), j'ai lu quelques-unes des pièces de théâtre de Schmitt. Pourtant, ce n'est qu'à la fin de l'année 2002 qu'un déclic s'est vraisemblablement produit. Je suis tombée par hasard, à la librairie universitaire, sur un volume intitulé Lorsque j'étais une oeuvre d'art. Oeuvre d'art figurant dans un titre de roman?! Il n'en fallait pas plus pour que j'acquière un exemplaire et que j'aille illico en commencer la lecture. C'était la fin du semestre, j'aurais plutôt dû étudier, et pourant j'en étais incapable. La lecture de ce bouquin a provoqué chez moi une dépendance viscérale, si bien que je l'ai lu pratiquement d'une traite. En prenant à peine le temps de respirer entre chaque page. Je devais à tout prix le terminer, tant pis pour l'étude de tel courant artistique et l'examen du lendemain (*).

Une histoire provoquant à la fois de profonds haut-le-coeur et un attrait quasi-mystique. Difficile d'exprimer autrement ce que m'a fait ressentir ce livre.

Cette expérience de bouquiniste compulsive m'a convaincue de dénicher d'autres ouvrages de Schmitt. J'arrive rarement à lire aussi rapidement.

(*) Rassurez-vous, j'ai tout de même terminé mon bac en histoire de l'art avec une mention d'excellence.


2 commentaires:

Anonyme a dit...

Mon premier livre de Schmitt est "la part de l'autre".
C'est là que je me suis épris pour cet auteur. J'ai ensuite lu "l'évangile selon Pilate" et "Quand j'étais une oeuvre d'art".
J'adore la manière dont il aborde la psychologie torturée de ses personnages. On se prend à devenir le héros.
Je n'ai pas lu "Odette tout le monde" et le film m'a fait comprendre qu'il était un piètre réalisateur

Blogueuse Cornue a dit...

J'ai bien envie de lire "Odette tout le monde".

Piètre réalisateur? On ne peut pas tout avoir :-D